"American nightmare / The Purge" de James De Monaco
L'histoire: Dans une Amérique rongée par une criminalité débridée et des prisons surpeuplées, le gouvernement a donné son accord pour qu’une fois par an, pendant 12 heures, toutes activités criminelles, meurtres inclus, soient légalisées. La police ne peut intervenir. Les hôpitaux suspendent leurs services. Une nuit durant, les citoyens sont à même de définir leurs propres règles et de faire leur propre loi, sans avoir à craindre de sanctions. Au cours d’une telle nuit hantée par la violence et le crime, une famille va devoir faire un choix – bourreau ou victime ? – face à un inconnu venu frapper à sa porte.
La critique Nelfesque: A l'idée d'aller voir "American nightmare", j'étais bien enthousiaste! Les vacances scolaires estivales touchant bientôt à leur fin, on va pouvoir retourner au cinéma pour voir autre chose que des blockbusters, des super-héros ou des dessins animés. J'aime la rentrée pour ça! Ici, à la vue de la bande annonce et du synopsis, je m'attendais à un bon film de genre, avec en fond une dénonciation de la violence et de l'american way of life. Un film jusqu'au-boutiste qui ne ménage pas le spectateur et fiche les foies! Ouais, ben... On peut repasser...
Sur le papier, "American nightmare" aurait pu être sympa pour les raisons évoquées plus haut et pour le huit clos qui, bien exploité, peut vraiment créer un climat d'angoisse. Au final, qu'est-ce qu'on a ici? Une famille enfermée dans une maison avec un énoooorme dilemne (oulala qu'il est gros) à résoudre dans les prochaines heures. Faute de quoi, des grands méchants, jeunes adultes sarkozystes (oui oui le big méchant est un sosie du fils de... (ce n'est pas une insulte, c'est vraiment son fils)), vont avec leurs masques de sadiques et leur allure de bourges défoncés au crack forcer les protections de la maison et tuer tout le monde. On s'en fout, ils ont le droit d'abord!
En moins de 2 je sauve la famille et donne un conseil au père: quand on veut vraiment être protégés contre une nation de fous dangereux pendant 12 heures d'affilé, on ne met pas des volets roulants blindés accrochés avec des punaises hein, on se fait une "panic room" qui va bien ou un abris anti atomique au fond du jardin... Au minimum! M'enfin, avec mes idées il n'y aurait pas eu de film...
Prenons le donc comme il est et constatons que c'est un film assez creux, qui ne fait même pas peur. Un film "de couloir". Oula attention il y a la caméra qui avance dans le couloir obscur et sombre (comme Isabelle qui a les yeux bleus!), quelque chose va se passer. Oh mais oui ça se passe là! Bon ben ça fait pas peur... C'est aussi un film de "Aaaah le méchant va tuer le gentil là!!!! Aaaaah il va vraiment le tuer là!!! Ouf sauvé, quelqu'un va venir finalement tuer le méchant au dernier moment! On a eu chaud!". Ca va une fois... mais 3...
A la toute fin j'ai eu un léger espoir, je voyais poindre un truc bien tordu (je ne dis rien, je ne veux pas vous gâcher la fin du film proposée par le réal), une vengeance avec un grand V! Et puis non... plof... Idem pour le personnage qui ne fait pas partie de la famille. "Toi Quasimodo, retourne dans ton clocher manger tes crottes de pigeons". Next!
Ben ouais, un peu comme le film: next!
J'ai conscience que mon avis n'est pas des plus étayé mais j'ai déjà perdu 1h30 de ma vie et 5.50€. Je m'en vais me flageller avec des clous!
La critique de Mr K: 3/6. Très très moyen cette affaire! Pourtant le pitch de départ était attrayant et prometteur. Pensez donc! Une journée défouloir où une société soit disante épurée se livre à tous les vices sans punition aucune. Il y avait moyen de montrer l'anarchie et de démonter en même temps cette idée complètement dingue de purger une société par la libération des instincts les plus bestiaux. Mais là où Battle Royal réussissait haut la main, ici nous avons affaire à une petite série B sans envergure et sans humour. Bon, il y a tout de même des points positifs avec notamment Ethan Hawke toujours aussi impeccable et qui se révèle très crédible en père de famille paniqué et lâche (du moins dans la première partie du métrage). Le personnage du jeune fils est lui aussi assez réussi et les liens familiaux sont plutôt bien retranscris notamment en ce qui concerne leur rejet de la violence. La réalisation est plutôt efficace et je n'ai pas vu le temps passer. Pendant toute la première partie du film, on se dit que ça va nous péter au visage...
Et bien justement... Non! Tout cela est bien mou du genou et le film se résume plus à un film de couloir qu'autre chose. Ca marche peut-être avec les moins de quatorze ans mais ça ne fonctionne plus avec moi depuis un certain temps (à de rares exceptions près comme Insidious par exemple). La dimension réflective est très mince et on se retrouve avec un home invasion lambda à la fin attendue et finalement soft alors qu'on pouvait faire dix fois plus déviant et dérangeant. En même temps, on ne me demande jamais mon avis, je ne comprends pas! Les personnages secondaires sont caricaturaux à souhait avec une mention spéciale pour le sosie du fils Sarkozy dont on attend qu'une chose: le dézingage! L'actrice jouant Cersei Lannister est présente dans le casting d'American Nightmare dans le rôle de la femme d'Ethan Hawke mais se révèle bien fade... Dommage car elle assurait dans la série Game of throne...
Au final, ce film est dispensable. Pas complètement pourri mais pas réussi non plus. Heureusement qu'on est allé au cinoche avec des places à prix réduit. Ca limite la déception!