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Le Capharnaüm Éclairé
3 avril 2015

"Lazarus Effect" de David Gelb

lazarus affiche

L'histoire : Une équipe de chercheurs universitaires découvre comment ramener les morts à la vie. Ils n'imaginent pas ce que leurs expériences vont déclencher.

La critique Nelfesque : "Qu'est ce qu'on va bien pouvoir aller voir cette semaine au cinoche... Oooh ! Un petit film d'horreur ! Ca fait longtemps..." Après visionnage de la bande annonce, il se trouve que ce "Lazarus Effect" a l'air pas trop mal. Ca se tente !

Comme vous le savez maintenant si vous nous suivez depuis un certain temps, au Capharnaüm éclairé, nous sommes assez friands de films de genre. Nous n'allons pas tous les voir au cinéma, tout d'abord parce que nous les sélectionnons mais aussi parce que chaque semaine nous pestons devant le peu de copies distribuées et donc visibles dans notre BZH si reculée de la grande capitale (amen).

"Lazarus Effect" est un mélange de film d'expérience scientifique qui finit mal et de film de couloir dans un second temps. "L'Expérience interdite" version 2015 et sans Julien Jambon...

Nous suivons une bande de quatre chercheurs dans leur découverte d'une nouvelle molécule capable de faire revenir les morts à la vie. Pas d'envie de toute puissance ici ni de rires sardoniques mais une possibilité pour le corps médical de prolonger les chances de leurs patients lors d'interventions chirurgicales qui tournent mal. Projet louable et surtout maîtrisé par la fine équipe qui mènent ses recherches tranquillement dans son labo ultra design (et meublé années 60/70) au sous-sol d'une université américaine. Pour laisser une trace de leur découverte, une jeune femme les accompagne et filme leurs avancées. Le jour où elle a accepté ce projet, elle aurait mieux fait de se casser une jambe...

lazarus

Le début est assez classique, voir quelque peu caricatural notamment dans le traitement des personnages. Les chiens choisis pour tester le produit sont judicieusement sélectionnés. Quoi de mieux qu'un pitbull ou un chien de combat de 60 kg pour voir si Pupuce supporte les effets et ne devient pas complètement schizo et agressif ? Choisir un caniche ou un york ? Non mais ça va pas non !?

Bon, disons le tout net, jusque là "Lazarus Effect" a des défauts mais ça se regarde. Et puis vient une discussion sur la mort et les croyances concernant "l'après" entre deux chercheurs qui tranche avec le reste. Une vision pas bête et pas non plus vu 100 fois dans les films de ce genre. Bref, un truc qui se démarque et qui te fait te dire, à toi petit spectateur amateur de frisson, que ce long métrage est plus intelligent qu'il n'y parait. Et nous voici emportés dans l'histoire lorsque l'une des chercheuses se prend un méchant court-jus lors d'une expérience et finit raide morte sur le carrelage. Son mari, également chercheur, ne peut pas se résoudre à laisser partir sa femme et tente l'expérience sur elle.

lazarus 3

La suite, vous l'imaginez. Ca va partir complètement en cacahuète. Zoé va revenir d'entre les morts avec son lot de névroses et de pouvoirs surnaturels. She's back and she's not happy !

L'ambiance est bien là, les effets sont judicieusement maîtrisés et l'ensemble est crédible. Certains passages sont un peu too much, comme celui où Zoé s'injecte elle-même une dose supplémentaire de produit (elle a peur de rien cette Zoé), les yeux injectés de sang (ah ben c'est ça aussi, on revient à la vie mais pas forcément au top de sa beauté). Malgré quelques petits défauts, de bonnes idées sont présentes et les amateurs du genre y verront un bon petit film popcorn qui ne restera pas dans les annales mais qui fait bien son office. A voir si vous avez une carte abonné dans votre ciné et que vous aimez bien ce type de film. 

lazarus 1

La critique de Mr K : 4/6. Bon petit divertissement horrifique que ce métrage qui s'apparente à une bonne série B des familles, réalisée avec un budget plutôt limité et à l'efficacité certaine. Attention cependant en regardant la bande annonce qui ne résume que la seconde moitié du film et ne rend pas compte de la nature profonde du film: un thriller médical mâtiné de fantastique et de références religieuses.

Et oui! Avant la déferlante de la seconde partie, après un superbe générique à la limite du psychédélisme en plus sombre, on suit avant tout un groupe de chercheurs travaillant sur un sérum permettant de prolonger l'activité cérébrale afin de donner davantage de temps aux patients et aux praticiens lors d'opérations chirurgicales délicates. Présentation des personnages, discussions eschatologiques (l'héroïne est croyante, son compagnon non, deux conceptions de la science s'opposent) et éthiques (jusqu'où peut-on aller pour le progrès?) plantent le décor et les rapports entre ces apprentis sorciers jouant à Dieu. L'expérience a l'air de fonctionner sur un chien, ils s'apprêtent à la renouveler pour corroborer la première et là… patatra! Électrocution de l'héroïne, son compagnon fou de douleur commet l'irréparable! Non, il ne va pas s'acheter un sandwich poulet pour fêter son nouveau célibat, il réanime sa dulcinée grâce au dit sérum!!!! C'est le début des ennuis...

lazarus 2

Ben oui, on ne peut tromper la mort impunément et notre doctoresse de charme (je suis amoureux là!) n'est pas revenue toute seule. Ça commence par des douleurs, des petits flash et ça finit par des yeux démoniaques, des pouvoirs télékinésiques et pas mal de sang versé. Gros changement de rythme donc avec une deuxième partie survoltée, type film de couloir (mais réussi) et un plaisir sadique qui s'insinue dans la tête du spectateur: Qui est cette entité? Que veut-elle? Va-t-elle trouver la sortie de ce satané laboratoire dont on fait le tour au moins trois fois pendant le métrage? Le réalisateur va-t-il aller au bout du concept? La réponse est un grand oui avec un dénouement plutôt surprenant et bien mad. Plaisir coupable? Yes, yes, trois fois yes!

Certes, la techniques est plutôt commune, les surprises plutôt rares mais les acteurs ont l'air d'y croire et la mayonnaise prend bien. Peu ou pas de stress ou de peur pour le spectateur habitué que je suis mais de bons moments comme la discussion entre chercheurs concernant leurs limites et morales respectives, une héroïne vraiment déchaînée dans la deuxième partie, des chiens-chiens à sa mémère bien flippants et un huis-clos bien claustro comme on les aime. Cela valait le coup en tout cas de le voir au cinéma (à un prix modique cause Printemps du cinéma), je pense qu'il perdra de sa superbe sur petit écran. Avis aux amateurs!


LAZARUS EFFECT : Bande annonce VOST [Olivia... par Filmsactu

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Commentaires
E
Un teckel nain, ça peut être train vicelard... surtout que c'est beaucoup facile à trouver si ça se planque dans un coin pour te sauter à la gorge. Un Golden Retriever, ce serait parfait. Qui aurait peur de lui ? ça en fait le tueur parfait :)
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S
Je ne suis pas sûre d'être assez courageuse pour tenter de regarder ce film ! Mon côté trouillarde va prendre le dessus je pense :(
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