Acquisitions estivales - part 2
Il y a deux mois, j'avais posté ici un premier article sur nos acquisitions estivales, article qui en appelait un autre tant nous avions dégoté beaucoup de belles acquisitions pour nos PAL déjà débordantes. Les semaines ont passé, ma rentrée scolaire et surtout celle de Little K prennent beaucoup de notre temps et je n'ai jamais trouvé le moment pour le rédiger. Mais mieux vaut tard que jamais et je m'y attèle maintenant. Ouf !
Oh les belles prises ! Ca valait le coup d'attendre, non ? Chinage divers encore une fois entre Emmaüs, magasins de seconde main, vide-greniers et boîtes à livres. Vous allez voir, il y a du lourd, du très très lourd même. Suivez le guide !
(Quelques brochés bien alléchants...)
- La Geste de Cûchulainn. Écrit à partir d'anciens textes irlandais, cet ouvrage nous conte le destin incroyable de Cûchulainn, héros irlandais à la force surhumaine et guerrier féroce dans de nombreuses batailles pour défendre son Ulster originel. On rejoint ici le genre mythologique et fondateur, un genre que j'aime beaucoup et que je ne lis malheureusement pas assez. Perso, la quatrième de couverture m'a fait penser aussi aux récits sur le Champion éternel cher à Michaël Moorcock, un auteur que j'adore. Tout pour plaire donc.
- Une bête au Paradis de Cécile Coulon. Cet ouvrage me faisait de l'oeil depuis un certain temps déjà notamment à travers les retours enflammés de certains collègues blogueurs ou sur IG, de plus l'auteure a très bonne presse. L'occasion fait le larron et j'adoptai immédiatement cet ouvrage où l'on croise une lignée de femmes possédées par leur terre. Traditions, famille, passion, haine et vengeance sont au programme et c'est diablement tentant ! Il était aussi dans la wishlist de Nelfe depuis quelques temps. On fera d'une pierre deux coups !
- Bretzel blues de Rita Falk. Trop content de cette trouvaille de Nelfe qui a de suite pensé à moi avec cet ouvrage de chez Mirobole, maison d'édition aujourd'hui disparue et que l'on regrette toujours au Capharnaüm Éclairé. J'ai déjà lu deux titres de Rita Falk et j'ai bien hâte de retrouver l'ambiance louftingue de ce petit village bavarois perdu au milieu de nulle part en compagnie de la famille Eberhofer pour une nouvelle enquête qui sera sans doute une fois de plus truculente.
- La Grande crevasse de Roger Frison-Roche. Deuxième tome de la trilogie du Mont-Blanc de Roger Frison-Roche après le sublime Premier de cordée, je suis trop content d'avoir mis la main dessus. Retour à Chamonix donc avec la rencontre d'une jeune femme parisienne avec un guide de haute montagne qui va devenir son mari. Elle va devoir s’accommoder de la solitude qui accompagne la vie d'une femme de guide et découvrir que la montagne est une impitoyable rivale en amour. Très prometteur et en plus dans la magnifique collection 1000 Soleil que je pratiquais beaucoup adolescent. Souvenirs, souvenirs !
(Poches de genre ou genre de poches ?)
- Le Chant des ténèbres de Ian Rankin. Vous connaissez mon amour immodéré pour Ian Rankin et les enquêtes du flic écossais John Rebus, très peu d'ouvrages le mettant en scène m'ont jusqu'ici échappés. Alors tombant sur un des derniers tomes me manquant dans un vide grenier du secteur, je me suis littéralement jeté dessus. Pourtant à la retraite, John Rebus reprend du service lorsqu'il apprend que son beau-fils a été enlevé. Sous fond de Brexit, on nous promet moult suspens et j'imagine pas mal de coups au pub. Le trip !
- Lombres de China Miéville. Prix Locus 2008, cet ouvrage sera le deuxième titre que je lis de China Miéville après le déjà très bon Kraken. Deux jeunes londoniennes inséparables plongent dans Lombres, monde parallèle de la capitale anglaise où sont échouées les choses perdues et cassées. Le charme étrange qui règne en ces lieux, interlopes et merveilleux à la fois, opère de suite sur les deux amies... mais une mystérieuse menace plane. Je ne sais pas ce que vous en pensez, mais le pitch me plaît énormément et vu la qualité d'écriture de l'auteur, je pense que je vais passer un excellent moment.
- Notre île sombre de Christopher Priest. Là encore un auteur monumental que j'adore, doublé d'un homme tout à fait charmant avec qui j'avais eu plaisir à discuter lors d'un séjour aux Utopiales. J'attendais depuis longtemps de mettre la main sur ce titre culte, critique acerbe de l'arrogance des pays du Nord vis-à-vis du Sud. Un sujet toujours d'actualité (ce livre a été écrit à la base en 1972 puis réécrit ensuite) pour un ouvrage que beaucoup considèrent comme le chef d’œuvre de son auteur. J'ai bien hâte de lire ça.
- Bohème de Mathieu Gaborit. Ce roman uchronique voit l'Europe industrielle du XIXème siècle submergée par une substance étrange et dangereuse : l'écryme. Sous fond de lutte entre deux modèles politiques antinomiques lorgnant vers le capitalisme et le communisme, les deux protagonistes principaux partent à la recherche d'une mythique cité perdue : Bohème. J'avais été très déçu par Les Chroniques des crépusculaires de Mathieu Gaborit un auteur pourtant encensé par beaucoup. La quatrième de couverture me tentant bien, j'ai décidé de lui donner une seconde chance. J'espère que je ne vais pas le regretter...
(Des triplés !)
- Trilogie Cœur d'encre de Cornelia Funke. Gros coup de poker que cette acquisition dégotée par hasard à notre Emmaüs. Lire peut se révéler très souvent fascinant et à priori dangereux dans cette saga. Meggie, 12 ans, vit seule avec son père Mo, ils partagent tous les deux un amour immodéré pour la lecture. Cependant, le père s'interdit de lire la moindre histoire à voix haute... Quels secrets cela cache-t-il ? Tout va basculer lorsqu'un étrange personnage fait son apparition chez eux un soir, l'aventure ne fait que commencer ! Et voila, je n'en sais rien de plus. Mais les avis sont très bons, je me lancerai sans doute d'ici la fin de l'année pour me faire mon idée. Comme j'adore la littérature jeunesse et le fantastique, je crois que je ne prends pas trop de risque surtout quand on voit la maison d'édition qui l'a publié en France.
(Asie quand tu nous tiens...)
- Le Bouddha blanc de Hitonari Tsuji. Prix Femina 1999, ce roman japonais nous conte le destin hors du commun d'un armurier qui à l'heure de sa disparition se remémore sa vie débutée le siècle précédent. On le suit lui et sa famille à travers différents conflits, la richesse, la pauvreté et les aléas de la vie. De belles critiques et chroniques, un auteur que je voulais découvrir depuis un petit temps m'ont fait passer le pas. Le voici placé désormais dans ma PAL.
- La Grossesse de Yôko Ogawa. Trois lectures de Yôko Ogawa à mon actif et trois claques. Elle est clairement une de mes auteures japonaises chouchou avec une plume légère, poétique, acerbe et souvent sans concession. Journal de grossesse écrit par la sœur de la future maman, la narratrice y décrit les moindres transformations physiques de la future maman et les pulsions qui l'habitent. Cela promet d'être bien barré, obsessionnel même. Wait and read.
(L'Amérique dans tous ses États, lol)
- Le Feu et la fureur de Michael Wolff. Alors celui-là, je voulais le lire dès sa sortie ! Dans le genre témoignage choc, il parait qu'il se pose là. On ne présente plus Donald Trump qui dans le genre personnage complètement déviant est un maître étalon du genre... et bien, il parait qu'en lisant ce livre, on se rend compte que c'est encore pire que tout ce qu'on imaginait. Pas sûr que ce soit une lecture vraiment rassurante mais passionnante et enrichissante, certainement. J'ai presque peur de le débuter du coup. Ha ha ha !
- Le Roman du mariage de Jeffrey Eugenides. Celui-ci, j'avais décidé de l'adopter avant même d'avoir lu la quatrième de couverture. Il faut dire que je ne me suis jamais remis de ma lecture de Virgin suicides et que l'écriture de Jeffrey Eugenides est hypnotique. Une fille et deux garçons, une histoire d'amour à construire. Qui Madeleine va-t-elle choisir entre le brillant Leonard et le plus terne mais plus rassurant Mitchell ? Faut-il se marier par amour ? On peut compter sur l'auteur pour décortiquer les rouages du sentiment amoureux avec son sens aigu de la description psychologique. Miam miam !
- Mister Alabama de Phillip Quinn Morris. 1978, Alvin poursuit le rêve de devenir Mister America après avoir été Mister Alabama mais un pépin de santé l'oblige à remiser son objectif aux oubliettes et à devenir un simple pêcheur de moules -sic-. Le sort pourtant n'en a pas fini avec lui et quand son mentor et complice décède subitement, la roue du destin s'enclenche à nouveau et pourrait bouleverser à jamais la vie d'Alvin. Belle plongée dans l'Amérique profonde en perspective.
- Moins que zéro de Bret Easton Ellis. Premier ouvrage de la liste pour Nelfe qui adore cet auteur et qui va se frotter ici à son tout premier roman dans sa bibliographie. Au cœur de la jeunesse américaine débridée à Los Angeles, ce livre promet d'être sexe, drogue and rock'n'roll, sans concession, comme toujours avec Bret Easton Ellis. Il devrait tenir toutes ses promesses.
(les autres acquisitions nelfesques)
- Station eleven d'Emily St. John Mandel. Le monde s'est effondré mais une troupe itinérante d'acteurs et de musiciens parcourt le nord-est des anciens États-Unis en jouant du Shakespeare et du Beethoven. Les anciens sont nostalgiques, les plus jeunes ont du mal à se représenter le monde d'avant dont il ne subsiste désormais pratiquement que l'Art. Mais n'est-ce pas là l'essentiel ? Un ouvrage intrigant et différent dans le paysage des productions post-apocalyptiques. Je pense que Nelfe va se régaler. Je le lui piquerai bien après sa lecture.
- L'enfant céleste de Maud Simonnot. Suite à une rupture amoureuse particulièrement douloureuse, Mary emmène son fils sensible et rêveur sur une île légendaire de la mer Baltique. L'enfant ne s'épanouit pas à l'école, la mère et le fils partent vers une terre isolée de tous où le quotidien n'est rythmé que par les cycles du Soleil et de la Lune. Le contact avec ce monde sauvage, en dehors du temps et des hommes pourrait bien guérir toutes leurs blessures. Une quatrième de couverture très engageante qui a conquis immédiatement ma douce qui vous en parlera en temps voulu.
- Les impatientes de Djaïli Amadou Amal. Focus sur la condition féminine au Sahel avec trois femmes, trois histoires, trois destins liés. Entre mariage forcé, viol conjugal, consensus et polygamie, voila un ouvrage qui s'annonce marquant et écrit par une valeur sûre de la littérature africaine reconnue dans le monde entier. Sans doute un futur coup de cœur, Goncourt des lycéens 2020.
- D'acier de Silvia Avallone. Anna et Francesca, 14 ans, sont les reines d'un royaume cabossé, un quartier déshérité de Toscane où usines et tours de béton ont poussé brutalement. Tous les jeunes ont des rêves de gloire et nos deux héroïnes brûlent de s'enfuir et comptent sur leur amitié indéfectible pour s'en sortir. Gros succès en librairie en Italie, l'histoire a tout pour plaire à Nelfe.
- Maboul kitchen de Nadine Monfils. Nelfe a dégoté une aventure de Mémé Cornemuse qu'elle n'a pas lu. Rien que le résumé est déjà totalement délirant, cela semble la lecture idéale pour passer un bon moment et se dérider. Une valeur ajoutée non négligeable en ces temps de grisaille où le monde va décidément bien mal.
- Berezina de Sylvain Tesson. En 2012, Sylvain Tesson décide de commémorer à sa manière le bicentenaire de la retraite de Russie, moment peu glorieux du règne napoléonien. Le voici donc parti avec des amis en side-car sur les traces des grognards. Cela promet une folle épopée avec le style inimitable d'un auteur cher à Nelfe quand il s'agit de ses récits de voyage.
- La Maldonne des sleepings de Tonino Benacquista. Un roman noir de Benacquista, Nelfe ne peut pas résister, c'est aussi un auteur qu'elle aime beaucoup. Huis clos ferroviaire, un homme doit veiller sur un dormeur que l'Europe toute entière s'arrache, dur métier quand on sait que sa vie est en jeu et que la mort peut venir de partout. Un livre au pitch mystérieux qui devrait ravir ma moitié.
(Des trouvailles pour Little K)
- 444 histoires à découvrir de Guido Wandrey. Dans ce grand et beau livre qui fourmille de mille petits détails, il y a une foule de personnages, de nombreuses situations rigolotes, des centaines de saynètes sur le chantier, au zoo, à la crèche, au parc... Autant d'éléments que la petite va pouvoir reprendre à son compte pour imaginer et se raconter des histoires. Du grand, du solide (détail qui a son importance quand vous avez une diablesse de 3 ans et demi à la maison) pour un ouvrage qui devrait plaire car il n'est pas sans rappeler ceux de Rotraut Susanne Berner.
- Camille au supermarché de Jacques Duquennoy. Aaaah, Camille c'est quelque chose avec notre fille ! Depuis petite, sa maman lui ramène régulièrement des aventures de cette girafe peu commune des différentes médiathèques que nous fréquentons. Celui-ci sera son tout premier bien à elle, trouvé à la ressourcerie du secteur. Une histoire de course, d'un doudou que l'on perd et que l'on finit par retrouver. Trépidant, non ?
- Une nouvelle maison pour la famille souris de Kazuo Iwamura. Là encore, une série d'ouvrages qui a beaucoup de succès avec notre fille et on n'hésite pas à adopter tous les livres qui nous ont échappé jusque là. La famille souris a décidé de déménager et de s'installer en forêt. Voyage en terres étrangères, construction de la nouvelle maison, récupération de victuailles pour passer l'hiver, de quoi occuper tous les souriceaux. de belles promesses là encore, avec un message universel doublé de magnifiques illustrations comme toujours avec cet auteur très talentueux que nous adorons à la maison.
- La Pittoresque histoire de Pitt Ocha et Pitt Ocha au pays des Mille Collines par les Ogres de Barback. Enfin deux albums pour enfants entre conte, histoire et chansons avec un nombre extraordinaire d'invités pour passer de bons moments entre bon son et message progressiste. La petite est assez friande du genre, on verra comment passent ces deux là avec elle.
Belle moisson donc effectuée cet été, vous avez désormais une vue d'ensemble sur les bonnes affaires et les belles promesses de lecture (et d'écoute) à venir. Vous retrouverez ici même les habituelles chroniques au fil de nos envies et des saisons, du taf nous attend. Bonnes lectures à toutes et à tous !