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Le Capharnaüm Éclairé
28 août 2016

Motocultor festival, Saint-Nolff (56), 21-08-2016

Dimanche dernier se tenait le dernier acte de la grande messe annuelle du métal en Morbihan, le très chouette et authentique festival Motocultor se déroulant à Saint-Nolff au nord de Vannes dans la zone artisanale de Kerboulard (ça ne s'invente pas !). Un accident domestique malheureux m'avait empêché au dernier moment de m'y rendre l'année dernière. Difficile en effet de headbanger et de s'agiter en tout sens avec un gros orteil cassé ! Ce n'était que partie remise et cette année j'y étais et le moins que l'on puisse dire c'est que c'était réussi et que j'ai enchaîné les bonnes claques soniques ! Suivez le guide !

affiche motocultor
(Viens chercher bonheur, viens!)

J'arrivai sur les lieux pour une visite préliminaire au camping pour voir si mon vieux pote Slay était toujours vivant vu qu'il était sur place déjà depuis jeudi soir pour le traditionnel apéro pré-festival. Quoique fatigué, je l'ai trouvé guilleret et même entreprenant. Jugez plutôt : je lui ai lavé les cheveux dans une scène quasi biblique que Jésus lui-même n'aurait pas renié ! Après une petite binouse et un briefing sur les premiers jours, je le pressai pour aller sur le site lui-même. Les décibels des premiers groupes résonnent déjà et même si les trois premiers ne m'intéressaient guère, ils attisaient mon envie de pénétrer dans l'enceinte ! Rooooaaaar !

Moto2016-1
(Une certaine idée de la décoration extérieure et le bar du camping est juste derrière !)

Premier choc, il y a trois scènes depuis l'année dernière et donc davantage de groupes ; mais bon je le savais déjà ayant imprimé mon running order à la maison. Il fait beau et chaud, on ne se marche pas dessus et l'ambiance est comme d'habitude tranquille et rigolarde. Y a pas à dire la tribu métal est l'une des plus cool en festival et tout le monde est là pour s'amuser et profiter. On retrouve les traditionnels coins bouffe et boisson (ben ouais, faut savoir s'entretenir quand même !), les toilettes sèches, des stands de préventions éparpillés et le blackmarket, haut lieu de débauche où la tentation se présente à chaque stand. Je n'ai pas craqué cette année mais j'ai tout de même discuté avec un gars du label Les Acteurs de l'ombre qui produit du Black metal Lovecraftien notamment (Yes yes yes !!!). Depuis, j'ai commandé deux T-shirt pas piqué des vers. Une rencontre sympa et des découvertes en cascade dans leur démo gratos qu'il m'ont donné et qui contient une dizaine de morceaux plus aguichants les uns que les autres. Une belle rencontre. Mais l'essentiel est ailleurs, les concerts ! Je ne vous parlerai que de ceux que j'ai suivi en intégralité, un festoche c'est aussi une histoire de choix... Ne m'en voulez pas pour les plus connaisseurs d'entre vous !

Moto2016-6
(Un beau site avec tout plein de belles personnes!)

Moto2016-9
(Comme d'hab, un beau défilé de mode à la clef !)

C'est à 13h20 que commençait le set de Leng Tch'e, groupe de Grind Core belge bien azimuté qui met tout le monde d'accord en terme de riff et un chanteur au top de sa forme. Ça bouge bien, c'est violent comme il faut, un parfait groupe d'apéro avant ce qui va suivre. Slay en profite pour s'éclipser et retrouver sa moitié. Pour ma part, j’enchaîne ensuite avec un groupe de Stoner, les baba cool du métal, avec les locaux Stonebirds (Loudéac plus précisément) qui ont présenté leurs compos inspirées entre Black Sabbath et autres influences seventies. Un bon moment, plus reposant et vraiment trippant par moment avec des musiciens heureux d'être là et dont l'état d'esprit peace est très communicatif. Le concert à peine terminé, je me précipite sur la grande scène pour passer aux choses sérieuses avec Lost Society un groupe de Thrash metal finlandais que je découvrais pour la toute première fois.

Moto2016-3
(Une société perdue... mais sacrément efficace dans son genre !)

Le lancement du concert se fait sous les harangues de Ice Tea de Bodycount (enregistrées les harangues hein ! Faut pas rêver non plus !) et c'est le début d'un déluge sonique de 45 minutes et pour moi un pied monstrueux. Ça envoie du lourd, on se dandine (oui, il faut savoir que le thrash fait se dandiner) et on voit pas le temps passer. C'est avec une p'tite larme à l’œil que je dois me diriger de suite vers la scène intermédiaire (La Suppositor Stage, quel nom !) pour assister à un deuxième concert thrash avec les américains de Vektor au look improbable (Les Ramones en 2016 pour faire simple). Set carré, de sacrés bons morceaux mais l'ensemble est moins percutant. J'ai passé tout de même un bon moment, récolté un bisou avec un gros chauve barbu (ah, je les aime ceux-là !) et discuté avec un fan de Soulfly (on était fait pour se rencontrer).

Moto2016-4
(Vektor te rend plus fort ! Oui je sais, elle est moyenne celle-là...)

Je devais enchaîner ensuite avec le groupe Fractal Universe annoncé comme un groupe de Death progressif qui a gagné le tremplin du festival. J'ai tenu à peine trois morceaux... Je ne suis pas adepte, le son était mal réglé et j'ai préféré m'éloigner pour me manger une barquette de frites et appeler à la maison pour vérifier que Nelfe réussissait à survivre sans moi (à priori c'était limite !). Après cette courte pause, il est temps de remettre le couvert à la Suppositor Stage avec une belle découverte pour moi : Secrets of the moon, un groupe de Occult metal allemand (on est fort en noms de mouvements musicaux dans le milieu metal !). Grosse grosse claque avec un groupe talentueux, technique, bien bourrin quand il faut et aux mélodies imparables. On nage en pleine quatrième dimension, on ne peut que s'incliner devant le climax qu'ils créent et l'univers sombre qu'ils proposent. Un de mes grands moments de cette édition. C'est d'ailleurs à la fin de ce set que je retrouve Slay en bonne compagnie, nous ne nous quitterons plus ! C'est pas mignon ça ?

Moto2016-7
(Secrets of the moon m'a embarqué sur la face sombre de la lune)

On embraye avec le groupe de Hard rock à l'ancienne Graveyard. Ces suédois proposent un concert à l'ancienne non exempt de défauts (trop de slows les gars, je suis pas là pour sortir le briquet) mais des musiciens vraiment bons et quelques morceaux sympathiques. Pas mémorable pour autant... Surtout, qu'après une pause bien mérité, c'est pour nous le temps d'aller communier au concert de Soulfly, la tête d'affiche du jour, thrash tribal brésilien, un de mes groupes préférés avec Max Cavalera ancien leader de Sepultura, mon premier choc metal.

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(Maaaaaaaaxxxxxxxxxxxx !)

Difficile de décrire ce concert tant il fut orgasmique, transcendant et complètement fou. On a jumpé dans tous les sens, repris en cœur les classiques, libéré nos pulsions les plus bestiales, lâché les cheveux... Wahou, j'en reviens toujours pas. Je les attendais avec impatience et je n'ai pas été déçu. Une sacré claque et un bonheur de chaque instant avec en prime des reprises de morceaux cultes de Sépul' dont Roots bloody roots et Refuse / Resist ! Merci les gars ! Tout chamboulé, il faut de suite assister au concert des Nashville Pussy, groupe US que j'adore et que j'avais déjà vu lors de mes années en banlieue parisienne. Du rock and roll qui dessoude type Lyrnyrd Skynyrd sous amphets, un chanteur à la voix bien glaireuse, une ersatz de ZZ Top en batteur , une bassiste efficace et une guitariste à la fois sauvage (elle a du charme la bougresse) et géniale dans son jeu de gratte. Là encore un concert mémorable. Je vous raconte pas dans quel état j'étais en sortant, j'ai du perdre deux litres d'eau, une pose s'imposait...

Moto2016-11
(Come on pussy lovers !)

C'est ce que l'on a fait avant d'embrayer sur la dernière ligne droite : frites et sandwichs au menu tout en assistant au concert de loin de Testament, un groupe culte qui n'a rien perdu de sa superbe. Du thrash bien couillu et des fans en délire que nous avons pu admirer à l’œuvre. N'aimant pas le folk metal (aaarg !), je décidai d'aller voir seul le seul groupe de Black metal à l'ordre du jour du Motocultor : Batushka. Et là... THE claque, la révélation de ma journée.

Moto2016-12
(LE show de la journée, tremblez simples mortels !)

Imaginez neuf mecs en chasubles démoniaques qui vous servent une messe déviante à 0h00. Éclairages rouges et violets, un chanteur-leader possédé procédant à l'office avec encensoir, livre sacré et icône. Le set fut majestueux, ésotérique et complètement dingue. Un sacré moment pour un groupe qui n'est pas là pour rigoler et un Mr K subjugué. J'en reviens toujours pas. J'étais tellement sur mon nuage que j'ai écourté ma présence au concert de Ministry (metal indus venu des USA) que j'avais déjà vu au Hellfest et que j'écoute à l'occasion notamment pour aller au taf. Je n'étais pas dans le good mood et je voulais préserver mon ravissement après le concert de Batuschka. C'était donc le moment de dire au revoir à la compagnie et de rentrer à la maison.

Moto2016-8
(Ce n'est qu'un au revoir !)

Au final une super journée pour un festival génial qui joue sa vie chaque année pour cause de financement compliqué et souvent très juste. On est bien loin de la machinerie qu'est devenu le Hellfest auquel je ne participe plus, le trouvant trop mercantile et finalement loin de mes idéaux de pur métalleux intégriste (on ne se refait pas !). C'est pourquoi, il faut aller à Saint-Nolff et les soutenir car l'authenticité est au RDV ainsi que les belles expériences de pur son. Gloire au Motocultor !

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Commentaires
S
Un très bon festoche, en effet. La présence de Mister K a rajouté une saveur particulière pendant Soufly. Les brésiliens ont même fait une reprise des time killer (mister K et moi).si,si.....<br /> <br /> bref un bon report que je vais partager sur un certain forum<br /> <br /> biz mec
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W
Ca fait plusieurs années que ce festoche me fait de l'oeil. L'affiche est belle en tout cas. Dire qu'il y avait Jello Biaffra, j'adore ! <br /> <br /> Je vais aller écouter tout ce que tu as été voir car mis à part les références comme Soulfly ou Graveyard, je ne connais pas bien.<br /> <br /> Cette année, j'ai le vendredi du Download (très commercial) et le son était mauvais sur la main stage et en plus niveau organisation, le vendredi c'était l'apocalypse.
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