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Le Capharnaüm Éclairé
31 janvier 2010

"Le soleil est rare et le bonheur aussi..."

Gainsbourg_le_film_afficheL'histoire: La vie de Gainsbourg, du jeune Lucien Ginsburg dans le Paris occupé des années 1940, jusqu'au poète, compositeur et chanteur célébré dans le monde entier.
Le film explore son itinéraire artistique, du jeune homme épris de peinture à la consécration de sa musique dont l'avant-gardisme en a fait une véritable icône de la culture française. Mais aussi la complexité de sa vie adulte à travers ses amours tumultueuses.

gainsbourg1

La critique Nelfesque: Cela faisait des mois que j'attendais la sortie de ce "Gainsbourg, vie héroïque". Tout d'abord parce que j'aime beaucoup cet artiste, ensuite parce que la seule bande annonce que j'avais vu était assez bluffante et donnait vraiment envie. Et enfin, argument non des moindres: Joann Sfar à la réalisation.

L'appellation "conte" qui a été apposé au film laissait cependant une part de mystère. La bande annonce étant courte et surtout basée sur l'ambiance, je ne savais pas trop à quoi m'attendre. Et là hier soir, je me suis vraiment retrouvée devant un conte. Personnages imaginaires, délires artistiques, animations avec des dessins de Sfar bien évidemment, sont autant de détails qui font que nous ne sommes pas dans la biographie à proprement parlé. Il y a une dimension onirique dans ce film, des lenteurs qui laissent tout le loisir de s'imprégner des ambiances. Si vous n'aimez pas Gainsbourg, n'y allez pas. Si vous l'aimez juste bien, vous risquez de vous ennuyer à certains moments. Par contre, si comme moi, vous aimez le personnage de Serge, son côté provocateur et poète, sa musique et ses textes, alors ce film est fait pour vous. Eric Elmosnino qui interprète le rôle de Gainsbourg est tout simplement bluffant! On croirait voir Gainsbourg lui même autant dans l'attitude que dans le phrasé et cela sans caricature. Il s'est vraiment mis dans son personnage et l'habite plus qu'il ne le singe. Les autres protagonistes féminins, Bardot, Gréco, Birkin... sont elles aussi criantes de vérités. Et puis voir un Philippe Katerine dans la peau de Boris Vian, c'est tout simplement jouissif.

En résumé, ce film rend hommage avec délicatesse , finesse et poésie à ce monstre sacré qu'est Serge Gainsbourg. Je ne regrette pas de l'avoir attendu si longtemps et je ne suis pas du tout déçue. Mieux que ça, j'ai été surprise et cueillie à maintes reprises.

Et enfin, découvrir Jérôme Goldet à la contrebasse au détour d'une scène et voir au générique Bastien Lallemant, Albin de la Simone et Eric Löhrer, ça me fait chaud au coeur!

gainsbourg

La critique de Mr K: 5/6. Très bon film. Décidément, dès que Sfar réalise quelque chose d'artistique, c'est un sans faute. Il invente à lui tout seul le concept de "biographie onirique". On suit la vie de Gainsbourg depuis sa prime jeunesse de dessinateur en herbe déjà amateur de belles plantes, puis les années passent et l'on retrouve l'artiste, ses oeuvres et rencontres marquantes, ses frasques et finalement sa déchéance. Comme annoncé dès le générique, il s'agit d'un conte et le réalisateur se permet d'imaginer et même de matérialiser les pensées, les doutes du héros sous la forme d'un double tentateur. Il se dégage donc de ce film un parfum de folie douce lié à la méthode de Sfar tout en conservant le côté sulfureux de Gainsbourg. Petit regret, Sfar ne s'attarde pas trop sur sa période Melody Nelson et L'homme à la tête de chou ma préférée. Enfin, à partir de Jane, les scènes se suivent sans lien véritable contrairement à la première partie du film qui fond dans la bouche comme un Léonidas. Mais ces quelques scories ne doivent pas vous refroidir, ce film mérite d'être vu notamment au cinoche pour apprécier à son zénith les images et le son excellents tous les deux. L'année 2010 commence bien!

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Commentaires
N
@Arch: Ah non je ne suis pas d'accord... OK c'est succinct mais je trouve que ça se suffit à lui-même dans le cadre de ce long métrage et du parti pris de Sfar.
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A
Les scènes sont trop succinctes, une vie aussi remplie racontée en 2h ça fait léger. Le point positif c'est la Gueule.
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N
@Frankie et El Jc: On est beaucoup à avoir aimé ce film. Ca fait plaisir! ^^
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E
Bonjour,<br /> Je l'ai vu il y a quelques semaines et si j'ai effectivement trouvé que la dernière partie manquait de construction, ce film est une brillante réussite. Un très bel hommage rendu à cet artiste de talent et ce trublion désaxé qui me manque chaque année un peu plus.
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F
Je suis assez d'accord sur vos deux critiques. Un film à voir absolument si on aime Gainsbourg. En revanche, comme vous, je trouve que la fin est trop rapide par rapport au reste du film qui est un bijou, surtout les parties années 50 et 60.
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N
@denis: Tant mieux car il vaut vraiment le coup! ^^
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D
j'avais envie de voir ce film car j'adore aussi Gainsbourg et votre présentation y incite encore plus
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N
@Mr K: Mais ma parole! Tu as bu!!!<br /> "porceaux" à la place de "morceaux", "Je ne perendrai pas"...<br /> Ben dis donc... ^^
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M
@mon soleiiil: c'est vrai que la nouvelle interprétation des porceaux est réussie, l'acteur livre en plus de son jeu d'acteur un bon petit brin de voix.<br /> Je ne perendrai pas pour autant la BO étant un fan inconditionnel de Gainsbourg 1ère période. Après le Gainsbarre des 80' est plus pathétique et son oeuvre moins percutante voir commerciale (son 80', paroles qui se renouvellent pas).
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M
Vraiment un film à voir (et même à REvoir...) : pour l'ambiance, le jeu des acteurs et - last but not least - la musique (mention spéciale pour les nouveaux arrangements - j'imagine pas à quel point ça doit être flippant de s'attaquer à une œuvre pareille...).<br /> <br /> Très jolie(s) critique(s) de ce film que j'ai vraiment beaucoup apprécié ! ;)
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N
@Fée Paradis: Oui, on essaye mais des fois on est cueilli ^^<br /> <br /> @Theoma: Normalement c'est "les bronzés" ^^ L'attente a du bon aussi ;)
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T
Toujours pas vu, les baby sitters font du ski en ce moment... Je me réjouis, Gainsbourg ne m'a plus quitté depuis mon adolescence...
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F
C'est vrai que même si le risque zéro n'existe pas, on peut très bien ne jamais voir de daubes en selectionnant ce qu'on accepte de voir et d'entendre. Et il faut que les pauses daubesques soient librement consenties.
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N
@Lucie: Si on ne pouvait voir que des films de cette qualité cette année ce serait bien! Mais bon généralement on trie assez bien donc on ressort rarement déçus du ciné ^^
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L
Je vous rejoins dans vos avis ! Effectivement, l'année 2010 commence bien !
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N
@Fée Paradis: Ah! Enfin quelqu'un qui réagit à ce post! C'était triste ce "Gainsbourg" sans commentaires :(<br /> <br /> Pour la première partie peu crédible à ton sens, l'explication se trouve sans doute dans la phrase de fin de Joann Sfar: "Ce ne sont pas les vérités de Gainsbourg qui m'intéressent mais ses mensonges". Se basant là dessus, on peut en effet imaginer le petit Lucien comme il a été interprété.<br /> <br /> Pour la déchéance, elle a bien été là. Pourquoi l'occulter? Moi j'ai trouvé au contraire que cette partie était "expédiée", moins détaillée et poétique que le reste du film... Peut être par respect ou des coupes dans le film, je ne sais pas.<br /> <br /> Pour la clope, je dis chapeau et j'en vois déjà se scandaliser à la vue des petits gamins clope au bec. Un Gainsbourg sans cigarette, ça n'aura pas eu de sens. Quant aux femmes nues, elles sont très belles et n'ont pas besoin de retouches. Ca fait du bien de voir un peu de "réel"! On a même vu plusieurs fois le sexe d'Elmosnino à l'écran et on en est pas mort ^^<br /> Tout ça fait parti de la vie :)
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F
Je viens lancer un débat : je n'ai pas autant aimé que vous. J'ai trouvé la première partie peu crédible et la fin trop axée sur la déchéance. Et décidément, ce Yohann Sfar m'agace ... <br /> <br /> Deux points positifs quand même : la présence permanente de belles volutes et les corps féminins non retouchés au montage. Deux partis pris subversif de nos jours.
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