Ma dentiste, la douceur incarnée...
Cet après-midi, j'avais rendez-vous chez ma dentiste. Le genre de rendez-vous dont on se passerait bien mais auquel on est obligé d'aller. A l'origine, c'était prévu pour le 2 septembre mais vu le mal que je me paye, on a avancé la date.
Je me dirige donc vers le cabinet, non sans appréhension (qui aime aller chez le dentiste à part les masos?) mais rassurée du fait qu'après ce mauvais quart d'heure j'irai beaucoup mieux. Mais ça, c'était sans compter sur l'humeur massacrante de madame qui avait soit au choix:
- ses ragougnats
- subit une séparation non désirée dans les heures précédentes
- une forte constipation depuis 1 semaine...
P'tet bien les 3 en même temps si ça se trouve!
Je m'assoie donc dans le fauteuil de torture, la bouche ouverte, prête à me faire charcuter.
Je vois la piqure se diriger vers moi. Certes ce n'est pas très agréable, mais normalement après ça, on peut vous faire passer un marteau-piqueur dans la bouche sans que vous n'haussiez le moindre sourcil. Oui... Normalement...
Elle commence donc son travail de bourreau et, au début, tout se passe très bien (enfin, "très bien", on est quand même chez le dentiste... disons que ça va). Elle change de fraise, une fois, deux fois, afin de pouvoir travailler de plus en plus précisément et là, c'est le drame. Une douleur aigüe, horrible! Comme une aiguille qui vient se planter en plein au milieu de la gencive. Réaction logique, je plisse des yeux (j'ai bien dit "plisser des yeux", ça a son importance pour la suite). Là, ma dentiste, qui je le rappelle devais avoir un problème personnel (se reporter plus haut), s'arrête net et me dit d'un air agacé:
- "Pfffffffff... Faut savoir ce que vous voulez hein! Vous préférez peut être souffrir (réflexion personnel: Ah bon, c'est pas déjà ce que je suis entrain de faire?!") ? Il faut bien que je puisse travailler. C'est vous qui voyez!"
- Moi, des yeux (forcément avec 3 doigts dans la bouche, un coton et une mini perceuse, on ne peut pas faire mieux): "Non non c'est bon, je comprends. Continuez." (en plus je suis polie des yeux!)
Elle continue donc son office mais très vite, je replisse des yeux. Malheur, qu'est ce que je n'avais pas fait là! J'aurai hurlé à la mort, je n'aurais pas eu pire réaction de sa part:
-"Arffffffffffff... *pose tous ses ustensils et me regarde comme une enfant de 5 ans qu'on gronde* Je ne peux pas travailler comme ça, c'est pas possible!" (Genre, c'est ma faute...)
Après une minute, elle décide de me faire une 2ème anesthésie, je ne peux toujours rien dire, j'en ai plein la bouche. Elle me prévient en me disant que ça va faire un peu mal, forcément c'est l'anesthésie et c'est à vif.
J'aime bien le "un peu mal"... J'apprécie vraiment! C'est tellement agréable de se faire enfoncer une aiguille à un endroit qui fait super mal! Je replisse des yeux parce que c'est vraiment horrible comme douleur, mais je ne suis plus une enfant, je sais que c'est pour mon bien.
Ma dentiste, ayant visiblement un problème avec les plissements d'yeux, arrête sa piqure, enlève ses doigts, pose tout et me dit:
- "Là c'est bon j'arrête!"
- Moi (ça y est, je peux parler): "Mais non continuez. J'ai mal c'est tout! La dernière fois, je n'ai rien senti mais là ça me fait très mal. Ne faites pas attention (je rappelle que je plisse juste des yeux! J'aurai dû gémir assez fort pour qu'on m'entende jusqu'à la salle d'attente!)"
- "Non, désolée. Je vous mets un pansement, comme ça je ne vous ferais plus mal. Vous croyez que c'est agréable de travailler dans ces conditions?"
- Alors là j'hallucine... "Vous croyez que c'est agréable de venir chez le dentiste!!!???" (Je sais pas vous mais moi je surkiffe d'aller chez le dentiste! Je préfère largement ça à une bonne soirée restau/ciné!)
Sur ce, elle me pose un pansement, me dit de serrer la machoire sur un coton. Je douille déjà et me dis très fortement que vu que le prochain rendez-vous est dans 10 jours, et qu'il y a de forte chance pour que je mange d'ici là, j'ai bien le temps de morfler et de me taper la tête contre les murs.
Je ressors de là complètement à vif (bouche et nerfs) et surtout sur le cul d'une telle réaction pour 2 malheureux plissements d'yeux!
J'y retourne le 2 septembre. Je suis sympa (maso?), je lui laisse une seconde chance. Si elle me refait mal et réagit de la même façon, c'est moi qui lui dit d'arrêter et de transmettre mon dossier à un de ses collègues qui continuera de s'occuper de mes soins.
Non mais quelle connasse! Et dire qu'elle rentre de vacances... Ca promet...