Freddy orphelin...
Quel choc ce matin en apprenant la nouvelle! Wes Craven is dead! Franchement, je vais avoir du mal à m'en remettre...
C'est le premier réalisateur à m'avoir fait flipper avec un de ses films. Non, il ne s'agit pas de Scream mais bel et bien des Griffes de la nuit que j'ai vu (et vécu intensément) à mes 12 / 13 ans lors des fameuses séances des "Jeudis de l'angoisse" sur M6. Un film viscéral où le mot "peur" prend tout son sens et qui m'a littéralement terrorifié comme disent si bien mes élèves!
De lui, je retiendrai donc surtout sa filmographie d'avant la saga Scream, cette époque bénie où les studios donnaient encore un peu de mou aux réalisateurs talentueux voir iconoclastes, avec notamment de belles pépites du maître comme Le sous-sol de la peur et Shocker. C'était un bel artisan du genre, décrié à l'époque et admiré aujourd'hui (un comble!), d'une gentillesse légendaire et très lucide sur son oeuvre et sa portée.
Adieu maestro, tu nous manques déjà! Heureusement, il nous reste Freddy et cette petite comptine qui a longtemps trotté dans ma tête lors de ma première vision de l'oeuvre.
"Simulacres" de Philip K. Dick
L'histoire: 2040. La Troisième Guerre mondiale a ravagé des zones entières de la planète et en a modifié le climat, les spots publicitaires sont vivants et sèment la zizanie, le Président est un robot, et sa femme ne vieillit pas d'un pouce depuis un siècle... Avec la cohérence implacable de la logique paranoïaque qui le rendit célèbre, Philip K. Dick, maître incontesté de la science-fiction, dépeint un monde où rien ne garantit plus la stabilité de la frontière entre la réalité et l'illusion.
La critique de Mr K: Un petit plaisir estival aujourd'hui avec un ouvrage d'un de mes auteurs préféré de SF, Philip K. Dick. J'ai eu une période monomaniaque (à la fin de mes études) où je ne lisais que lui et j'avais acheté une belle anthologie du maître parue chez Omnibus. Il s'agit ici d'une relecture car Simulacres faisait partie justement des quatre recueils pré-cités. Il ne m'a fallu que quelques pages pour me retrouver en territoire connu et me faire littéralement happé par l'univers créatif si propre à cet auteur hors-norme.
On suit dans ce roman les destins croisés de cinq personnages principaux autour desquels gravitent un certain nombre de personnages secondaires qui vont se révéler tout aussi importants ce qui a tendance à brouiller les pistes. Comme à chaque fois avec K. Dick, il faut s'accrocher au départ pour pouvoir bien apprécier la suite. En 2040, la Terre a subi un conflit qui a détruit des zones entières de la biosphère, la Guerre Froide est toujours d'actualité et met en opposition les Etats-Unis d'Europe et d'Amérique avec un bloc Est fantasmé par des occidentaux repliés autour d'un libéralisme débridé et aliénant.
Le futur comme souvent avec cet auteur est inquiétant voir angoissant. On retrouve les thématiques chères à l'auteur comme un pouvoir politique fort et liberticide qui n'hésite pas à manipuler les masses pour les amener à voter dans son sens, la démocratie n'étant qu'une arme de plus à leur disposition pour parvenir à leurs fins. Les multinationales règnent en maître et l'individu lambda se débat dans un monde où réalité et fiction se confondent, brouillant par la même les frontières du réel et des perceptions de tout à chacun. Les Simulacres sont partout même au plus haut sommet de l'État! La recherche de la vérité est rude, dangereuse, la logique paranoïaque de K. Dick implacable. Vous l'avez compris, ici on lorgne dans la SF pessimiste, flirtant volontiers par moment avec La Société du spectacle de Debors, livre visionnaire lors de sa sortie.
Bien que bien menés et caractérisés, ce n'est pas les destins individuels que je retiendrai de cette lecture qui s'élève au dessus des productions du genre par un côté prophétique, spéculatif par moment. On ne peut s'empêcher de penser à notre propre époque et au côté quelque peu fascisant de certains aspects de notre société avec des règles et des normes qui nous dominent, un discours de plus en plus manichéen, l'élévation vers l'individualisme prôné comme idéal du bonheur… Dans Simulacres, K. Dick nous propose une vision sans concession de ce vers quoi on tend et je peux vous dire que ce n'est pas rassurant. Bien sûr certaines analyses sont erronées (la bipolarisation du monde, la place des Allemands dans tout cela…) mais certaines images et idées sont d'une grande pertinence et font écho à certaines de nos réalités géopolitiques et économiques actuelles.
J'ai passé un excellent moment dans ce que je pourrais appeler un "trip revival". Bien que dense, le livre se lit bien et vite malgré une exigence littéraire certaine. On retrouve le style impeccable de l'auteur entre délires prospectifs et passages plus intimistes avec un goût certain pour les paumés et les êtres à part. Malgré un certain cynisme par moment et des visions traumatisantes, il ressort une grande humanité et un goût pour la liberté sans égal. Un bon et beau roman de SF comme je les aime!
"Vilebrequin" de Le Gouëfflec et Obion
L'histoire: C'est un artiste vêtu de latex, un solitaire furtif qui ne sort que la nuit: virtuose de la cambriole, prince des monte-en-l'air, voilà son métier. Pour donner le change aux yeux du reste du monde, il se prétend trompettiste de jazz! Un jour pourtant, en fracturant un misérable petit coffre de troisième zone, il y découvre… un mystère troublant qui va hanter toutes ses pensées, comme une obsession lancinante…
La critique de Mr K: A l'occasion d'une soirée-restau entre vieux de la vieille (comprendre une réunion de grands amis historiens), l'ami V. m'a fait un bien joli cadeau avec Vilebrequin derrière lequel on retrouve un certain Obion. Détail amusant, il s'avère que ce dessinateur de renom a été au même lycée que nous dans les années 90 (big up le Porzou de Concarneau!), son talent explosait déjà dans les pages du fanzine du bahut dans lequel d'ailleurs j'officiais aussi… On ne peut pas dire que l'on s'appréciait mutuellement mais j'avoue que je portais en secret une grande admiration pour ce grand amateur de Maëster. C'est donc avec une certaine avidité que je me jetais sur Vilebrequin pour n'en faire qu'une bouchée!
Le premier tiers du volume nous présente Vilebrequin, vil gredin issu d'une bonne famille qui cache à son entourage ses activités nocturnes que la morale et la loi réprouvent. C'est un monte-en l'air de génie qui s'amuse à nous parler de ses expériences, de ses exploits et énumère nombre de règles régissant son activité. Cela donne lieu à un bon déballage où tour à tour, il abordera l'aspect physique et mental de son travail, les pièges les plus récurrents que l'on peut trouver chez les personnes que l'on "visite" (cela va du piège à souris à l'alligator domestique tout de même!). On apprend ainsi que percer un coffre n'est pas si difficile si l'on sait chercher au bon endroit et si l'on connaît sa victime. On explore aussi beaucoup de coffres avec des butins parfois classiques (billets, bons au porteur, monnaie) où parfois surprenants comme la statue péruvienne de Tintin (si si, on l'a retrouvée!). Beaucoup de clins d’œil sont ainsi présents dans les cases et c'est un petit plaisir renouvelé de guetter le petit gag ou la petite référence cachée.
Après cet état des lieux entre guide pratique et levé de voile sur certains aspects de la personnalité de Vilebrequin, il nous explique comment il couvre ses arrières. On rencontre sa famille (bien barrée elle aussi) et on suit son ascension en tant que trompettiste de jazz. Décalage total en prévision, surtout qu'en parallèle, notre cambrioleur va faire une étrange découverte dans un coffre. Il y trouve un objet (non, non je ne spoilerai pas! N'insistez pas!) qui n'a vraiment rien à y faire et qui va provoquer sa curiosité. En filigrane se dégage une histoire de chasseur chassé et Vilebrequin aura fort à faire. L'ouvrage devient alors un peu plus sérieux même si on retrouve quelques fulgurances drolatiques de ci de là.
Cette BD est très bien écrite. On pourrait presque parler de roman graphique tant les textes font plonger directement le lecteur dans une ambiance type polar, un côté littéraire que l'on retrouve dans des formulations parfois très imagées et engageantes à souhait. On retrouve des situations-type sans pour autant tomber dans l'accumulation de clichés, les auteurs ayant donné suffisamment de personnalité à leur héros pour qu'il sorte du lot et intrigue. Un bon point qui se cumule avec des dessins de toute beauté, éloignés de la production qu'Obion laissait à voir plus jeune. Plus sombre, très branché clair-obscur, zones d'ombre et lumières aveuglantes se compilent et plongent le lecteur dans une ambiance bien marquée. Étonnant parti-pris pour un savant mélange d'humour et de réflexion sur le genre humain car loin de se cantonner dans l'humour et l'aventure, certaines planches laissent libre court aux pensées les plus intimes de Vilebrequin qui s'interroge sur ses rêves, ses aspirations et même le sens de la vie en général.
Vous l'avez compris, j'ai passé un excellent moment en compagnie de cet Arsène Lupin adepte de latex. Les pages se tournent toutes seules et comme à chaque fois que je lis une BD, je trouve que cela va trop vite. C'est son seul défaut! Vous savez ce qu'il vous reste à faire!
Challenge "Livra'deux pour pal'Addict" le retour !
Les inscriptions pour la participation à la nouvelle session "Livra'deux pour pal'Addict" sont ouvertes ! Ce challenge est un challenge que je connais bien et cette fois ci c'est avec ma copinaute La chèvre grise que je m'y colle.
Pour ceux qui ne connaissent pas encore le principe de ce challenge littéraire, un petit rappel s'impose. En binôme, chacun choisi dans la PAL de l'autre, trois livres :
- qu'il a lu et aimerait faire découvrir à son partenaire
- dont il aimerait avoir l'avis d'un ami
- dont les titres l'interpellent pour leur résumé...
Le challenge se termine le 31 octobre et nous avons jusque là pour lire un (ou plus suivant affinités) roman(s) de la sélection.
Les 3 livres choisis par La chèvre grise :
- "La Terre des mensonge" de Anne B. Ragde parce qu'elle a lu la trilogie et qu'elle a beaucoup aimé cette plongée dans une famille norvégienne.
- "Les Maître du Haut-Château" de K. Dick parce que c'est le premier roman qu'elle a lu de l'auteur et le concept de dystopie qu'elle découvrait l'avait bluffé.
- "Wilt - Tome 1" de Tom Sharpe parce que Sharpe est un auteur culte pour elle.
Mes 3 propositions pour La chèvre grise :
- "Le Petit copain" de Donna Tartt parce que j'ai lu ce roman il y a 10 ans et que j'avais adoré son ambiance hyper prenante.
- "Mauvaise étoile" de R. J. Ellory parce que quand je vois un Ellory dans une PAL je fais tout pour l'en sortir (d'autant plus que pour moi, celui ci est un de ses meilleurs).
- "Sorry" de Zoran Drvenkar parce que je l'ai lu à sa sortie et que j'ai pris une claque de malade avec ce roman !
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Pour ma part, je choisis de lire "Wilt - Tome 1" parce que je suis tombée dessus récemment en occasion et que je le cherchais depuis longtemps. J'ai envie d'une lecture drôle, je crois que je choisis plutôt bien !
Je vous laisse découvrir le choix de La chèvre grise sur son blog. A ma connaissance, le billet n'est pas encore publié mais ça ne saurait tarder. Bon challenge à tous !
"Le Cycle d'Elric" de Michael Moorcock
L'histoire: Un temps vint où il y eut de grandes transformations sur la face de la Terre et dans les Cieux, où la destinée de l'Homme et des Dieux fut martelée dans la forge de la Fatalité, où des guerres monstrueuses et des actions d'éclat se préparèrent dans l'ombre. Et en ce temps-là des héros se dressèrent. Le plus grand de ces héros était un aventurier au funeste destin, armé d'une épée runique gémissante qu'il haïssait. Son nom était Elric de Melniboné, Prince des Ruines, seigneur d'une race éparpillée sur un monde qu'elle avait jadis dominé. Elric, sorcier et homme d'épée, homme de guerre et de magie, souillé du sang de sa race, destructeur de sa patrie, albinos au blanc visage et dernier de sa lignée.
La critique de Mr K: Suite à une première lecture enthousiasmante de l'intégrale Hawkmoon du même auteur, j'avais annoncé en fin de post que j'essaierais de me dégoter Le Cycle d'Elric considéré comme son chef d'oeuvre. Un vide-grenier assez récent m'a permis de réaliser la transaction et je décidai de lire tout le cycle durant notre séjour auvergnat. 7 volumes à mon actif donc, 2 de moins que la version ultime récemment ressortie mais tout de même une sacrée expérience littéraire et des moments d'évasion rares.
Ce coffret Presse Pocket comprend les titres suivants:
- Elric des dragons
- La Forteresse de la perle
- Le Navigateur sur les mers du destin
- Elric le nécromancien
- La Sorcière dormante
- L'Epée noire
- Stormbringer
Ce cycle se constitue en fait de longues nouvelles mises bout à bout pour former une vaste saga mettant en scène Elric de Melniboné, prince souffreteux de son peuple, qui a besoin de la magie pour maintenir sa santé. Albinos de naissance, il a fort à faire au départ avec son cousin ambitieux qui souhaite plus que tout l'évincer du trône. Au fil des histoires, notre héros partira en exil et mènera maintes quêtes et guerres à travers un monde imaginaire vaste et dangereux. Grand fan du genre Sword and sorcery, Moorcock s'éloigne donc du type d'univers proposé par Martin ou Tolkien, on se rapproche plus ici de Sapowski ou encore Howard (l'auteur de la saga des Conan le Cimmérien). Pour autant, il y a ce petit truc en plus, cette grande finesse qui fait que l'on passe de la bonne expérience à celle dont on se souviendra longtemps.
Malgré un univers dominé par l'Ordre et le Chaos, on ne tombe jamais ici dans le manichéisme simpliste. En témoigne, un héros torturé au charisme impressionnant. Bien que serviteur de Dieux dits mauvais, sa conscience le différencie de ses congénères et nous porte à croire qu'il suit une certaine forme de chemin de rédemption. Au moment où l'on pense que c'est en bonne voie, l'auteur se plaît à redistribuer les cartes de façon inopinée et cruelle. Elric est vraiment un personnage à part dans le domaine de la fantasy, un être qui se joue des codes et des attentes qu'il suscite. J'ai été surpris plus d'une fois par ce personnage auquel je me suis attaché dès le premier volume et qui se débat avec un destin omnipotent et un monde au bord du gouffre.
Il faut dire qu'il n'est pas aidé! Son albinisme l'affaiblit beaucoup ce qui est plus que préoccupant dans un monde où prévaut la force et l'aptitude au commandement. Il devient vite maître de la lame du chaos Stormbringer (super jeu de rôle papier auquel j'ai joué au début des années 90'!) qui non content de tailler en pièce ses adversaires, absorbe leur âme et transfert l'énergie vitale du défunt à son propriétaire! Bien pratique me direz-vous, mais attention, tout a un prix et l'on sent bien qu'il sera élevé! Heureusement, il peut compter sur des amitiés et des relations pour l'aider face à l'adversité. Et même s'il ne fait pas bon être l'ami d'Elric (leurs rangs ont tendance à diminuer au fil des lectures!), il peut compter notamment sur un mystérieux archer rouge, Tristelune un guerrier fidèle qui s’avérera devenir son seul et unique ami et quelques conquêtes féminines qui lui permettront d'essayer de changer de vie et de s'éloigner d'un destin mortifère. Du moins le croit-il!
On voyage beaucoup tout au long de ces sept volumes: forêts impénétrables peuplées de créatures ragoûtantes, déserts arides où se cachent de mystérieux édifices, cités portuaires animées, océans sans fin et sans limite de dimension, montagnes reculées, rêves aussi réels que la réalité et bien d'autres lieux que je vous laisserai découvrir. On croise rois et empereurs, sorciers et manants, armées en déroute et moultes créatures fantastiques. Moments intimistes, batailles rangées, invocations d'élémentaires et de divinités, magie de bas étage, Elric c'est un peu tout ça à la fois. Un savant mélange qui procure une évasion totale. Le background sans être pesant est complet et peu à peu donne une dimension grandiose à l'ensemble de la saga. Bien que porté vers l'action, Moorcock ne lésine pas sur les descriptions qui sont immersives à souhait et provoquent un plaisir de lecture immédiat.
Au fil de ces aventures, Elric va changer ainsi que le monde qui l'abrite. Le personnage évolue sans que l'on puisse vraiment deviner à l'avance ce qui va lui arriver et même au début de l'ultime volume, on ne sait pas le sort qui lui est vraiment réservé. Mes attentes ont été comblé sans longueurs ni passages inutiles. Du plaisir pur du début à la fin! L'écriture est encore plus subtile que dans la saga Hawkmoon et je confirme qu'Elric lui est supérieur car moins stéréotypé et une attirance non feinte pour les ténèbres de l'auteur fait que la fantasy se fait ici sombre et sans espoir. Un must dans le genre qui vous transportera vers des sphères inconnues au plaisir des lectures envoûtantes et exceptionnelles.
Acquisitions estivales multiples
Le début de l'été est une période propice aux destockages en tout genre, ce fut le cas notamment dans deux bibliothèques municipales de par chez nous. En apprenant ces événements à venir, Nelfe s'est vue investie d'une mission quasi sacrée chez nous: compléter nos PAL avec d'éventuelles affaires à ne pas manquer! Pour info, je n'étais pas là lors de ses petits craquages ce qui explique pourquoi ils sont restés plutôt relatifs! Voici un petit tour d'horizon des acquisitions qui vont venir rejoindre nos réserves à lire!
C'est ainsi que ma douce a pensé à moi en me ramenant trois volumes de la série du Poulpe que je n'ai toujours pas lu. Ceux qui nous suivent depuis un certain temps savent que j'affectionne tout particulièrement les aventures de Gabriel Lecouvreur et de sa coiffeuse de copine. On peut dire que je suis gâté avec ici tour à tour une enquête sur des militaires français ayant sévi au Rwanda, le meurtre épouvantable d'un immigré dans les beaux quartiers de la capitale et l'assassinat d'une jeune femme naviguant dans les sphères de l'aéronautique à Toulouse. Beau programme en perspective!
- 1275 âmes de Jim Thompson: Petite trouvaille nelfesque qui s'apparente à un roman bien noir, mâtiné de policier. La quatrième de couverture sent le souffre et le pétage de plomb d'un shérif au bout du rouleau. Ça promet de dépoter et Nelfe m'a confié qu'elle avait bien hâte de le lire!
- L'École d'impiété d'Alexandre Tisma: Petit recueil de nouvelles sur la seconde Guerre mondiale qui m'attire beaucoup étant friand de récits courts à l'occasion (Nelfe ne pratique pas trop, préférant les romans). Intimisme et monstruosité de la guerre semblent se mêler dans ce livre dont j'ai eu des échos très positifs! Qui lira, verra!
- L'Homme aux yeux de napalm de Serge Brussolo: Nelfe n'a pu s'empêcher de me prendre un Brussolo tant elle connait mon goût pour cet auteur prolifique à l'oeuvre très variée. Il s'agit de SF ici avec une rencontre du troisième type qui se déroule très mal. Traque impitoyable, mutations inquiétantes, imagerie et mythes de Noël revus par l'auteur... Je suis bien curieux de lire ça!
- Anthologie officielle des Utopiales 2010: Chaque année, nous allons aux Utopiales de Nantes et à chaque fois j'hésite à prendre le recueil de nouvelles SF qui sort pour l'occasion. Nelfe m'a dégoté celle-ci avec notamment comme auteurs conviés pour l'occasion Vincent Gessler, Peter Watts ou encore Thomas Day et Iain McDonald. La thématique retenue est la notion de frontière, je pense que l'aventure sera au RDV. Affaire à suivre!
Enfin, la mistinguette s'est trouvé quelques vieux exemplaire du magazine Lire (ici janvier, mars et mai 2013) auquel elle s'est d'ailleurs abonnée très récemment. En plein rush de la Rentrée littéraire, il est parfois bon de revenir en arrière et trouver des idées de lecture dans des romans déjà sortis il y a quelques temps. Il n'y a pas que les nouveautés, les petites pépites sont partout, ce n'est pas une course! M'est avis que l'état de sa PAL ne va pas s'améliorer!
Bon ben, vous pouvez vous rendre compte que malgré mon absence c'est encore ma PAL qui va le plus grandir! Au choix Nelfe remplit à merveille ses devoirs conjugaux ou alors elle cherche à me torpiller! La réflexion reste ouverte...
Deauville sans Trintignant mais avec...
Les soirées entre potes ont une saveur incomparable. Parfois, certaines touchent au sublime comme ce fut le cas vendredi dernier en compagnie de mon plus vieil ami. Grand amateur de musique progressive rock des années 70', il pousse parfois la perversité très loin en nous montrant quelques vidéos bien senties dont certaines hantent encore la catégorie Lundis au soleil de notre bien-aimé blog.
Vendredi dernier donc, nous avons Nelfe et moi fait la connaissance de Jean-François Maurice dont le nom de scène est déjà tout un poème. Jouant à fond la carte Gainsbourg par des textes plus lus que chantés d'une voix grave (le talent d'écriture bien moindre par contre...), il s'est fait connaître avec un tube de l'été 28° à L'ombre. Malheureusement pas de clip officiel pour cette chanson marquante, à la bêtise confondante. Heureusement pour vous chers lecteurs, j'en ai trouvé un autre en duo avec une certaine Maryse (qui n'a d'ailleurs pas l'air très aimable soit dit en passant!) intitulé La rencontre. Tout un programme!
Clip est un bien grand mot avec une vidéo faisant plus penser à un film de vacances où l'on voit la "radieuse" Maryse promener son labrador le long des plages de Deauville (ni de Trintignant, ni de Delerm à l'horizon). Les vagues n'atteignent pas les dunes et pourtant l'esprit de Joe Dassin plane sur cette oeuvre ringarde et attachante. La chanson enfile les clichés amoureux dans les paroles sur des images de vagues déferlantes, de vols de goélands mal cadrés, de voiliers insaisissables à l'horizon et de plans fixes bien laids ou coupés sur les maisons type 19ème siècle... Franchement, on ne peut mieux commencer la semaine! Enjoy!
"Le Violon noir" de Maxence Fermine
L'histoire: A Venise, alors envahie par les troupes napoléoniennes, Johannes Karelsky, violoniste au talent reconnu dès l'enfance, enrôlé dans l'armée française et blessé au combat, trouve domicile chez un mystérieux luthier, passionné d'échecs et amateur d'eau-de-vie. Très vite, entre ces deux hommes du secret, se noue une complicité faite de respect, de silence et de musique, qui se changera en une amitié que la simple évocation d'une voix de femme, dont on ne sait au juste où elle les entraînera, scellera jusque dans la mort. Le violon noir, douleur et chef-d’œuvre du luthier, est-il en fin de compte l'instrument de leur perte ou de leur rédemption?
La critique de Mr K: Il y a deux ans ma route de lecteur avait croisée l'auteur Maxence Fermine et son très beau roman Neige qui m'avait envoûté par son ambiance unique et une histoire universelle versant dans le récit initiatique. À l'occasion d'un chinage de plus, je retombais sur lui avec ce court roman de 127 pages que je décidai d'emmener avec moi à la plage lors d'un après midi ensoleillé. Je ressortais de ma lecture au bout d'une heure et demi, une fois de plus conquis par une œuvre à la fois poétique et prenante.
C'est l'histoire de deux hommes que le hasard va faire se rencontrer à Venise après la conquête napoléonienne. Johannes est un jeune violoniste surdoué qui rêve d'écrire son propre opéra. Erasmus est un luthier spécialisé dans le violon, issu d'un apprentissage chez les Stradivarius. L'un et l'autres vont se jauger, s'apprivoiser, apprendre à se connaître et explorer leurs rêves respectifs. Au contact de cet artisan à la vie riche en rebondissements, le jeune Johannes va toucher du doigt la nature profonde de ses aspirations et essayer de reprendre en main sa vie suite à son expérience traumatisante de la guerre.
On retrouve dans ce roman toutes les qualités que j'avais pu apprécier lors de ma première incursion dans l'univers de Maxence Fermine. Dans Le Violon noir, il n'y a que deux personnages et quelques personnages secondaires qui sont évoqués ici ou là pour caractériser davantage les deux musiciens, l'auteur s'attachant vraiment complètement à Johannes et Erasmus. D'une grande profondeur, c'est avec passion qu'il aborde leur psyché et leurs vies quelques peu tumultueuse. Pas de débauche de descriptions comme lors de ma première lecture mais deux destins qui s'épousent momentanément et une alchimie entre les deux hommes qui se "reconnaissent" par leur passion commune et leurs échanges verbaux. Le style épuré et précis nous plonge instantanément dans cette rencontre que nous suivons avec avidité tant les attentes sont fortes. Qui est Erasmus? Qu'a-t-il vécu dans son passé qui l'ait à jamais transformé? Johannes finira-t-il son opéra? Qui est cette mystérieuse femme qui peuple leurs rêves à tous les deux? Et ce fameux violon noir? Qu'est-ce vraiment?
En filigrane, nous traversons une époque riche en événements historiques. Bonaparte n'est pas encore devenu Napoléon et étend son influence en Italie. Johannes sera appelé à combattre et va devoir se confronter à la barbarie de la guerre. Blessé il va découvrir la ville de Venise qui est ici décrite avec une forte économie de mots sans pour autant tomber dans la facilité. Pas besoin de beaucoup pour toucher en plein cœur. Dans cet exercice, Maxence Fermine s'avère redoutable d'efficacité. Les passages plus oniriques sont aussi bien sentis, remarquables de clarté tout en gardant un aspect énigmatique. Ils contribuent à la richesse des personnages et apportent un éclairage nouveau sur une intrigue plutôt simpliste de prime abord. Au fil de la lecture, les révélations finissent par tomber et le roman décolle alors vers des sommets insoupçonnés.
La lecture fut donc rapide et aisée, surtout très addictive. On conjugue ici destins contrariés et belle rencontre, pour un ouvrage impossible à refermer avant la fin de la lecture. Belle prouesse pour un livre à découvrir si ce n'est déjà fait!
Thaïlande 2015 - Koh Chang et Koh Wai
Oula, ça fait un moment que je ne vous ai pas parlé de la Thaïlande ! C'est tout moi ça, je commence à rédiger des billets sur nos voyages et peu à peu ça part aux oubliettes... Allez hop, on y retourne tout de suite pour la suite et fin de notre voyage de noces dans ce pays que nous aimons tant (tellement, qu'on commence à émettre l'idée d'y retourner bientôt, c'est dire... Vous n'avez pas fini de manger asiatique ici, je vous le dis !).
Lors du précédent billet dédié aux îles au large de Trat, je vous avais laissé à Koh Kood (chanceux, notre endroit préféré !). Après 2 heures de speed boat, nous sommes arrivés à Koh Chang. Ici, changement d'ambiance. Nous laissons derrière nous une île paradisiaque où calme et sérénité étaient de mise pour accoster sur une île plus commune et surtout plus peuplée ! Toute proportion gardée, nous ne sommes pas ici à Phuket ou Koh Samui mais disons que l'habitude de ne croiser que des poissons se prend vite...
Nous arrivons par Bang Bao Pier. Notre Guest House est située sur place, nous y allons à pied et sur le chemin les poissons nous accueillent (moins vivants que jusqu'à présent... mais délicieux ! Faut ce qu'il faut ma pauvre dame...). Bang Bao Pier est un lieu de passage. Très fréquenté la journée par de nombreux touristes qui profitent du port pour se rendre dans d'autres îles tout en flânant dans le long passage couvert bordé de boutiques pour faire quelques emplettes, dès que la nuit tombe, les rues sont désertes. Les restaurants sont alors très calmes et le silence s'installe (ce qui fut une bonne chose pour une transition en douceur). Voyez plutôt :
Le jour et la nuit, je vous l'avais bien dit.
Il est temps de vous présenter notre chez nous pour quelques jours. Nous ne sommes pas à plaindre. Changement de décors, nous n'avons plus la mer en face de nous, nous l'avons sous nos pieds !
Un endroit très sympathique d'où nous pouvions admirer le coucher de soleil de notre terrasse privée, endroit même où le petit déjeuner nous était servi à l'heure de notre choix.
Oui, c'est bien un petit déjeuner (déjà à moitié mangé !)
Comme à notre habitude, nous avons loué un scooter pour nous déplacer sur l'île. Petit florilège des paysages que nous avons eu le plaisir de découvrir :
Koh Chang est une île très vallonnée et les déplacements en scooter de notre lieu de villégiature ne sont pas chose aisée. Je ne conseille vraiment pas à ceux qui n'ont jamais fait de 2 roues de vous aventurer sur les routes de l'île (surtout dans le sud). Les virages en têtes d'épingles entre Bang Bao et le nord-ouest de l'île sont assez sportifs mais une fois au sommet, quelle belle vue !
Le temple à l'ouest de Koh Chang, Wat Khlong Prao, est un lieu paisible où il fait bon se balader (sous une chaleur de plomb) :
Nous traversons des villages vivant principalement la nuit. A Koh Chang, il y a moyen de faire la fête et de danser all night long. Les bars et nightclubs sont donc très présents (surtout à Lonely Beach (qui est tout sauf "lonely")) et je me demande encore comment on arrive à ressortir de là avec ses 2 oreilles intactes après une nuit de débauche. Nous y étions en fin d'après-midi, ambiance très calme à cette heure ci mais la promenade n'est pas désagréable. Pour la fête et les tatouages, je passe mon tour.
Klong Prao donne à voir de très jolis resorts le long de la rivière. Je vous dis un secret, c'est ici que je voulais réserver en premier lieu mais cela n'a pas été possible. Réflexion faite, pour les moustiques, je remercie le resort d'avoir fait une bourde dans la réservation !
Bon bien sûr, on a continué de manger hein, faut pas perdre sa réputation ! Ici, ce sont des rotis. "Mais kézako un roti ?" te demandes-tu. Non rien à voir avec le "rôti" de chez nous... En Thaïlande, c'est une sorte de crêpe épaisse et moelleuse, dans laquelle le monsieur tout sourire coupe une banane en petits morceaux avant de napper le tout de crème de coco. Une tuerie de la street food !
Sur la route, nous voyons des habitations typiques. Nous sommes ici en pleine forêt tropicale :
Petit tour à White Sand Beach sous un ciel un peu menaçant ce jour là. Nous sommes tombés amoureux des cabanes colorées à flanc de montagne donnant directement sur la plage. Si nous devions retourner un jour sur Koh Chang, nous traînerions nos valises dans le sable jusqu'à cet endroit. Ambiance baba-cool assurée !
Le lendemain, ne souhaitant pas relouer de scooter pour jouer aux montagnes russes, nous avons décidé de rajouter une île à notre trip et quitter Koh Chang pour la journée. La tranquillité nous manquait, nous voulions profiter de la mer, nous poser dans le sable et regarder les poissons. La sortie qui marche à fond à Bang Bao est un combo de 5 îles. Super pour voir un max de choses mais très speed, type touristes japonais, tu descends du bateau pour rester 10 minutes sur chaque île, trop peu pour nous ! Notre choix s'est alors porté sur Koh Wai et nous ne l'avons pas regretté ! Départ du bateau à 9h avec pour seul bagage le sac de plage, retour en fin d'après-midi. Entre les deux, tout le temps nécessaire pour profiter du cadre.
Je vous présente le capitaine de notre bateau, un homme stylé et visiblement très fertile.
Sur le chemin, la détente commence avec des nuances de bleu magnifiques. Vous la sentez la pression qui redescend ?
(il fait très chaud, d'où le voile sur les îles au second plan)
Le petit embarcadère par lequel nous sommes arrivés. Toi non plus, t'es pas rassuré ?
La plage sur laquelle nous avons jeté notre dévolu, la voici : Paradise (la bien nommée !). On va être bien là, à l'ombre des cocotiers à bouquiner, faire du snorkeling et boire des watermelon shake... Nous avons un programme très chargé !
Je ne mens pas, nous sommes des lecteurs de l'extrême !
"Ah mince, je n'ai pas pris assez de lecture pour la journée ?" Pas de problème ! Retourne toi et emprunte un bouquin ! Petit bonus pour les amoureux de livres que nous sommes.
Ami lecteur, je t'offre une bibliothèque à 14.000 km d'ici (et j'ai pensé à toi en prenant cette photo).
Ici les bungalows sont sommaires mais quel bonheur de se lever le matin avec une telle vue et une plage déserte. Là aussi je garde l'adresse... Sait-on jamais...
Après quelques jours de visites, promenades en scooter, baignades, snorkeling, street food et restaurants de poissons, nous avons repris l'avion pour Bangkok (sans nous tromper de jour cette fois ci !). Dernier regard vers le plafond du tout petit aéroport de Trat, encore quelques jours sur Bangkok (dont je vous ai déjà parlé dans le tout premier billet consacré à notre voyage de noces) et les vacances sont déjà terminées.
A chaque voyage, notre amour pour la Thaïlande grandit. Peut-être finirons-nous un jour par y vivre (one day... maybe...), en attendant, nous rêvons à notre prochain trip thaï. Lors de notre premier voyage en Terre de Siam, les fondus de ce pays m'avaient tous dit "Tu verras, la Thaïlande, une fois que t'en pars, tu n'as qu'une seule envie, y revenir". Ils ne comptaient pas si bien dire !
"Les Assassins" de R. J. Ellory
L'histoire : Sur 18.000 meurtres par an aux Etats-Unis, seulement 200 sont le fait de tueurs en série. Aussi les forces de police ne privilégient-elles que rarement la piste du serial killer. Lorsque quatre homicides sont commis en quinze jours à New York, selon des modes opératoires complètement différents, personne ne pense à faire le lien entre eux. Personne, sauf John Costello. Documentaliste au City Herald, et véritable encyclopédie vivante des serial killers, celui-ci découvre en effet qu'ils ont été commis à la date anniversaire d'un meurtre passé, oeuvre chaque fois d'un tueur en série célèbre, selon une procédure rigoureusement identique. Y aurait-il dans la ville un serial killer qui s'inspire de ses prédécesseurs pour leur rendre un funèbre hommage ?
La critique Nelfesque : 2015 est un peu l'année Ellory ! Après l'édition française de son premier roman, "Papillon de nuit", il y a deux mois, et avant la sortie en poche de "Les Neuf cercles" aux éditions Livre de Poche la semaine prochaine, c'est aujourd'hui que vous retrouvez en librairie son nouveau roman traduit en français, "Les Assassins". Vous connaissez mon amour immodéré pour cet auteur, ce n'est pas moi qui irait me plaindre ! Si vous ne vous êtes pas rués en librairie pour vous le procurer aujourd'hui, lisez bien ce qui suit. Vous risquez de ruminer toute la nuit afin d'être les premiers à la porte du libraire demain matin. Vous êtes prêts ? C'est parti !
Tout commence en 1984. John Costello a 16 ans et vit sa première histoire d'amour avec Nadia qu'il aime plus que tout. "Les Assasins" commence avec un amour adolescent, un de ces amours dont on garde une place toute particulière dans nos coeurs. John se rappellera toute sa vie de Nadia, de ses longs cheveux, de son côté artiste, de sa douceur et du marteau qui lui fracassa le crâne un soir de novembre.
32 ans plus tard, une adolescente est retrouvée dans un sous-bois, la tête enfoncée et le corps emballé dans du plastique. Quelques jours plus tard, 2 jeunes filles sont abattues par balles puis un jeune homme est retrouvé étranglé le visage d'un clown peint sur la figure... Les homicides sans lien évident entre eux se succèdent et plusieurs bureaux de police de New York planchent en parallèle sur ses affaires.
Irving, inspecteur à la quatrième division de la brigade criminelle, est un flic consciencieux et solitaire. Très vite il va se retrouver confronter à la plus grosse affaire de sa carrière. Un jeu de pistes macabre dont il ignore les règles. Aidé de Karen Langley, journaliste au New York City Herald et de John, aujourd'hui enquêteur spécialisé en affaires criminelles dans le même journal, il va mener l'enquête et essayer de démasquer ce tueur qui semble toujours avoir un coup d'avance.
Comme à son habitude, R. J. Ellory travaille à fond ses personnages, creusant au maximum leurs psychologies, leurs vies privées et leurs réactions pour nous les rendre humains et déclencher l'empathie chez ses lecteurs. Dans "Les Assassins", ce procédé fonctionne toujours à merveille. John Costello, personnage énigmatique et bourré de principes de vie étranges est difficile à cerner. Karen est une femme forte pleine d'humour et de dérision et ses échanges avec Irving sont savoureux, permettant ainsi de dédramatiser certaines situations. Irving quant à lui est un bourreau de travail, ne comptant pas ses heures, il va jusqu'au bout de ses forces pour résoudre ses enquêtes. L'ambiance est lourde, l'urgence est bien présente.
D'ordinaire plus versé dans le roman noir, Ellory nous livre ici un roman 100% thriller sans pour autant négliger ce qui fait sa marque de fabrique : une écriture finement ciselée, des personnages forts bien construits et des ambiances palpables et uniques. L'histoire est somme toute assez classique dans sa trame mais son traitement soigneux fait de ce roman un thriller qui sort du lot. Le lecteur vit l'urgence de l'enquête et les 40 dernières pages sont un véritable supplice pour les nerfs. Le coupable est là, à portée de main et la fin est à la hauteur du roman.
Loin de la facilité et du consensuel, R. J. Ellory nous livre ici encore avec "Les Assassins", un ouvrage de qualité qui restera dans l'esprit des lecteurs comme un page-turner intelligent et rudement bien construit. Je vous conseille vivement de vous le procurer au plus vite !
Egalement lus et chroniqués du même auteur au Capharnaüm éclairé :
- "Seul le silence"
- "Les Anonymes"
- "Vendetta"
- "Les Anges de New-York"
- "Mauvaise étoile"
- "Les Neuf cercles"
- "Papillon de nuit"