"Star trek : sans limites" de Justin Lin
L'histoire : Une aventure toujours plus épique de l’USS Enterprise et de son audacieux équipage. L’équipe explore les confins inexplorés de l'espace, faisant face chacun, comme la Fédération toute entière, à une nouvelle menace.
La critique de Mr K : 4/6. C'est avec l'ami Yann que je suis allé la semaine dernière voir le dernier opus de la licence à succès Star Trek. Nelfe ne goûtant guère au space opera, elle n'est pas venue avec nous et ne chroniquera pas ce film. Pour ma part, j'ai passé un bon moment devant un film certes pas très original mais qui ne se prend pas trop au sérieux ce qui fait toute la différence avec les grosses machineries habituelles du style Independance day (que je n'ai pas vu et que je ne verrai pas d'ailleurs).
On retrouve donc l'équipage de l'Entreprise dans son exploration de l'espace. Après plus de quatre ans de vol ininterrompu, les voilà qui se posent sur une station spatiale de Starfleet du tout dernier cri. Mais ils n'ont pas le temps de se reposer qu'ils sont appelés à aller secourir un vaisseau perdu dans une mystérieuse constellation suite à la captation d'un signal de détresse. Très vite, ils se font attaquer par de mystérieux engins spatiaux et ils se retrouvent séparés les uns des autres sur une planète inhospitalière...
Je vous l'accorde le scénario est léger et ultra-classique. Ce n'est pas du Kubrick, du Tarkowski ou du Nolan, clairement Simon Pegg (acteur dans le film et surtout Shaun de l'énormissime Shaun of the dead) s'inspire de ce qu'il a pu aimer en SF pour écrire le troisième opus des nouvelles aventures de l'Entreprise. Malgré tout, on se prend au jeu grâce notamment aux personnages qui se renvoient la balle de manière jouissive. L'humour est omniprésent, dédramatise les péripéties et donne un bon bol d'air frais dans les productions SF qui ont tendance souvent à jouer la carte de la froideur et à militariser à outrance. Il détend largement l'atmosphère dans une salle conquise par le spectacle servi.
Et quel spectacle ! Un déluge d'effets spéciaux vraiment bluffants (c'est de moins en moins surprenant, mais ça fait toujours son petit effet), des créatures diverses et variées, des paysages vraiment splendides et des technologies futuristes (notamment les vaisseaux spatiaux) que l'on explore et ré-explore à l'envie. Les amateurs adoreront notamment les séances de course-poursuite nombreuses et inventives en terme de mise en scène. On est vraiment plongé dans l'action (et dieu sait qu'il y en a dans le métrage) et on se prend à s'accrocher à son siège par moment. Musique efficace quoique commune sauf au moment clef de l'intrigue avec le super morceau Sabotage des Beastie Boy qui a fait se dresser les poils du dos du fan que je suis. Un pur moment de bonheur !
On n'échappe pas par contre aux passages niaiseux obligés de ce genre de production avec des dialogues WTF par moment, le déroulé de bons sentiments à l'américaine (malgré une production en grande partie chinoise) mais le tout est bien emballé et le message humaniste général passe admirablement notamment l'acceptation des différences et le vivre ensemble que prône Starfleet. Pas de cynisme du tout, mais une naïveté générale touchante qui fait oublier le temps de deux heures notre monde de brutes qui part à vau-l'eau. Petit caméo au passage aussi pour Léonard Nimoy disparu l'année dernière et le jeune acteur d'origine russe présent au générique malgré sa tragique disparition au début de l'été. Les acteurs servent la soupe à la perfection avec une préférence marquée pour ma part pour Pegg, Urban et Pinto dont les personnages sont drôles et charismatiques.
Star trek sans limites est un bon film de SF au final. Il n'invente rien mais recycle parfaitement les attentes du spectateur et offre un spectacle virevoltant, touchant et vraiment magnifique. Idéal pour se détendre et rêver quelque peu. C'est déjà beaucoup, non ?