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Le Capharnaüm Éclairé
8 novembre 2010

"10 000 litres d'horreur pure" de Thomas Gunzig

10000L'histoire: Cinq étudiants partent en week-end dans un chalet perdu au bord d'un lac pour se détendre après leurs examens. À la nuit tombée, ils aperçoivent une ombre qui les observe en lisière de la forêt. Le cauchemar va commencer...

La critique de Mr K: Une courte et agréable lecture de vacances que celle-ci. Livre trouvé par hasard dans une énième brocante, j'ai pris un plaisir non dissimulé à lire cet ouvrage: 2 heures montre en main, juste le temps d'un bon p'tit film! Thomas Gunzig est un fan de films de genre et ça tombe bien, moi aussi! Ce roman est avant tout un témoignage d'amour aux films qui l'ont marqué et nombre d'entre eux font partie de mes classiques: Evil dead, The thing, Vendredi 13... On parle ici des originaux bien évidemment, non des "reboots" bien lisses sortis ces dernières années.

Le pitch est classique: 5 jeunes dans un endroit désert et le sang qui va être versé par litres! Rien d'original et pourtant... c'est LA grande force de ce récit. Tout ici est référence et code. Les personnages sont caricaturaux et font immanquablement penser aux victimes des slashers des 80' et plus ils sont cons, plus on attend leur trépas avec impatience! On retrouve ici la bimbo et le sportif décérébrés, le frustré pas très beau et timide, l'alcool et la dope et bien sur le sexe. Et comme énoncé dans le premier Scream, il ne faut jamais mais alors JAMAIS coucher avant le mariage ou fumer des substances psychoactives sinon la mort frappera.

Les lieux n'échappent pas à la règle du genre: maison isolée située au bord d'un lac (impossible de ne pas penser à la série des Vendredi 13, saga que j'adore!), épicerie la plus proche à plusieurs kilomètres dont le patron est un vieux bouseux pas engageant du tout, la nuit sombre et obscure (obscure et sombre...) parachève le tout pour installer un climax bien flippant. L'auteur rajoute là dessus une menace aussi invisible qu'inquiétante et vous voila embarqué dans une histoire somme toute classique...

Sauf que Thomas Gunzig est un malin. On croit s'être embarqué dans une banale histoire de sérial killer et finalement, il nous emmène dans quelque chose de bien plus gore, de bien plus craspect. Je n'en dirais pas plus sur les tenants et les aboutissants mais sachez que le titre du livre a été bien choisi! Bien sûr, on est dans le délire, la crédibilité a quitté le navire depuis déjà un bon bout de temps mais justement c'est cela qui plait tant aux geeks amateurs de gore bon marché et poilant. On rit beaucoup en lisant cet ouvrage, on retouve l'esprit des artisans du cinéma d'horreur de la fin de siècle dernier: le gore, la violence mais aussi ce qui va avec: la dérision et le second degré. À 10 000 lieues (sic) du gore sadique et imbécile qui innonde aujourd'hui les salles obscures. Mention spéciale aux illustrations de Blanquet qui parsèment l'ouvrage et participe bien au voyage au bout de l'horreur que nous propose ce livre.

Avis aux amateurs donc, les autres n'y verront qu'un petit livre sans importance. Pour ma part, j'ai pris un bon pied en suivant les aventures rocambolesques et macabres de ces 5 loosers. Une excellente série B littéraire en quelque sorte!

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Commentaires
M
@Christophe: "10000 litres..." était mon premier ouvrage de Gunzig, m'est avis aussi que c'est un auteur à suivre. D'ici quelques temps (quand ma PAL aura baissé) j'y remettrai les yeux! : )
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C
J'ai toujours "Mort d'un parfait bilingue" en attente... Après dépouillement, je reviendrai certainement sur Thomas Gunzig qui m'a l'air très prometteur.
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M
@lasardine: Yes! Bien pratique pour cette critique! <br /> <br /> @SBM: Mais pour qui nous prends-tu? Evidément :D<br /> Bon petit film bien marrant (on l'avait chroniqué là: http://cafardsathome.canalblog.com/archives/2008/07/20/9986119.html) même si on a préféré dans le même style et dans le récent "Shaun of the dead", "Severance" ou "Zombieland".
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S
Ça a l'air très sympa effectivement. As-tu vu "Bienvenue au cottage", de Paul Andrew Williams, parodie réjouissante de film d'horreur ?
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L
je ne suis donc pas la seule à employer le mot "craspect"!! lol!
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