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Le Capharnaüm Éclairé
18 avril 2011

"Vampyres, sable noir" tome 1, collectif

Vampyres_tome_1L'histoire: le mythe des vampyres... recrée par trois écrivains et trois duos d'auteurs de bande dessinée.

La critique de Mr K: Une BD bien sympathique que celle là. 3 histoires illustrées de trois manières bien différentes traitant du même thème: le vampirisme. Dieu sait que c'est à la mode par les temps qui courent et qu'en indécrottable vieux con, je persiste et je signe, Dracula reste (et de loin) la pièce maîtresse en la matière en littérature, tant l'écriture de Bram Stocker est marquante pour tout amateur de fantastique (Anne Rice se défend pas mal non plus d'ailleurs). Pour moi, un vampire est avant tout un être compulsif et bestial bien plus proche de ceux présentés dans la BD 30 jours de nuit de Templesmith que leurs ersatz poudrés de la série Twilight et consorts. À noter que Vampyres Sable noir fait parti d'un projet assez vaste avec deux tomes BD, un livre et un DVD.

Ici, nous avons donc trois histoires courtes, genre que j'affectionne depuis longtemps notamment à travers Les Contes de la crypte. D'ailleurs, De sang frais, la première histoire, dans son traitement et son twist final s'en rapproche énormément. Frank Marvel, journaliste, et sa petite famille recommencent leur vie dans une nouvelle localité. Peu à peu des événements étranges vont amener le héros à enquêter sur le passé de l'endroit et il n'est pas au bout de ses surprises. Je vous l'accorde l'histoire est des plus classiques et j'ai même deviné la fin avant la dernière planche mais les dessins sont bien réussis et la narration est efficace. Une bonne entrée en matière en somme.

On change de style avec La maison sur la colline. Une jeune femme entame un suivi psychiatrique avec un spécialiste et déballe sa vie: une jeunesse passée de foyer en foyer, une mère célèbre et absente, un père qu'elle ne connaît pas... Puis un jour, sa génitrice vient la chercher à la sortie de l'école et c'est le début d'une nouvelle vie de famille, un grand espoir. Sauf que le père ressurgit et les ennuis avec... Le récit commence comme une banale biographie racontée de patient à médecin mais plus on s'enfonce dans les mémoires de cette jeune fille plus on sent que quelque chose cloche et franchement, la fin part en freestyle le plus complet. Le lecteur est bringuebalé, se perd, semble retrouver son chemin pour finalement aboutir à un final inattendu et franchement glaçant. Une bien belle réussite que ce morceau là avec des dessins simples et fortement poétiques rendant parfaitement compte de l'état d'esprit des personnages (certains portraits m'ont fait penser à Munch et son fameux Cri).

Le recueil se termine avec Alizarine qui pour moi est le segment le plus faible de ce triptyque vampirique. On y suit un boxeur et son meilleur ami dans un coup qui doit les rendre riches. Les auteurs s'attardent beaucoup sur le boxeur qui a un bon fond mais finalement se révèle manipulable notamment à travers les rapports qu'il entretient avec son vieux pote. Même si la fin est à la fois logique et sadique à souhait, j'ai trouvé cela léger et convenu. Même les dessins ne s'avèrent pas à la hauteur des deux premiers récits. Une petite déception donc...

Comme souvent dans les recueils de nouvelles ou les BD à sketch, on trouve à boire et à manger. Ici, le bilan est tout de même positif même si on ne trouvera pas d'originalité ou de singularité dans ce tome 1. Reste des histoires sympathiques et deux premiers récits qui valent largement le détour. Avis aux amateurs de sang frais non pré-pubères.

Planche_bd_13076_VAMPYRES

Extrait du segment 1, De sang frais.

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Commentaires
M
@lelf: pour les amateurs d'originalité, c'est clair la déception est de mise (sauf le deuxième segment peut-etre) mais j'ai bien aimé tout de même. A l'heure où j'écris, je n'ai pas encore lu la deuxième BD.
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L
J'avais trouvé ce diptyque assez moyen, la transposition des nouvelles étant peut être parfois trop proche du texte et pas très pertinente en BD (narration étrange...). Les nouvelles en elles-mêmes ne sont pas hyper originales mais ont l'avantage d'être variées, donc on peut trouver son compte dans l'une ou l'autre. J'ai lu sans déplaisir, mais je n'aurais pas aimé les acheter... Et d'ailleurs je m'en séparerais sans trop de regret s'il le fallait.
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