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Le Capharnaüm Éclairé
19 septembre 2020

"Saules aveugles, femme endormie" d'Haruki Murakami

L’histoire : Jubilatoires, flamboyantes, hypnotiques, ces histoires courtes de Haruki Murakami nous plongent dans un univers délicieusement insolite et drôle, où d'une situation d'apparence anodine peuvent surgir à tout moment le fantastique et l'absurde.

 

Depuis un an, quand on la prend de court, Mizuki Ando est incapable de se souvenir de son nom. Elle se décide à consulter une psychiatre, loin de se douter qu'un singe cleptomane est à l'origine de son trouble...

 

Attiré par les deux millions de yens à la clé, un jeune homme se présente à un concours de pâtisserie. Mais qui peut bien se cacher derrière le jury de cette compétition nationale sous haute surveillance ?

 

La reine de beauté d'un lycée promet à son petit ami de faire l'amour avec lui après le mariage. Le temps passe, elle se marie... Avec un autre. Va-t-elle enfin tenir sa promesse ?

 

En 1971, un jeune homme cuisine sans relâche des spaghettis, qu'il mange seul et en silence. Quand, en décembre, le coup de fil d'une ancienne camarade de classe le sort de sa rêverie italienne...

 

La critique de Mr K : Petite déception aujourd’hui avec Saules aveugles, femme endormie, recueil de nouvelles d’Haruki Murakami, un auteur qu’on ne présente plus et que j’aime beaucoup. C’était la première fois que je le fréquentais en version récits courts et je dois avouer que je suis resté un peu sur ma faim. J’ai trouvé le volume assez inégal et l’on côtoie des récits purement magiques et d’autres vraiment dispensables...

 

Dans un peu plus de 20 récits, l’auteur nous propose de partager quelque tranches de vie dont il a le secret. On connaît son goût pour les destins étranges qui mêlent réalisme et envolées fantastiques ou oniriques à l’occasion. Dans ces petits contes, on retrouve nombre de thèmes chers à l’auteur comme l’amour avec des histoires à fleur de mots, le sexe et le plaisir charnel qui reviennent aussi régulièrement, la musique et plus particulièrement le jazz, les apparences trompeuses qui jouent décidément bien des tours, nos identités parfois troubles qu’on essaie en vain de retrouver, nos souvenirs et les traces indélébiles qu’ils nous laissent... autant de sujets source d’inspiration pour un auteur qui n’a jamais vraiment cessé d’écrire des nouvelles dans différents journaux et qui sont ici regroupées.

 

Comme dit précédemment, il y a des nouvelles qui s’avèrent épatantes, qui entraînent le lecteur sur des sentiers non balisés dans le plus pur style du maître. Personnages interlopes, ambiance cotonneuse, déstabilisante parfois, on s’attend à tout. Le style de l’auteur fait merveille, les personnages ciselés apportent leur lot de surprises et de nuances. Franchement, on démarre plutôt bien. Malheureusement, assez vite, on se heurte à deux / trois textes un peu en deçà et on ne peut s’empêcher de penser qu’ils ont été publié parce que l’auteur s’appelle Haruki Murakami. L’intérêt est parfois relatif, certaines histoires s’apparentant presque à des lignes posées sur un coin de table et où les qualités littéraires et narratives sont très limitées. Le problème se répète ainsi sur environ un tiers des récits proposés d’où une certaine déception et l’impression même de perdre son temps. Fort heureusement, les cinq dernières nouvelles tapent fort et remontent le moral du lecteur.

 

Au final, ce n’est pas un ouvrage à recommander pour découvrir ce maître écrivain. Je trouve que le génie de Murakami s’exprime vraiment pleinement dans ses romans dont vous trouverez de nombreuses chroniques sur le blog. J’y reviendrai en 2021, je crois en avoir un ou deux en réserve dans ma PAL.

 

Egalement lus et chroniqués du même auteur au Capharnaüm éclairé :
"1Q84 : Livre I, Avril-Juin"
"1Q84 : Livre II, Juillet - Septembre"
"1Q84 : Livre III, Octobre - Décembre"
"Kafka sur le rivage"
"La Ballade de l'impossible"
"Sommeil"
"La Course au mouton sauvage"
"L'Incolore Tsukuru Tazaki et ses années de pèlerinage"
"Au sud de la frontière, à l'ouest du soleil"
"Le Passage de la nuit"
- "Après le tremblement de terre"
- "Danse, danse, danse"

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Commentaires
E
je ne sais pas si je le lirai un jour. J'ai eu le malheur d'écouter une émission qui parlait de son regard (ou de l'absence de ..) sur les femmes dans ses romans du coup cela m'avait refroidi et puis ma difficulté personnelle à accrocher aux romans japonais (sauf Ogawa)
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G
Ah c'est drôle, je suis moi-même en train de lire 1Q84 tome 1. Il faudra que je me souvienne de revenir lire votre chronique!
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