"Joséphine" de Agnes Obadia
L'histoire: Joséphine, 29 ans trois-quart, obnubilée par la taille de ses fesses, source de tous ses problèmes, n’a toujours pas trouvé l’homme de ses rêves non-fumeur-bon-cuisinier-qui-aime-les-chats-et-qui-veut-plein-d’enfants. Sa seule consolation, c’est qu’elle vit avec Brad Pitt... consolation de courte durée puisque c’est son chat. Quand sa soeur lui annonce son mariage, c’est la goutte d’eau qui fait déborder la tasse à café. Elle s’invente alors une histoire d’amour avec un riche chirurgien brésilien qui lui a demandé sa main et l’emmène vivre au bout du monde. Facile à dire... Ce (petit) mensonge va l’entraîner dans un tourbillon d’aventures.
La critique Nelfesque: Après avoir adoré la BD "Joséphine" de Pénélope Bagieu dont est adapté ce film, avec une copine nous n'avons pu échapper aux sirènes de ce long métrage. Surtout pas après avoir vu le teaser avec Brad Pitt, le chat de Joséphine, en guest star (à noter que c'est un chat roux et que je ne sais pas leur résister (ce qui ne se voit pas dans cette BA (et j'arrête là les parenthèses)))!
"Joséphine" est un film d'été. Un film léger, sans prétention, une adaptation qui ne peut pas intégrer tous les gags de la BD mais qui est un bon résumé. C'est un film de filles mais pas que... Il est à l'image de "Bridget Jones" dont ce long métrage est aussi beaucoup inspiré. Trop même car ce dernier n'a pas quitté mon esprit de tout le visionnage. Comme dans Bridget, Joséphine nous fait part de ses pensées, nous prend à partie, a sa bande officielle de copines avec un gay (mais noir ici, c'est ptet la seule différence...) et se pose des questions de filles.
Dans la droite lignée des comédies romantiques, Joséphine cherche l'amour et cette quête et loin d'être aisée. Reflet de son époque, à la trentaine, elle a une vie bien remplie, un boulot sympa, un appart' qui ferait rêver n'importe quelle parisienne (en tout cas, moi quand j'étais à Paris, j'aurais bien signé pour le sien!) mais elle n'est pas fixée, ne sait pas trop ce qu'elle veut et ne voit pas ce qui est comme le nez au milieu de la figure.
Avec une vie sentimentale active mais vouée à l'échec, elle est en quête de l'homme idéal qui saurait se montrer doux et compréhensif et qui accessoirement lui préparerait de bons petits plats. En perpétuel conflit avec sa soeur, elle n'hésitera pas à gâcher l'annonce de ses fiancailles lors d'un repas de famille en inventant un énorme bobard. Sa soeur va se marier avec un jeune homme bien sous tout rapport (si tant est que l'on aime les hommes UMPistes...), qu'importe, elle elle vient de se fiancer avec un chirurgien brésilien qu'elle va rejoindre dans quelques jours de l'autre côté de l'atlantique! Comment faire alors pour s'en sortir quand le mensonge prend si bien auprès de sa famille et de ses amis? Aller au bout de son histoire? Elle n'aura pas vraiment le choix de revenir en arrière puisque tout va s'activer autour d'elle l'obligeant à gérer cette situation du mieux qu'elle pourra.
"Le mieux qu'elle peut" est assez cocasse et donne lieu à des situations capillotractées et comiques. Marilou Berry endosse le rôle avec naturel et elle est y plutôt crédible. D'autres personnages sont à mes yeux trop caricaturaux et leurs prestations un peu trop jusqu'au boutistes. Qu'importe, comme je le disais en début de billet, "Joséphine" est un film léger et sans prétention.
Sympa sans être la comédie du siècle, ce film met les filles devant leurs contradictions et on s'amuse à se retrouver dans telle ou telle situation. Si vous avez trop chaud en ce mois de juillet enfin estival, vous pourrez vous enfermer dans une salle climatisée, une glace à la main, en appréciant un film de saison. C'est déjà pas mal non?