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Le Capharnaüm Éclairé
8 février 2023

"Les Orphelines du mont Luciole" d'Isabelle Rodriguez

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L’histoire : Des champs sauvages, trois fermes, une école à classe unique à l’ombre d’un orphelinat abandonné. Au village, on dit que toutes ses pensionnaires y sont mortes d’un coup, fauchées par la grippe espagnole au lendemain de la Grande Guerre. On ne sait rien de plus. Une enfant refuse l’oubli. Les orphelines sont ses fées. Alors, quand des promoteurs débarquent pour construire un lotissement à l’endroit de leurs tombes, elle promet de revenir, adulte et conquérante. De sauver la colline et ses légendes.

La critique de Mr K : C’est un avis mitigé que je vais partager avec vous aujourd’hui avec ma chronique consacrée à l’ouvrage d’Isabelle Rodriguez, Les Orphelines du mont Luciole, sorti en tout début d’année dans la jeune maison d’édition Les Avrils que je découvrais par la même occasion. Il est ici question d’héritage, de souvenirs et d’identité. Tout pour me plaire en quelque sorte même si la sauce n’a pas pris chez moi...

Divisé en deux parties, l’ouvrage raconté à la première personne met en scène une femme qui se souvient de la petite fille qu’elle était, qui a grandi dans le village de Sorcelin, lieu qu'elle continue d’adorer. Les relations familiales dans le milieu populaire dont elle est issue, les rues, les vieilles pierres, la nature... tout est prétexte à une douce nostalgie qui s’exprime tout au long de ces pages. Elle est tout particulièrement fascinée par un orphelinat abandonné où sont mortes des jeunes filles des suites de la grippe espagnole après la guerre de 14. Elle pense à elles, s’occupe de leurs tombes, leur parle même, entretient en quelque sorte leur mémoire. Et puis, c’est le retour des années plus tard avec la transformation du village, sa modernisation, ses changements qui modifient l’image qu’elle s’en est faite sans pour autant totalement la transformer.

L’auteure est plasticienne et cela se sent dans son écriture atypique avec une syntaxe différente de ce que l’on a coutume de lire, une langue innovante, très poétique, sensible. On est immergé dans cette rêverie solitaire, ce plaidoyer pour une sorte de mémoire qui a construit la personne qu’est devenue la jeune fille. Ce récit initiatique est d’une profondeur somme toute impressionnante... mais malheureusement je n’ai finalement jamais vraiment pu rentrer dedans. La faute sans doute à un style que j’ai trouvé au final étouffant, l’absence de dialogue plombe aussi le rythme... Peut-être n’était-ce tout simplement pas le bon moment pour moi de le lire ? Je n’ai donc pas accroché malgré tout le talent de l’auteure en terme d’écriture et la finesse psychologique des protagonistes évoqués, la portée du sous-texte...

Je pense que c’est vraiment à chacun de se faire son idée sur ce roman, les avis sur la toile sont plutôt très positifs. Des fois il y a des rencontres qui ne se passent pas bien. C’était le cas entre moi et ce livre en ce mois de janvier... N'hésitez pas à le découvrir à votre tour pour qu'on en discute dans les commentaires !

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Commentaires
C
Malgré le manque de rythme, le sujet m'intrigue, je me le note quand même et te remercie pour cette chronique.<br /> <br /> Bonne journée !
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