mercredi 16 septembre 2020

"Hourra l'Oural encore" de Bernard Chambaz

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Le contenu : L'hiver en train, l'été en car, Bernard Chambaz a parcouru l'Oural du sud au nord. Situé entre les capitales de l'ouest et l'immensité transibérienne, frontière entre l'Europe et l'Asie, ce territoire reste méconnu. Ce voyage doit à son amour de la Russie et de son peuple, mais aussi à la puissance des livres. Parmi eux, il y a le recueil largement oublié et assez décapant d'Aragon (Hourra l'Oural), l'ombre de Pasternak et du docteur Jivago, l'ombre plus noire de Chalamov et du goulag. L'Oural, c'est aussi la terre natale de Boris Eltsine, dont on suivra les traces. On vérifiera que les statues de Lénine n'ont pas toutes été déboulonnées, loin de là, et que si on a pu évoquer la fin de l'homme rouge, l'homo sovieticus tend à devenir pour les jeunes générations un objet, sinon un sujet de folklore.

Dans ce récit de voyage peu ordinaire, vous croiserez des météorites, suivrez une enquête sur la disparition étrange de géologues il y a cinquante ans, vous échapperez à un accident d'avion, vous verrez des camions rouler sur la Kama gelée, visiterez le camp de Perm-36 et les monastères de Verkhotourié, sillonnerez Ekaterinbourg sur les traces des Romanov, découvrirez Tcheliabinsk et son formidable musée des tracteurs à défaut de la centrale nucléaire de Majak, le site archéologique exceptionnel d'Arkaïm qui date de l'âge du bronze, avant d'admirer sous un ciel gris et déjà froid la modernité de la capitale bachkire.

La critique de Mr K : Belle lecture à nouveau aujourd’hui avec Hourra l’Oural encore de Bernard Chambaz, un ouvrage paru aux éditions Paulsen à l’occasion de la rentrée littéraire. À ranger dans le genre du témoignage, dans cet ouvrage l’auteur nous propose de le suivre dans les deux voyages qu’il a entrepris il y a peu dans des régions méconnues de l’Oural, chaîne de montagnes russe que l’on présente bien souvent comme la frontière naturelle entre l’Europe et l’Asie. Il se lance ainsi sur les traces d’écrivains célèbres qui l’ont marqué chacun à leur manière dont Pasternak et son Docteur Jivago (lu il y a une éternité et que j’ai du coup envie de redécouvrir) et Aragon avec son Hourra l’Oural qui inspire le titre de cet opus.

Ses souvenirs relatent donc deux voyages, l’un en hiver, l’autre en été. Passionné par la Russie, où il s’est rendu pour la première fois en 1964, il nous emmène dans des lieux et villes inconnus pour nous autres occidentaux mais qui ont compté en leur temps par les activités, leur statut, les hommes célèbres qui y ont vécu ou encore par leur positionnement géographique. On découvre ainsi des villes aux noms aussi imprononçables qu’exotiques dans leur genre : Berezniki, Abzakovo, Verkhotourié, Ekaterinbourg, Tcheliabinsk ou encore Magnitogorsk. Pas de doute, nous sommes bien en Russie ! Trains, cars et taxis mènent le narrateur et son "amoureuse" (comme il dit) sur la piste de l’ex-URSS entre camp de travail, maisons et écoles de personnages illustres (dont Eltsine) et sur la Russie d’aujourd’hui qui apparaît en filigrane au fil des rencontres effectuées.

Ce témoignage est un subtil mélange d’émotions diverses et d’érudition. Rappelons que l’auteur est historien à la base, grand amateur de littérature russe et qu’il s’intéresse de très près au passé de cette nation très particulière. Bien que disparu depuis 1991, l’URSS hante encore ces paysages à travers notamment des musée plus ou moins folkloriques, la visite d’un camp de travail du Goulag se révèle saisissante (avec au passage des références à un livre sur le sujet de Chalamov que je compte bien me procurer). On sourit bien plus lors de la visite d’un musée sur les tracteurs de la grande époque soviétique ! On accompagne aussi Bernard Chambaz sur les traces de Boris Eltsine, on en apprend de belles sur le tombeur de Gorbatchev avec notamment les circonstances où il a perdu un pouce et l’index dans sa prime jeunesse (j’avoue, j’avais jamais fait gaffe à ce détail avant !), son parcours d’écolier à priori pas des plus sage ou son voyage à la manière de Jack Kerouac à travers la Russie de l’ouest. Il y a ainsi dans cet ouvrage pléthore d’anecdotes, de micro-biographies ou d’observations historiques, sociologiques même parfois qui donnent à voir ce qu’a pu être l’URSS mais aussi l’empreinte qu’elle a laissée dans les esprits trente ans après son écroulement entre langues qui se délient, un Staline parfois fantasmé ou complètement honni, Lénine encore et toujours présent sous forme de statues...

Ces éléments historiques et culturels n’alourdissent pas cet ouvrage qui est avant tout le récit d’un voyage en couple. Très discret sur sa moitié, Bernard Chambaz nous raconte par le menu toutes les rencontres qu’ils ont pu faire que ce soit des passagers de transports en commun ou encore les nombreux guides qui les promènent à droite à gauche. Maîtrisant à minima la langue russe, les deux voyageurs ne sont pas avares en tentatives et tactiques pour communiquer avec les autochtones. Cela donne d’étonnants moments de partage, d’échanges et parfois de balourdises involontaires. Il se dégage un côté léger, frais (pas au sens polaire - sic -), une profonde humanité (loin des clichés véhiculés sur ce pays fascinant), dans ces chapitres qui se lisent à toute vitesse. L’auteur et le lecteur ne sont pas pour autant dupes sur le contexte géopolitique et la dérive autoritaire poutinière (la culture politique russe est ainsi faite) mais le propos est autre ici, il s’agit avant tout de se balader, observer et comprendre des lieux et des personnes parfois insolites.

Très belle lecture que celle-ci donc, on retrouve la patte si spéciale de cet auteur attachant au style simple et dense qui sait distiller informations et émotions de manière fine. Tous les amoureux de récits voyage peuvent y aller, on est ici face à un très beau spécimen !


lundi 20 août 2018

"Touriste" de Julien Blanc-Gras

TOURISTE

L'histoire : Obsédé par les cartes, le narrateur décide de visiter tous les pays du globe. Des favelas colombiennes aux hôtels clubs tunisiens, en passant par les karaokés du Yang-tsé-Kiang, les villages oubliés du Mozambique, les vagues polynésiennes, les plateaux de Bollywood, le tumulte du Proche-Orient et même par la Suisse, ce promeneur globalisé nous guide à travers l’inépuisable diversité des mondes.

Avec ce roman géographique, Julien Blanc-Gras nous propose une esthétique du voyage simple, aventureux, drôle et intelligent.

La critique de Mr K : C'est ma deuxième incursion dans l’œuvre de cet écrivain-journaliste qui m'avait séduit par son très beau, drôle et écologique Briser la glace. Mon chemin l'a croisé lors d'un énième chinage et je tombai sur Touriste qui est sans doute son ouvrage le plus connu. Invitation au voyage, regard neuf et acerbe sur le monde d'aujourd'hui sont au programme d'un livre que j'ai une fois de plus lu en un temps record entre émotion, rire et révolte contre un monde qui ne tourne décidément pas rond !

Journaliste-voyageur ivre de cartes, de voyage, curieux du monde et des autres, dans ce livre Julien Blanc-Gras nous convie à travers les différents chapitres à un visionnage express de ses expériences en terres étrangères. On visite ainsi succinctement quelques villes anglaises et les inégalités qui couvent, la Colombie et ses quartiers chauds, l'Inde et le Népal terres de contraste, l'île de Djerba en Tunisie dans un hôtel all-inclusive, le désert marocain, la Polynésie française et ses paysages de carte postale, le Brésil et l'envers du décor (mais pas seulement), la Chine entre grandeur et contrôle des masses, le Guatemala sensuel (grand moment drolatique à souhait), le Proche-Orient et ses frontières physiques et morales, le Mozambique et ses espaces naturels en danger, Madagascar et le destin tragique de pêcheurs traditionnels. Ces fenêtres ouvertes sur le monde sont entrecoupées de quelques courts chapitres au ton léger sur certaines expériences annexes non dénuées d'intérêt comme la découverte de la Business-class, les pays-ridicules (je vous laisse le plaisir de les découvrir), les aléas aéroportuaires qui pourrissent parfois la vie des voyageurs aux longs cours. Sacré programme qui tient toutes ses promesses et réserve nombre de surprises.

Comme désormais à chaque lecture de cet écrivain, on navigue constamment entre le ton décalé du narrateur qui nous fait partager son expérience et des apports culturels et sociaux qui donnent une profondeur supplémentaire au simple récit de voyage. N'oublions pas qu'en tant que reporter, il s'agit pour lui de travailler et d'écrire un papier à chaque mission qui l'envoie parfois aux antipodes. Ici, il sort du cadre strict de l'article commandé par un rédacteur-chef, centré sur lui (ce qui a pu agacer certains lecteurs d'ailleurs), on suit ses traces et ses ressentis. Forcément, avec un passeport aussi bien rempli, il a vécu nombres d'expériences et de rencontres. Le ton principal est plutôt caustique, des passages sont vraiment très drôles et irrésistibles de ce point de vue là mais au détour d'une péripétie, on tombe parfois dans l'incompréhension, le choc des cultures et la prise de conscience. Quand on a conscience du caractère privilégié de nos vies d'occidentaux, certaines rencontres et échanges donnent vraiment à réfléchir sur la marche du monde et le destin d'êtres humains si éloignés et pourtant si proches à la fois.

Les sites remarquables, les curiosités touristiques et les pratiques inhérentes aux lieux entr'aperçus se heurtent ainsi à des barrières et des obstacles dérangeants et parfois écœurants pour un narrateur libre-penseur vivant dans un État de droit. La censure internet et l'encadrement des séjours touristiques en Chine, l'exploitation de l'homme par l'homme (notamment des femmes dont le corps ne leur appartiennent plus), le peu de valeur à la vie humaine indigène qu'accordent certaines multinationales (exemple français dans le livre), le recul de la Nature face à l'appétit vorace de notre espèce, les clivages confessionnels et raciaux qui déchirent des pays entiers sont quelques exemples auxquels sera confronté l'auteur. Loin de le dégoûter de sa passion pour les cartes et les voyages, cela le pousse à continuer, à observer puis à transmettre sous une forme certes peu conventionnelle (le ton décalé que j'apprécie tant chez lui n'est pas du goût de tout le monde) mais limpide et d'une empathie totale envers les peuples. D'ailleurs, le livre se construit aussi autour de très belles rencontres, de moments de partage touchants et d'instantanés sublimes. Ce livre est donc un melting-pot de tout ce qui constitue notre monde, du contraste, de la nuance et malheureusement des périls redoutables.

Loin d'être plombante, cette lecture donne encore plus envie de voyager car malgré quelques constats amers et des portraits féroces (superbe passage sur le beauf en vacance et l'incurie de certains touristes à vouloir retrouver ailleurs ce qu'ils ont déjà chez eux), l'aventure est belle, des valeurs positives se retrouvent partout sur le globe et rien n'est plus enrichissant que la rencontre avec l'autre. Un très bel ouvrage que je recommande chaudement à tous les amateurs de récits de voyage truculents et conscients.

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jeudi 8 février 2018

"Norilsk" de Caryl Férey

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L'histoire : Norilsk, nord de la Sibérie.
La ville de plus de cent mille habitants la plus septentrionale.
L'une des plus polluées.
Un ancien goulag où les bâtiments soviétiques s'effondrent.
Un froid qui l'hiver peut atteindre -60°C.
La plus grande mine de nickel au monde, tenue par des oligarques.
Une ville fermée, qu'on ne peut rejoindre qu'avec l'autorisation du FSB.
Deux mois par an de nuit totale.
Une population majoritairement constituée de mineurs.
Espérance de vie lamentable.
Une ville sans animaux, sans arbres, sans rien.
En résumé, la ville la plus pourrie du monde.
Mais pour affronter l'enfer sibérien, j'avais ma botte secrète : La Bête.

La critique Nelfesque : Caryl Férey est un auteur de thrillers que j'aime beaucoup. Il a une écriture qui lui est propre, il ne va pas par quatre chemins, il n'a pas peur d'éclabousser les murs de noirceur, il est brut de décoffrage dans ses romans et j'aime ça. C'est un grand voyageur également. Il aime découvrir de nouveaux horizons et s'en inspire pour ses écrits. C'est donc tout naturellement, quand on connaît le bonhomme, qu'on se retrouve à lire un témoignage de voyage, un carnet de route qui nous mène en plein coeur du froid sibérien à la rencontre d'habitants au quotidien très différent du nôtre.

Un carnet de voyage, c'est exactement cela et gardez bien cette image à l'esprit si vous lisez "Norilsk". On est ici au plus près du ressenti de l'auteur, on partage son expérience. On n'apprendra pas grand chose sur la ville visitée, ce n'est pas un documentaire à proprement parlé. Férey a voulu être au plus près des personnes qu'il rencontre, vivre un moment de leur vie, très souvent un moment au bar tard dans la nuit, quand le taux d'alcoolémie fait se comprendre l'humanité toute entière. Les Russes sont connus pour écluser un max, en raison du froid, de la solitude, pour vivre quelque chose de fort et le partager. Ici, on est peut-être en plein cliché mais il faut avouer que ça aide beaucoup...

On retrouve le côté "brut de décoffrage" de Férey dont je parlais plus haut. Mais là où ses romans paraissent être l'aboutissement d'un long travail de recherches avec une écriture stylisée, ici on a l'impression d'une accumulation de situations posées nues sur le papier sans but ni recherche de sens. L'auteur écrit ici tout ce qui lui passe par la tête et tout ce qu'il vit à l'instant T. C'est particulier. Si on aime l'auteur, on est amusé par le procédé et ça nous permet de vivre quelque chose d'unique avec lui (parce que séjourner dans cette ville est loin d'être à la portée de tout le monde), autant on peut facilement tomber dans la facilité et se demander si là on se foutrait pas un peu de notre tronche.

En résumant, dans les grosses lignes, Férey se voit proposer par sa maison d'édition de découvrir Norilsk afin d'écrire par la suite un livre dessus. Il n'y a pas vraiment de cahier des charges, on lui fait confiance. On lui paye le billet, on lui donne carte blanche et au retour on lui permet de publier sa production. "Banco" se dit l'auteur. Autant dire que j'aurais fait la même chose (oui, même si le coin ne fait pas rêver sur le papier, si c'est pollué, si on se gèle... Toute expérience est bonne à prendre). C'est dans le même état d'esprit que part Caryl Férey, accompagné pour l'occasion de son ami La Bête. Un gars pas très fin, tête en l'air, je-m'en-foutiste qui lève bien le coude. Un pote quoi. Et nous voilà embarqué dans le voyage. Un voyage de potes.

Voilà.

Même si par moments on a des fulgurances d'informations, des touches très Férey, ça reste loin d'autres aventures du même style qu'ont pu vivre d'autres auteurs. Je pense tout de suite à Tesson et "Dans les forêts de Sibérie" auquel l'auteur fait référence ici aussi à plusieurs reprises. Cet ouvrage m'a fait véritablement vivre un truc, m'a fait réfléchir. Et puis quelle plume ! Quelle réflexion sur l'instant présent et le sens de la vie en général ! C'est un bouquin qui vous marque en tant que lecteur et en tant que voyageur, un bouquin qu'on n'oublie pas. Ici, ben... rien de tout cela. C'est facile, ça se lit vite mais pas de surprise. On a un portrait des gens qui vivent là-bas et on se rend compte qu'ils sont comme tout le monde (oh ?), qu'il y a des personnes de grand talent qui ne connaîtront jamais la lumière (oh bis ?), qui n'ont pas trop le choix en fait (oh ter ?) mais qui sont super heureux de faire de nouvelles connaissances et vivre avec des gens de passage un moment d'émotion et de partage vrai et bien arrosé (haaan !).

Voilà.

Pour résumer, "Norilsk" est un bouquin qui se lit très vite, une expérience sympa pour ceux qui aiment l'auteur et qui veulent découvrir un petit bout de la vie de cette ville par les yeux de Caryl Férey. Aussi vite oublié que lu, il laisse un goût d'inachevé, un sentiment de "Oh mais non gars ! On t'a payé le voyage pour que tu t'éclates avec ton pote à boire des coups dans des bars !?". A ce rythme là, mon voisin pilier de comptoir à ses heures perdues a, je suis sûre, des tas de choses à écrire sur ma commune bretonne... et de belles sorties philosophiques sur la vie en prime ! Par dessus la jambe ou génialement désinvolte, voyez ça comme vous voulez, pour moi ça manque de consistance et je préfère retourner aux thrillers du monsieur. Beaucoup plus ma came et bien plus marquants !

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jeudi 11 août 2016

Petit tour à Trégunc - Finistère (29)

Au mois d'août, c'est le moment de découvrir les romans de la Rentrée Littéraire, de préparer les cours pour l'année prochaine, de danser dans les rues de Lorient pendant le Festival Interceltique et de profiter de la plage et des copains autour d'apéros et BBQ improvisés. Mélange d'obligations et de petits plaisirs, les jours qui raccourcissent déjà mais toujours la chaleur, la bonne humeur et l'océan qui nous appelle inlassablement. Difficile dans ces conditions de se caler devant l'ordi pour rédiger un article...

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J'avais tout de même envie aujourd'hui de partager avec vous quelques spots bien sympathiques où nous aimons découvrir les romans de la Rentrée Littéraire. Et oui, quand on tient un blog littéraire et branché culture, difficile de passer à côté de l'événement (même si on s'intéresse à l'actualité littéraire tout le long de l'année) et le Capharnaüm éclairé vous a déjà dégoté quelques pépites à découvrir prochainement ici ainsi qu'en librairie. Vous allez voir, il y a du bon ! Mais revenons à nos moutons (d'écume) et suivez-moi tout près de chez nous, dans le Finistère Sud, à Trégunc, du côté de Pendruc et Trévignon. Petite balade en bord de mer, à deux pas de Concarneau.

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Petit arrêt tout d'abord à Pendruc. Avec ses plages et ses paysages rocheux, la promenade jusqu'à la Pointe de la Jument (non rien à voir avec le célèbre phare) est très agréable. On peut facilement se trouver un petit recoin pour lire et si on a trop chaud, plouf, la mer est là pour nous raffraichir.

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Le long du sentier côtier, on découvre des maisons secondaires où l'on élirait bien domicile à l'année et d'anciennes remises en pierre battues par les vents.

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Au bout de ce petit chemin, on arrive à l'Anse de Pouldohan avec son petit port abrité, sa plage et ses barques nombreuses et colorées qui permettent aux voileux d'atteindre leurs embarcations. C'est ici que Mr K prenait ses cours de voiles lorsqu'il était petit (et oui, c'est un garçon du coin !).

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A 10km de là, toujours sur la même commune, rendez-vous à Trévignon. Ses étangs, son fort, sa pointe, son port... De nombreuses balades sont possibles et ici, on peut aussi s'arrêter en terrasse ou manger une glace (oui pour certains, c'est un argument qui compte !).

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Il y a plus de monde ici, plus d'activités, mais c'est aussi ça le charme des petites stations balnéaires. La fête du 14 juillet est ici importante avec le traditionnel feu d'artifice bien sûr mais aussi la Fête de la SNSM (sauveteurs en mer) avec la messe le matin en plein air, la bénédiction en mer et la sortie de la vedette de sauvetage en mer.

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Le phare avec sa longue digue et son chaos rocheux est très photogénique. Ne vous attendez pas à quelque chose de gigantesque en vous rendant là-bas, Trévignon est assez petit mais c'est tout mignon et vraiment agréable.

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Voilà, c'est fini pour aujourd'hui. Vous pouvez éteindre votre ordinateur et reprendre une activité normale. En espérant vous avoir donné envie de découvrir ce petit bout de Finistère ou vous avoir permis de vous évader pendant quelques minutes (et oui, tout le monde n'est pas en vacances !), je m'en vais retourner à la lecture de mon Ellory qui sortira en Octobre chez Sonatine. Une petite bombe dont je vous parlerai prochainement, soyez-en sûr !

Kénavo !

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dimanche 5 juin 2016

Randonnées en Auvergne dans le Cantal (partie 3/3)

Voilà maintenant deux semaines que je vous emmène avec moi sur les chemins de l'Auvergne et plus précisément du Cantal. Après vous avoir présenté la vallée de la Jordanne et fait faire quelques pas sur les sites incontournables de la région, nous allons pour ce dernier article randonner sur deux cols et faire un petit tour du côté des villes de montagne.

Pas de Peyrol 6

Le Col de Pertus :

Ce col culmine à 1310m d'altitude. Classé en deuxième catégorie pour les fans de cyclisme (dont je fais partie), on peut y accéder par la route donc mais aussi par le GR400 (que l'on ne présente plus) et notamment depuis le Puy Griou (où nous avons randonné la semaine dernière).

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La vue est ici encore magnifique. C'est fatigant à force non ? Pour éviter de me répéter encore et encore à base de "panoramas splendides", "dépaysement à deux pas de chez soi" et autres "ça valait le coup de souffrir", je me tais et vous laisse admirer les paysages (profitez-en, c'est pas souvent)...

Pas de Peyrol 1

Pas de Peyrol 3

Pas de Peyrol 2

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Le Col de Prat de Bouc :

Un tout petit peu plus haut, à 1390m d'altitude, on change de décor au col de Prat de Bouc. La végétation se raréfie et on n'a pas du tout la même impression en marchant en ce lieu. Ici, on peut skier l'hiver et randonner l'été. Ce jour là, le temps est changeant, le ciel est plus bas et cela contribue à une ambiance vaporeuse.

Col du Prat de Bouc 1

Col du Prat de Bouc 2

A la belle saison, les pâtures d’altitude s'animent. Elles accueillent les troupeaux des fermes situées plus bas dans la vallée venus chercher ici l’herbe goûteuse de la montagne. Le fromage Salers est d'ailleurs délicieux.

Une nature vierge où l'on se sent vraiment tout petit... On se pose et on contemple cette nature majestueuse.

Col du Prat de Bouc 4
(oui on se pose et on contemple j'ai dit !)

Col du Prat de Bouc 3

Les villes de montagne :

Retour à la "civilisation" avant de quitter l'Auvergne avec un petit tour du côté des villes de montagne. Je ne vous montrerai pas ici de beaux villages à visiter mais plutôt ma vision des villes de montagne. Nous avons été entre autres à Salers et Tournemire et je vous conseille vraiment ces balades. De notre côté, nous avons gardé les jours de beaux temps pour les randonnées et nous sommes retrouvés souvent en ville sous la pluie. Déjà que les villes de montagne me font sévèrement bader (sensation que Mr K ne partage pas), sous la pluie je frôle la déprime. Peu d'activité, pas un chat dans les rues, vieilles enseignes et vitrines semblant dater d'avant la guerre... Il n'y a rien à faire, j'ai envie de me pendre !

Comme j'aime la photographie, je me concentre sur des détails et vous en livre quelques uns aujourd'hui. Un autre temps, une autre époque : la vie à la montagne.

Villes de montagne 1

Villes de montagne 2
(Oh un chaminoumignon ! (non, il n'est pas dans la rue...))

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Villes de montagne 3

Voilà, c'est fini pour l'Auvergne. J'espère que la découverte vous a plu. Quant à nous, on songe fortement à y retourner en vacances lors d'une prochaine période estivale, découvrir d'autres vallées, parcourir d'autres chemins. Si vous avez des conseils, n'hésitez pas à nous les laisser en commentaires, je noterai tout cela précieusement pour de futures escapades.

Cet été, nous ne savons pas encore où nos pas nous guideront mais il est fort probable que nous mettions une nouvelle fois nos chaussures de rando ! Comptez sur moi pour vous tenir au courant !


dimanche 29 mai 2016

Randonnées en Auvergne dans le Cantal (partie 2/3)

Dimanche dernier, je vous présentais notre lieu de villégiature en Auvergne et quelques randonnées accessibles dans la vallée de la Jordanne. Aujourd'hui, on continue l'exploration de cette belle région et on va monter un petit peu plus haut de 1500 à 1800 m d'altitude avec deux randonnées sur les puys alentours. C'est parti pour des marches un peu plus ardues mais tout de même familiales et l'exploration de célèbres spots auvergnats !

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Le Puy Mary :

Voici une des destinations phares du Cantal. Le Puy Mary culmine à près de 1800m d'altitude et différents chemins de randonnés y mènent. C'est un spot très prisé et bondé en été. Mieux vaut choisir son moment pour y accéder car le parking du col du Pas de Peyrol, au plus proche du sommet, est pris d'assaut et on peut croiser beaucoup de monde... Le Puy Mary est classé Grand site de France depuis 2012.

J'avais grimpé le Puy Mary quand j'étais gamine, avec mes parents. J'avais en mémoire une pente bien raide sur un tout petit chemin en terre et caillouteux. Mes photos de l'époque sont effectivement conformes à mes souvenirs mais depuis les années 80, l'accès au puy a bien changé.

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Le chemin menant au sommet a été aménagé. Il est plus large, en stabilisé, avec des marches et des passages en bois. On peut dorénavant croiser des randonneurs en sens inverse sans casser son rythme. Ça m'a fait bizarre au début mais c'est beaucoup mieux pour la préservation du site vue l'affluence qu'il peut y avoir sur certaines périodes (475 000 visiteurs de mai à octobre (ah ouais quand même)). Par contre, une chose n'a pas changé : c'est toujours aussi raide !

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Arrivé au sommet, on peut admirer le chemin des crêtes. Un paysage magnifique que certains ont décidé d'observer en parapente, une option que j'envisage pour un prochain voyage. Pour arriver en haut, je dois l'avouer, j'en ai vraiment ch***... Pour vous faire un rapide 3615 mavie et remettre les choses dans le contexte, je fais de l'asthme à l'effort. Dans la vie de tous les jours, je le gère très bien. Cela a été compliqué quand j'étais ado et qu'il fallait fournir des efforts intenses en EPS mais depuis, je me connais et je fais en fonction de mes capacités respiratoires. Maintenant adulte, je ne vais plus au bout de mes forces (les sportifs vont peut-être avoir du mal à intégrer cette idée), je n'ai rien à me prouver et quand je ne le sens plus, je diminue le rythme ou je m'arrête carrément. Bon, là, j'ai été prise au dépourvu... L'altitude, la chaleur, l'intensité de l'effort à fournir rapidement, le dénivelé violent par endroits... Il faut bien le dire, très vite, j'étais cramée ! Impossible de respirer, rouge pivoine avec des nausées... Autant vous dire que je n'ai pas vraiment pris de plaisir ici et ce qui est annoncé comme une "balade" d'1h aller / retour a été dans mon cas beaucoup plus long ! Je voulais atteindre le sommet, j'ai mis du temps, mais j'y suis arrivée !

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C'eut été dommage de rater ce panorama non ?

Nous sommes restés un moment à apprécier ces paysages bien mérités puis après un pique-nique nous sommes redescendu vers la Maison de Site et le bar (très important le bar, il faut s'hydrater, c'est primordial ^^). Nous avons ensuite continuer la randonnée sur le GR400 vers le nord et le Puy de la Tourte.

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Nous sommes ici entre 1600 et 1700m d'altitude mais le dénivelé est beaucoup plus doux. Le plaisir est plus grand pour moi et je peux profiter du paysage qui m'entoure, des petites fleurs, de l'air frais sur mon visage. Mr K, quant à lui, est toujours fringant, sur du plat ou sur des chemins à 45°, il est dans son élément (c'est ça d'avoir eu une enfance semi montagnarde !).

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Puy Mary 7

A l'occasion, on se pose dans une pente, on sort nos bouquins, on prend un petit goûter. C'est magnifique et on profite (sur Instagram, vous avez vécu ce moment en direct live) ! Et quand en plus on trouve des myrtilles en route, c'est le bonheur complet (oui il nous en faut peu).

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La preuve en image, c'est bien une Nelfe que tu vois là, en pleine chasse de myrtilles sauvages, une activité à haut risque !

Après quelques kilomètres, nous rebroussons chemin. Juste avant de redescendre vers le col du Pas de Peyrol, nous revoyons une dernière fois le Puy Mary qui m'a fait tant souffrir mais que je n'oublierai pas de si tôt.

Puy Mary 9

Le Puy Griou :

Deux jours plus tard, nous décidons d'aller randonner au Puy Griou, histoire de retrouver le GR400 et découvrir sa vacherie. Randonnée de 8km sur le papier avec 615m de dénivelé, nous l'avons cependant rallongé. Pourquoi ? Ben on s'est un peu paumé... Le balisage n'est vraiment pas top par endroits et nous avons croisé des randonneurs munis d'une carte IGN qui avait fait la même erreur que nous. On a pu donc débriefer sur le parcours et poursuivre. Je pense qu'on a plus frôlé ici les 12km mais entre sous-bois, hêtraies, estives et lande c'était très agréable. Pour ceux qui hésiteraient avec le Puy Mary, de mon côté, j'ai largement préféré cette randonnée ci et les panoramas sont tout aussi beaux (il faut dire aussi que là je pouvais respirer, ça aide).

Puy Griou 1
Pour cette randonnée, on gare la voiture à Saint-Jacques-des-Blats et on suit les panneaux.

Puy Griou 2
Passage dans les bois, au frais, puis dans la lande...

Puy Griou 3

Le Puy Griou apparait enfin. Nous sommes ici au centre des monts du Cantal. Les nuages jouent avec nous aujourd'hui et nous offrent une vision du site encore plus féerique. A près de 1700m d'altitude, il est assez impressionnant.

Puy Griou 4

On continue l'ascension, on croise des panneaux, nous sommes encore sur le bon chemin. Comme vous pouvez le voir, côté rando, dans le coin, on a vraiment l'embarras du choix.

Puy Griou 5

Puy Griou 6
La vallée de la Jordanne est toujours là, au centre de notre séjour.

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Puy Griou 8

Puy Griou 9

Y a pas de doute, nous sommes bien sur le GR400. Regardez plutôt... Mais qu'est ce donc ? Oh ! Le Puy Mary ! Nous étions un peu plus tôt un de ces petits bonshommes au sommet et profitons aujourd'hui du chemin des crêtes dans l'autre sens.

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Coucou les gars ! Ca va ? Pas trop dur ?

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Certains randonnent avec des ânes et c'est toujours un petit plaisir de croiser ces gentilles bestioles au détour d'un chemin. Une option super quand on marche en famille. Très pratique pour porter les sacs, ils plaisent beaucoup aux enfants. Bon par contre, un âne c'est super têtu et si il ne veut pas avancer, il n'avance pas. Il faut donc prévoir large niveau temps et ne pas être fermé à l'imprévu pour en profiter. Une autre manière de randonner qui peut aussi être bien agréable. A tester aussi !

Puy Griou 12

Puy Griou 13
(là ce ne sont pas des ânes hein, on est d'accord)

Puy Griou 14
Autre versant du Puy Griou, on continue sur le GR400.

Sur la fin de la randonné, il y a quelques passages périlleux dans le pierrier. Impressionnant quand on a le vertige (hein Mr K ?), si on suit bien le balisage et les cairns qui jalonnent la trace, normalement, ça se passe bien... La preuve, nous en sommes ressortis vivants et c'était assez rigolo de s'encourager entre randonneurs un peu impressionnés.

Puy Griou 16

Puy Griou 15

Heureusement, ce jour là, je pouvais compter sur les framboises sauvages pour me requinquer ! Un bon carburant et une nouvelle cueillette abondante, aussitôt récoltée, aussitôt engloutie. Miam !

Puy Griou 17

Puy Griou 18

Une nouvelle journée de rando s'achève. Encore de belles marches et de bonnes sensations. Décidément, le Cantal nous plaît et il est certain que nous y retournerons pour découvrir d'autres chemins de randonnée.

On s'arrête là pour aujourd'hui mais dimanche prochain, je vous réserve un dernier article sur la région avec un petit tour du côté du col de Prat-de-Bouc et du col du Pertus (1300 / 1400m sur le GR400 (encore lui !)) et une incursion dans la civilisation et les villes de montagne. Tout un programme !

dimanche 22 mai 2016

Randonnées en Auvergne dans le Cantal (partie 1/3)

En ce moment, niveau météo, c'est pas la joie. La sinistrose me guette et j'ai comme une envie de partir en vacances... Faute de pouvoir le faire, je me mets à la rédaction d'articles sur quelques unes de nos escapades que j'ai laissé méchamment traîner...

Si vous êtes allergiques à la montagne, aux rando et que vous ne jurez que par la ville, vous pouvez passer votre chemin. Si vous êtes curieux, que vous aussi vous avez besoin de verdure et de grand air, ne bougez plus et suivez-moi...

Gite et environs 4

Des copinautes publiant en ce moment même de vieux compte-rendus (coucou Mariejuliet et Zina ^^), je prends le train en marche ! Rajoutez à cela que les parents de Madimado vont bientôt ouvrir une chambre d'hôtes dans les Pyrénées, que les montagnes m'appellent et qu'on ne peut pas vraiment parler d'actualité (et donc être dans les choux) lorsqu'il s'agit de promenades dans la nature, je m'en vais vous parler de l'Auvergne ! Il y a peu de chance que depuis notre passage le paysage ait changé ! Vous pensez peut-être à préparer vos vacances d'été pour cette année et vous ne savez pas où aller ? C'est décidé, ce sera le Cantal mais vous voulez en savoir plus ? Vous êtes au bon endroit !

Il y a quelques mois, nous avions réservé un gîte dans le Cantal. Nous connaissions déjà l'Auvergne pour avoir séjourné dans le Puy de Dôme il y a quelques années et nous avions envie d'y retourner. Le Cantal est situé dans la partie sud du Parc naturel régional des Volcans d'Auvergne. Ces deux départements sont complètement différents et je serai bien incapable de vous dire laquelle j'ai préféré, laquelle est la plus belle, tant elles ont chacune de vrais atouts. Ici, au niveau paysage, on se rapproche plus de la montagne telle qu'on se l'imagine, les courbes étant moins arrondies que dans le Puy de Dôme. Si vous voulez la pub Volvic, rendez-vous dans le Puy de Dôme, pour des paysages plus sauvage, préférez le Cantal. Je sais pourquoi mais comme je ne compte pas vous faire une leçon de géographie, vous n'aurez qu'à chercher si vous vous posez la question (de rien !).

Le gîte et ses environs proches :

Niveau localisation, nous étions en plein coeur de la vallée de la Jordanne, à Saint-Julien-de-Jordanne. Un petit village sur une des routes qui mène au Puy Mary, nous avions jeté notre dévolu sur un tout petit hameau, entourés de montagnes, avec les cloches des vaches et les bêlements des moutons en fond sonore. Le bonheur...

Gite et environs 1
Cette petite maison en pain d'épice était notre chez nous pour 7 jours.

Gite et environs 2
Voyez un peu l'affluence niveau voisinage...

L'idée était de loger à un endroit où nous n'aurions pas à prendre la voiture pour randonner si l'envie se faisait sentir. Et nous avons effectivement exploré les dénivelés alentours !

Gite et environs 3
On aurait eu tort de se priver non !?

Gite et environs 5

La Vallée de la Jordanne - Randonnée à Saint-Cirgues-de-Jordanne :

Et en matière de randonnée, dans le coin, il y a de quoi faire ! Saint-Cirgues est le point de départ de l'une d'elles, à 6 km de notre maison auvergnate. En partant du centre bourg, on a l'occasion sur une demi-journée de parcourir un paysage varié et alterner sous-bois et ombre avec prés et gros cagnard.

St Cirgues de Jordanne 1

St Cirgues de Jordanne 2
En chemin, on passe dans quelques hameaux où l'on verrait bien notre maison de vacances.

St Cirgues de Jordanne 3
Il faut aimer la solitude, je vous l'accorde...

St Cirgues de Jordanne 4

St Cirgues de Jordanne 7
(forêts, prairie, il ne manque plus que la famille Ingalls)

St Cirgues de Jordanne 8
Après un passage bordé de fougères, on arrive sur un plateau où nous attendent nos copines...

St Cirgues de Jordanne 9

St Cirgues de Jordanne 11

St Cirgues de Jordanne 12
Hey salut les filles !

St Cirgues de Jordanne 5
(En nous tenant bien à l'oeil, elles concèdent à nous laisser passer)

St Cirgues de Jordanne 10

St Cirgues de Jordanne 6

St Cirgues de Jordanne 13

9/10 km de marche, 500 m de dénivelé à 900 m d'altitude, cette randonnée se fait relativement sans problème même pour ceux qui ne sont pas de gros marcheurs. Les paysages sont variés, on ne cuit pas en plein soleil, on apprécie sans s'arracher les poumons (là je parle pour moi, l'asthmatique qui s'étouffe) et après la pause casse-croûte ça va tout de suite mieux.

Gastronomie :

D'ailleurs, en parlant de casse-croûte, nous n'étions pas en reste dans cette belle région ! Sur les conseils de nos propriétaires, nous avons été dîner dans une auberge auvergnate et nous avons bien crû y laisser nos vies ! Repas excellent fait maison, ambiance comme chez mémée avec grandes tablées et plats copieux (trooooop) pour un tarif très raisonnable. Comme il ne faut pas gâcher, on a tout mangé... Et on a bien crû exploser ! Moi qui suis d'une région où l'on mange pas mal (le Périgord, pour ceux qui l'ignorent) et qui suis donc pas mal entraînée de ce côté là, je dois dire que j'ai dû m'incliner. Pour le coup, Auvergne 1 - Dordogne 0. Mr K, qui n'a pas l'entrainement, a mangé sa truffade toute la nuit...

En vacances, nous ne faisons pas beaucoup de resto mais on aime cuisiner local avec de bons produits du coin. Miam la salers au barbecue, la charcuterie et les fromages ! C'est ça aussi la montagne et voilà pourquoi on randonne pas mal. Il faut bien éliminer !

Bouffe steack
(Oui Mr K met beaucoup trop de beurre dans ses haricots)

Bouffe soda
(Ça ne vaut pas le Breizh Cola ^^)

Bouffe gateaux
"Oh dit, si on s'arrêtait dans une boulangerie avant la rando pour avoir un goûter aux myrtilles dans notre sac à dos"

Bouffe biere
(L'hydratation c'est important. Et il y a de la myrtille dans la bière, c'est bon pour la vue !
Le saucisson est là pour faire joli avec sa médaille d'or)

Bouffe yaourts
Même les yaourts sont du coin. On fait marcher l'économie locale !

Vous avez faim ? Vous avez pris 2 kg rien qu'en voyant les dernières photos ? Ne vous inquiétez pas, on éliminera ça dans un prochain post avec des randonnées plus difficiles... Pour l'occasion, on sera un peu plus haut (de 1500 à 1700 m d'altitude). Je vous laisse digérer celui ci avant. Prochaine escale aux sommets de puys, cols et pas !

vendredi 6 mai 2016

Ascension bretonne sur les côtes du Morbihan

Le pont de l'Ascension est souvent l'occasion d'un long week-end synonyme d'escapades reposantes et dépaysantes. Cette année, nous ne pouvions pas partir, Mr K ayant des copies de DNB (ancien Brevet) blanc à corriger et des dossiers de nouveaux élèves pour la rentrée prochaine à examiner. Les finances ne sont plus non plus ce qu'elles étaient (c'est la crise, ma bonne dame).

Qu'à cela ne tienne, nous avons la chance de vivre là où certains partent en vacances et nous en profitons un maximum ! Je vous fais régulièrement découvrir ma Bretagne sur mon compte Instagram mais l'arrivée du soleil et de la chaleur est une bonne occasion de partager avec vous, ici au Capharnaüm éclairé, un petit bout de notre quotidien.

Voyez un peu comme la vie est dure...

Magouero 7
C'est au péril de nos vies que nous avons préparé ce post (comment ça, c'était férié jeudi !?)

Après avoir garé notre voiture à 1km de la plage (terrain militaire oblige), nous traversons les dunes (sur les sentiers toujours ! ne vous aventurez pas dans la lande, la flore est protégée malheureux !) pour retrouver une étendue désertique apaisante et ressourçante.

Magouero 6

Magouero 5

A voir les photos du sud ou du sud-ouest de la France ce week-end, la différence d'affluence est saisissante. Ici, nous sommes seuls en plein jeudi de l'Ascension ! Avec une météo idéale, 28° au thermomètre de notre voiture (encore 18° cette nuit à 2h du mat' lorsque je suis sortie admirer la pluie d'étoiles (que je n'ai pas vu d'ailleurs...)), une légère brise, le bruit des vagues, un bon bouquin. Le bonheur ! L'été aussi, nous sommes tranquilles sur ces 8km de plage.

Magouero 4

L'eau est fraîche et nous ne nous y aventurons pas encore mais d'ici quelques semaines, si il continue à faire beau, à nous la belle bleue ! En poussant un peu plus loin, il n'y a plus de galets et uniquement du sable fin, spot que nous préférons pour la baignade (j'ai les pieds fragile hey !).

En attendant, on se pose, on sort les bouquins et on profite. J'ai même attrapé un léger coup de soleil entre l'épaule gauche et la nuque (j'ai une vie de DINGUE !).

Magouero 1

Magouero 9

Magouero 3
Mulder est avec nous !

 Magouero 2

Magouero 8

Certes ce lieu nous est familier et nous n'avons rien découvert de nouveau mais avec de tels paysages (pas de filtre sur les photos mise à part la dernière) comment ne pas en profiter !?

Allez, comme je suis sympa et que je pense à ceux qui ne partent pas non plus, je vous laisse avec une courte vidéo du tableau naturel que nous avions sous les yeux avec en prime le bruit des vagues, le chant des oiseaux et aussi un peu de vent dans mon micro (c'est cadeau, ne me remerciez pas). Bon week-end !

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mercredi 4 novembre 2015

Noces de coton à Pléneuf Val André - Côtes-d'Armor (22)

Nous avons fêté nos noces de coton mi septembre et je ne me réveille que maintenant pour partager avec vous notre chouette week-end en amoureux (oui je suis un peu longue à la détente ces derniers temps (comment ça, je n'ai toujours pas parlé de l'Auvergne au mois d'août !?)). Et oui, avec notre mariage, nous avons maintenant une nouvelle date à fêter et encore une excellente excuse pour se concocter des petites escapades tous les ans. Bien sûr, nous ne nous sommes pas mariés pour ça mais je dois dire que cette perspective ne nous déplaît pas !

Comme vous le savez, nous sommes morbihannais et avons la chance de vivre dans cette magnifique région qu'est la Bretagne. Cap donc aujourd'hui sur la côte nord et plus particulièrement la Côte de Penthièvre située entre Saint-Brieuc et le Cap Fréhel dans les Côtes-d'Armor. Ceux qui me suivent déjà sur Instagram reconnaîtront les photos, pour les autres, suivez-moi, je vous emmène faire un tour du côté de Pléneuf-Val-André hors saison ! (Les Instagramers, vous pouvez rester aussi, il y a des adresses pas dégueux à choper ;) )

Pléneuf Val André Villa Marguerite
(coucou Mr K !)

Pour fêter dignement notre premier anniversaire de mariage, nous avions réservé dans une très jolie chambre d'hôtes : la Villa Marguerite. J'aime beaucoup les stations balnéaires du début du siècle dernier, l'urbanisme de l'époque avec promenade sur le front de mer et ces maisons 1900 au charme Belle-Epoque. Notre chambre Capucine était un petit cocon joliment décoré et la vue sur la mer nous a subjuguée.

Villa Marguerite chambre

Pléneuf Val André vue

De notre chambre, nous pouvions observer les changements de couleurs dans le ciel et sur la mer. J'ai bien dû faire une centaine de photos de l'arrivée de la pluie, de la luminosité changeante à l'horizon, des scintillements du soleil, des arcs en ciel... Les mots "quiétude" et "plénitude" prennent ici tout leur sens et lire face à ce magnifique tableau est très agréable. Qu'est ce qu'on était bien...

Pléneuf Val André

Avec la plage à 100 mètres, les bords de mer en cette saison n'étaient presque rien qu'à nous. On croise surtout des retraités en septembre / octobre sur nos côtes et c'est une période où tout est beaucoup plus calme. Les boutiques et restaurants conservent encore leurs horaires d'été pour les touristes mais les grands rassemblements estivaux sont loin derrière nous. Pour ceux qui aiment le bruit des vagues et les longues balades tranquilles (un peu plus courtes pour nous, rappelez-vous que Mr K s'était cassé le pied mi-août), venez nous voir hors saison.

Pléneuf Val André Port Dahouet

Le Cap Fréhel est connu pour ses couleurs saisissantes et pour être un excellent spot pour observer les voiliers partant de Saint-Malo lors de la course transatlantique qu'est la Route du Rhum. Sur ce cap se dresse son célèbre phare. Vous ne le savez peut-être pas mais je suis une adoratrice de phares. Depuis toute petite, j'ai une fascination pour ces édifices guidant les bateaux et dès que j'en vois un, je veux gravir son sommet. Ce phare ci n'est pas bien haut et même Mr K a pu monter sa trentaine de mètres (145 marches, ça se fait même avec un pied dans le sac (il est fort ce Mr K !)).

Fort du Cap Frehel

Fort du Cap Frehel 1

De la pointe du cap et du haut du phare, on peut apercevoir le Fort-La-Latte à l'est. Et si on allait le visiter ?

Fort La Latte Frehel
(la maison du gardien du fort, qu'on aimerait bien en maison secondaire)

Nous avons pris une grosse claque avec cet édifice datant du XIVème siècle et classé aux Monuments Historiques. Une situation exceptionnelle à la pointe de la Latte, un paysage grandiose ! Avec sa vue dégagée, on a l'impression ici d'être au milieu de la mer, entourés d'eau et de ses si belles côtes. On peut également apercevoir d'ici le clocher de Saint-Malo (où nous avions passé quelques jours après notre mariage).

Fort La Latte Fréhel

Nous avons ensuite sillonné la côte au gré de nos envies. A Saint-Cast-le-Guildo, Erquy, partout de charmantes villes balnéaires, de grandes plages battues par les vents, de superbes villas d'antan, des petits ports plein de charme...

Résidence de la mer St Cast le Guildo

Erquy

Erquy 1

Avant de partir, j'avais noté l'adresse du Recommandé au Val-André et un passage pluvieux nous a permis de découvrir ce charmant salon de thé en lieu et place de l'ancien bureau de poste de la ville. Déco vintage, vieux comptoir, pâtisseries à tomber, chocolats chaud délicieux... Pour une fois, je n'ai pas râlé sur la pluie (étonnant non !?).

Pléneuf Val André Le Recommandé

Un week-end, c'est court et nous devons déjà reprendre la route. Notre Bretagne est tellement belle et nous emportons avec nous ces images telles des tableaux.

Fréhel Frémur

Pléneuf Val André mer

Nous revenons tout juste de Nantes où nous avons passé deux excellentes journées (notamment aux Utopiales comme chaque année (un article est prévu pour tout bientôt (promis, je ne laisse pas passer 2 mois cette fois ci (hum))), mais je me demande déjà où notre prochain week-end breton va nous mener... L'hiver approche, il faut savoir se mettre du baume au coeur ! Et puis la vie est courte...

 

vendredi 21 août 2015

Thaïlande 2015 - Koh Chang et Koh Wai

Oula, ça fait un moment que je ne vous ai pas parlé de la Thaïlande ! C'est tout moi ça, je commence à rédiger des billets sur nos voyages et peu à peu ça part aux oubliettes... Allez hop, on y retourne tout de suite pour la suite et fin de notre voyage de noces dans ce pays que nous aimons tant (tellement, qu'on commence à émettre l'idée d'y retourner bientôt, c'est dire... Vous n'avez pas fini de manger asiatique ici, je vous le dis !).

Lors du précédent billet dédié aux îles au large de Trat, je vous avais laissé à Koh Kood (chanceux, notre endroit préféré !). Après 2 heures de speed boat, nous sommes arrivés à Koh Chang. Ici, changement d'ambiance. Nous laissons derrière nous une île paradisiaque où calme et sérénité étaient de mise pour accoster sur une île plus commune et surtout plus peuplée ! Toute proportion gardée, nous ne sommes pas ici à Phuket ou Koh Samui mais disons que l'habitude de ne croiser que des poissons se prend vite...

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Nous arrivons par Bang Bao Pier. Notre Guest House est située sur place, nous y allons à pied et sur le chemin les poissons nous accueillent (moins vivants que jusqu'à présent... mais délicieux ! Faut ce qu'il faut ma pauvre dame...). Bang Bao Pier est un lieu de passage. Très fréquenté la journée par de nombreux touristes qui profitent du port pour se rendre dans d'autres îles tout en flânant dans le long passage couvert bordé de boutiques pour faire quelques emplettes, dès que la nuit tombe, les rues sont désertes. Les restaurants sont alors très calmes et le silence s'installe (ce qui fut une bonne chose pour une transition en douceur). Voyez plutôt :

pier
Le jour et la nuit, je vous l'avais bien dit.

Il est temps de vous présenter notre chez nous pour quelques jours. Nous ne sommes pas à plaindre. Changement de décors, nous n'avons plus la mer en face de nous, nous l'avons sous nos pieds !

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Un endroit très sympathique d'où nous pouvions admirer le coucher de soleil de notre terrasse privée, endroit même où le petit déjeuner nous était servi à l'heure de notre choix.

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Oui, c'est bien un petit déjeuner (déjà à moitié mangé !)

Comme à notre habitude, nous avons loué un scooter pour nous déplacer sur l'île. Petit florilège des paysages que nous avons eu le plaisir de découvrir :

\bullet Koh Chang est une île très vallonnée et les déplacements en scooter de notre lieu de villégiature ne sont pas chose aisée. Je ne conseille vraiment pas à ceux qui n'ont jamais fait de 2 roues de vous aventurer sur les routes de l'île (surtout dans le sud). Les virages en têtes d'épingles entre Bang Bao et le nord-ouest de l'île sont assez sportifs mais une fois au sommet, quelle belle vue !

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\bullet Le temple à l'ouest de Koh Chang, Wat Khlong Prao, est un lieu paisible où il fait bon se balader (sous une chaleur de plomb) :

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\bullet Nous traversons des villages vivant principalement la nuit. A Koh Chang, il y a moyen de faire la fête et de danser all night long. Les bars et nightclubs sont donc très présents (surtout à Lonely Beach (qui est tout sauf "lonely")) et je me demande encore comment on arrive à ressortir de là avec ses 2 oreilles intactes après une nuit de débauche. Nous y étions en fin d'après-midi, ambiance très calme à cette heure ci mais la promenade n'est pas désagréable. Pour la fête et les tatouages, je passe mon tour.

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\bullet Klong Prao donne à voir de très jolis resorts le long de la rivière. Je vous dis un secret, c'est ici que je voulais réserver en premier lieu mais cela n'a pas été possible. Réflexion faite, pour les moustiques, je remercie le resort d'avoir fait une bourde dans la réservation !

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\bullet Bon bien sûr, on a continué de manger hein, faut pas perdre sa réputation ! Ici, ce sont des rotis. "Mais kézako un roti ?" te demandes-tu. Non rien à voir avec le "rôti" de chez nous... En Thaïlande, c'est une sorte de crêpe épaisse et moelleuse, dans laquelle le monsieur tout sourire coupe une banane en petits morceaux avant de napper le tout de crème de coco. Une tuerie de la street food !

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\bullet Sur la route, nous voyons des habitations typiques. Nous sommes ici en pleine forêt tropicale :

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\bullet Petit tour à White Sand Beach sous un ciel un peu menaçant ce jour là. Nous sommes tombés amoureux des cabanes colorées à flanc de montagne donnant directement sur la plage. Si nous devions retourner un jour sur Koh Chang, nous traînerions nos valises dans le sable jusqu'à cet endroit. Ambiance baba-cool assurée !

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\bullet Le lendemain, ne souhaitant pas relouer de scooter pour jouer aux montagnes russes, nous avons décidé de rajouter une île à notre trip et quitter Koh Chang pour la journée. La tranquillité nous manquait, nous voulions profiter de la mer, nous poser dans le sable et regarder les poissons. La sortie qui marche à fond à Bang Bao est un combo de 5 îles. Super pour voir un max de choses mais très speed, type touristes japonais, tu descends du bateau pour rester 10 minutes sur chaque île, trop peu pour nous ! Notre choix s'est alors porté sur Koh Wai et nous ne l'avons pas regretté ! Départ du bateau à 9h avec pour seul bagage le sac de plage, retour en fin d'après-midi. Entre les deux, tout le temps nécessaire pour profiter du cadre.

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Je vous présente le capitaine de notre bateau, un homme stylé et visiblement très fertile.

Sur le chemin, la détente commence avec des nuances de bleu magnifiques. Vous la sentez la pression qui redescend ?

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(il fait très chaud, d'où le voile sur les îles au second plan)

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Le petit embarcadère par lequel nous sommes arrivés. Toi non plus, t'es pas rassuré ?

La plage sur laquelle nous avons jeté notre dévolu, la voici : Paradise (la bien nommée !). On va être bien là, à l'ombre des cocotiers à bouquiner, faire du snorkeling et boire des watermelon shake... Nous avons un programme très chargé !

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Je ne mens pas, nous sommes des lecteurs de l'extrême !

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"Ah mince, je n'ai pas pris assez de lecture pour la journée ?" Pas de problème ! Retourne toi et emprunte un bouquin ! Petit bonus pour les amoureux de livres que nous sommes.

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Ami lecteur, je t'offre une bibliothèque à 14.000 km d'ici (et j'ai pensé à toi en prenant cette photo).

Ici les bungalows sont sommaires mais quel bonheur de se lever le matin avec une telle vue et une plage déserte. Là aussi je garde l'adresse... Sait-on jamais...

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Après quelques jours de visites, promenades en scooter, baignades, snorkeling, street food et restaurants de poissons, nous avons repris l'avion pour Bangkok (sans nous tromper de jour cette fois ci !). Dernier regard vers le plafond du tout petit aéroport de Trat, encore quelques jours sur Bangkok (dont je vous ai déjà parlé dans le tout premier billet consacré à notre voyage de noces) et les vacances sont déjà terminées.

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A chaque voyage, notre amour pour la Thaïlande grandit. Peut-être finirons-nous un jour par y vivre (one day... maybe...), en attendant, nous rêvons à notre prochain trip thaï. Lors de notre premier voyage en Terre de Siam, les fondus de ce pays m'avaient tous dit "Tu verras, la Thaïlande, une fois que t'en pars, tu n'as qu'une seule envie, y revenir". Ils ne comptaient pas si bien dire !