De la brume dans la salle obscure
L'histoire: David Drayton et son jeune fils Billy sont bloqués dans un supermarché, entouré par une étrange brume. Alors que tous les clients, enfermés, essayent de cohabiter dans le calme, David se rend compte que le brouillard est habité par des créatures étranges... La seule façon de s'en sortir pour les " prisonniers ", s'unir. Mais qu'est-ce qui est le plus effrayant : les monstres rôdant aux alentours du supermarchés, ou les êtres humains à l'intérieur ?
La critique Nelfesque: Malgré un jeu d'acteur un peu faux parfois, plus dû à mon sens au doublage qu'aux acteurs en eux-même, le film ne passant pas en VO dans le coin, voici 3 bonnes raisons de se rendre au plus vite dans votre cinéma le plus proche:
- Le réalisateur de "The mist", Frank Darabont, est également celui des "Evadés" et de "La ligne verte". Ce palmarès en dit long sur la qualité de son travail et sur sa capacité à faire des oeuvres de Stephen King, des films qui tuent!
- La fin est énormissime! Stephen King, lui même, admet que cette dernière est bien meilleure que celle de sa nouvelle. C'est noir, c'est réaliste, c'est bon!
- Un film qui a du Dead can dance dans sa BO ne peut pas être foncièrement mauvais...
Il n'y avait que 16 spectateurs dans notre salle hier soir. Courez-y, il mérite beaucoup mieux!
La critique de Mr K: 5/6. Très bon film. C'était pas gagné vu que la nouvelle "La Brume" a été ma première lecture de Stephen King (à 9 ans!) et s'était révélée comme un détonateur qui me conduisit par la suite à explorer l'univers fantastique dans le domaine littéraire. Le "climax" de la nouvelle est respecté voir dépassé. La tension entre les otages de la brume résultant de l'enfermement dans un supermarché et d'un danger non-palpable de l'autre côté des vitrines monte progressivement. Bien sûr, on n'évite pas la caricature avec des personnages récurrents du king: le bon père de famille, l'illuminée fasciste et fanatique, les bouzeux évangélisés, l'innocence bafouée etc... Rien de neuf... si ce n'est une fin ÉNORME qui me fait penser à la fin-culte de "Seven". La nouvelle est alors transcendée pour nous fournir un film très noir, très "Mad"! À voir absolument donc, ne serait-ce que pour encourager les grands studios vers des oeuvres plus personnelles et déroutantes... Il est toujours bon de rêver!