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Le Capharnaüm Éclairé
21 novembre 2011

"Vomi soit qui malle y pense" série Le Poulpe, Gérard Lefort

vomiL'histoire:   Au fin fond de l'ouest armoricain, sur une vicinale du diable, Michel Gourlaouen, un local décalé, se fait dessouder au bazooka. Parce qu'il en savait trop, ou pas assez, sur certains trafics indigènes qui vont de malle en pire. Tout le monde s'en fout, sauf le Poulpe, plus que jamais assoiffé de libertinage justicier.


Un western breton, sans la queue d'un cow-boy ni la plume d'un Indien.

 

La critique de Mr K: Retour au polar avec une des meilleures enquêtes de Gabriel Lecouvreur qui en plus de brûler mon esprit m'a fait passer un excellent moment en terre bretonne. Ça commence fort avec un local imbibé au volant de sa voiturette électrique qui se fait délester de son existence à coup de bazooka en pleine campagne finistérienne, terre d'origine de Mr K. Ça c'est du pitch de départ qui donne envie de poursuivre! Comme d'habitude, on retrouve le Poulpe en début de chapitre 2 dans son repaire éthylique parisien, le journal à la main (en l'occurrence ici Ouest France) et ce fait divers étonnant va attirer son attention. C'est alors parti pour une plongée sans fard (ni phare d'ailleurs!) dans la Bretagne profonde...

 

Ce livre n'est vraiment pas triste. Comme dans tout Poulpe qui se respecte, on rencontre nombre de personnages truculents mais aussi des êtres plus inquiétants. Ainsi, vous aurez le plaisir de rentrer avec Gabriel dans des rades perdus dans le trou du cul de la Terre avec son quota d'humains tournant à la bière et au chouchen, dignes héritiers d'Audiard quand il s'agit de déclamer absurdités et autres pensées alcoolisées. Pas de Poulpe non plus sans fachos, ici des intégristes bretons capables d'aller très loin dans la connerie et l'horreur pour leur lutte indépendantiste. Bref, le fana que je suis de cette série n'est pas perdu et s'est drôlement poilé.

 

Par contre, on voit beaucoup moins Chéryl dans cet opus (soupir), juste le temps d'une petite visite de Gabriel à son salon de coiffure avant de partir pour le phare-ouest. Mais la gente féminine est heureusement présente plus tard dans le petit bourg où Gabriel va poser ses valises. Le Poulpe va devoir se frotter à la rudesse et la malignité d'une tenancière d'hôtel des plus inquiétantes et cela va donner lieu à une scène chargée en tension.

 

L'écriture de Gérard Lefort (journaliste à Libé et ex chroniqueur sur Canal+) convient à merveille avec l'univers «poulpesque». L'argot et la familiarité se marient à la perfection et renforce l'intrigue tout en humanisant au maximum les personnages. J'ai rarement autant ri en lisant et ça fait un bien fou! D'une lecture très rapide, je n'ai pas vu le temps passer et quoique court, ce récit est complet et se suffit à lui même. Une bien bonne lecture!

 

Aussi chroniqués au Capharnaüm Éclairé:
- Nazis dans le métro
- J'irai faire Kafka sur vos tombes
- Du hachis à Parmentier

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Commentaires
M
@vincent: Oooh puté! Bon sang de bois! T'as bien raison! ^^
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V
Ronan..mais on parle bien du même.:-)
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M
@vincent: Ah sacré Roger! J'avais adoré son cours sur la puissance bretonne. Tendancieux mais passionné comme peu. Un sacré bonhomme!<br /> Je pense que tu triperas bien en lisant cet opus. On s'y croirait ;)
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V
faut que je m'le dégotte çui-ci!<br /> Pour les indépendentistes rougeots, une petite pensée pour le pas inintéressant mais un peu tendencieux R. Leprohon
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