Règlement de compte depuis l'outre-tombe
Malheureuses en ménage, elles ne peuvent envisager de quitter leur mari. Alors, elles optent pour le "divorce post-mortem". De plus en plus de Japonaises reprennent leur liberté dans l'au-delà... en faisant tombe à part. Les Nippones refusant de passer l'éternité aux côtés de leur époux ou de leur belle-mère économisent pendant des années sur l'argent du ménage pour s'acheter leur propre concession. En général, elles ne parlent de leur projet à personne: on ne le découvre qu'à l'ouverture de leur testament. Le nombre de cimetières où les femmes peuvent être entérrées seules est passé de 4 à près de 500. Junko Matsabura, écrivain féministe, a crée une tombe commune pour femmes à Tokyo. Plus d'une centaine y ont réservé leur place, moyennant 1800 euros, une bonne affaire vu le prix des concessions individuelles (entre 25000 et 30000 euros). Une fois l'an, elles se réunissent sur la tombe pour porter un toast à leurs amies disparues.
Colin Joyce, The Daily Telegraph (extrait), Londres.