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Le Capharnaüm Éclairé
24 juin 2009

"L'Arbre des possibles" Bernard Werber

arbredespossibles1L'histoire:

Vingt petites histoires sous forme de contes, de légendes, de mini polars.

Bernard Werber nous offre avec L'Arbre des possibles des récits fantastiques où les dieux vont à l'école pour apprendre à gouverner les peuples, où les objets sont soudainement remplacés par leurs noms, où les gens ne savent compter que jusqu'à 20, où l'on part en vacances au XVIIIème siècle sans oublier de se faire vacciner contre la peste...

La critique de Mr K:

Belle déception que ce livre dégoté à Emaus perdu qu'il était entre deux Stephen King. Pourtant, l'idée était originale, voici ce qu'en dit l'auteur dans sa préface: après mon premier roman j'ai eu envie d'entretenir ma capacité d'inventer rapidement une histoire en consacrant une heure le soir à la rédaction d'une nouvelle. Cela me détendait de ma matinée consacrée à l'écriture de "gros romans".

Autant j'ai adoré certains de ces romans notamment Les Thanatonautes que j'avais littéralement dévoré trouvant son écriture à la fois accessible et très évocatrice, autant la lecture de cet opus m'a laissé un goût amer dans la bouche. Dans ce volume de nouvelles, pour moi Werber s'est complu dans la facilité. Autant vous le dire tout de suite; l'ensemble est très inégal, les deux tiers des récits présentés sentant l'escroquerie intellectuelle et littéraire. Ca sent la redite  au niveau des thèmes abordés qui ont déjà été traités et de manière bien supérieure par de grands auteurs de littérature américaine des années 50 à 80 dont Matheson, Dick et consorts. A force de ne faire qu'effleurer les sujets qu'il aborde, j'ai senti une frustration grandir et finalement une certaine colère envers un écrivain que je respecte. En cela la nouvelle Le totalitarisme douceâtre est un parfait exemple: Werber s'attaque à trop gros (en l'occurence Orwell et Ticson) et nous livre une dénonciation de la société du spectacle tout juste digne d'un raisonnement de lycéen acnéïque fils de médecin qui s'érige contre un monde désespérant... Si si, je vous assure, Werber peut se révéler puéril, je lis suffisament de copies de cet acabi pour en plus m'en farcir pendant mes lectures-loisir!

Cependant quelques textes sortent du lot par un traitement beaucoup plus approfondi et des dénouements parfois surprenants. Ainsi la nouvelle intitulée Noir m'a totalement estomaqué par sa fin tout à fait inattendue et son univers quasi onirique, proche des récits de chevalerie d'antan et du conte de fée. Plusieurs nouvelles proposent des thèmes intéressants. Un monde trop bien pour moi est un excellent texte où là encore la fin sonne le glas de toute certitude pour le lecteur. Un homme vit dans un futur proche où les objets parlent ce qui commence à l'agacer terriblement, il va rencontrer une femme qui va à jamais bouleverser sa vie et lui révéler un secret terrifiant. Je ne spoilerai pas, je peux juste vous dire que la révélation finale est digne d'un film à la Seven.

Reste des textes convenables mais sans réelle surprise et approfondissement comme Transparence, La dernière révolte, Attention: fragile, Du pain et des jeux dont les idées de départ sont vraiment malines mais que l'auteur semble avoir seulement survolé. Alors certes, j'ai lu ce livre assez rapidement avec parfois un certain plaisir mais de là à le recommander... il y a un pas que je ne franchirais pas. A réserver aux fans et uniquement à eux.

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Commentaires
L
ha ben je suis contente alors d'avoir seulement lu la nouvelle "Nos amis les humains" plutôt que le recueil complet (d'ailleurs, je ne connaissais pas l'existence de ce recueil!)<br /> une fois de plus, je vois que "Les thanatonautes" est cité, je le note définitivement, et je continuerais prochainement ma découverte de Werber avec "Les fourmis" qui est dans ma PAL ;)<br /> <br /> merci beaucoup pour le lien ;)
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M
@alain: moi pareil d'où ma grosse déception cette fois ci!^^ Mais bon... on lui pardonne! ; )
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A
J'ai beaucoup aimé d'autres livres de Werber : les fourmis, les thanatonautes..
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