"Le secret de Ji" de Pierre Grimbert
L'histoire: Un jour vint Nol, le prophète, et il demanda à tous les royaumes de dépêcher leurs plus sages représentants pour un mystérieux voyage vers l'île de JI. Peu en revinrent, et ceux qui le firent ne parlèrent jamais de ce qu'ils virent. Et ainsi la tragique histoire sombra peu à peu dans l'oubli, seulement commémorée par les descendants des élus...
Jusqu'à aujourd'hui, où les fanatiques de la secte Züu ont entamé une traque impitoyable pour les éliminer l'un après l'autre. Qui commandite ces assassinats? Les héritiers devront répondre à ces questions au plus vite: ils ne sont déjà plus que six. Mais il leur faudra avant tout revenir à la véritable source de tous ces mystères: que s'est-il passé sur l'île de Ji, cent dix-huit ans auparavant?
La critique de Mr K: Deux volumes pour le prix d'un aujourd'hui avec ce roman trouvé dans un troc et puce d'une ville voisine. Il y a eu comme un tilt lorsque je les ai vus parmi d'autres titres de fantasy. Grimbert a plutôt bonne presse et je n'avais pas des masses de fantasy dans ma PAL. Le temps a passé et je suis retombé dessus il y a peu. Après une semaine et demi de lecture mon avis est plus que mitigé et je ne pense pas retourner dans l'univers de cet auteur malgré les quelques opus supplémentaires qu'il a pu écrire par la suite.
Pourtant tout commence bien: il y a quatre pages de cartes en début de chaque volume! J'adore! Ça me fait tout de suite penser au trip Tolkien ou Martin quand on peut se référer à une carte pour se repérer lors du développement de l'intrigue. Je commence ma lecture réjoui. Tout est réuni pour que la mayonnaise monte. Un groupe de simili-exilés à la quête nébuleuse et pleine de rebondissements, tous les éléments ne sont pas donnés dès le départ et on suit le déroulement de l'histoire en se demandant bien ce qui va suivre. L'écriture est agréable, simple mais cependant exigeante. On plonge dans les tableaux de paysages qui nous sont livrés et l'on apprend à connaître les personnages peu à peu.
L'illusion tient ainsi durant le premier volume puis le soufflé retombe. On devine ce qui va se passer ensuite au fil de la progression, les personnages se révèlent caricaturaux dans leurs rapports et leurs caractères, le lecteur a du mal à s'attacher à eux. La coquille sonne de plus en plus creux et je dois avouer avoir lutté quelques peu dans les 100 dernières pages. Tout cela pour aboutir à une fin abrupte et ouverte... frustration extrême! J'ai fini ma lecture énervé et un peu dégouté.
En y repensant, cet ouvrage m'a semblé vain et exempt de toute surprise. C'est vraiment dommage car le pitch de départ est excellent et Grimbert a du style. Tout est ici une question d'originalité et de surprise, deux concepts qui m'ont semblé totalement absent de cet ouvrage. Next!