Jusqu'à ce que la mort nous sépare...
L'histoire:
Premier jour: Au loin, il y a votre voisin. Vous lui faites un signe. Jusqu'au moment où vous réalisez qu'il est décédé depuis des semaines...
Troisième jour: La télé enchaîne les émissions spéciales: partout dans le monde les morts reviennent. Apathiques, ils errent au royaume des vivants...
Cinquième jour: Paralysé de trouille et de dégoût, vous regardez votre femme serrer dans ses bras, au beau milieu de votre salon, une chose qui, un jour, fut sa mère...
Huitième jour: Votre femme vous a quitté après que vous avez réduit en cendres l'ignominie qu'elle appelait "maman".
Neuvième jour: La télé diffuse un reportage au cours duquel on voit une de ces choses dévorer un chat vivant...
Ils sont désormais des millions et vous ne vous posez qu'une question: mon monde n'est-il pas désormais le leur?
La critique Nelfesque: Des films de zombies, j'en ai vu pas mal. Des bouquins, j'en ai lu beaucoup moins. Je me décide donc à lire "Un horizon de cendre", tout d'abord parce que j'adore la couverture (quand je ne sais pas trop quoi lire, j'y vais au feeling) et parce que je me dis qu'une histoire de zombie, ça doit être tordant. Il faut me voir devant un film gore, je suis morte de rire plus souvent que je ne sursaute!
Résultat des courses j'ai été bien déçue... Non seulement ce n'est pas drôle, mais en plus je n'ai pas flippé une seule seconde. Si encore il y avait eu du suspense, de la surprise, j'aurai été plus clémente avec ce bouquin plein de clichés vus, revus et d'un ridicule sans nom.
Je ne sais pas ce qui m'a le plus déplu.. Est-ce la comparaison de l'éradication des zombies dans des crématorium avec la Shoah, la référence au 11 Septembre pour évoquer la fin du monde ou la fuite du Président rappelant Vichy? Autant de comparaisons complètement nazes et déplacées.
Allez, une petite pour la route. Qui, d'après vous, a le plus de chance de survivre si tous nos morts venaient à se lever et vouloir nous croquer? Qui? Mais voyons, c'est très simple, ce sont les gars de banlieue!!! Les cailleras (dans le texte) en profitent pour "faire des razzias de montres Kenzo ou de pompes Cerruti...". Ben oui! C'est normal, ils sont pas comme nous hein, ils penseraient pas à sauver leur peau mais bien à nous piller, nous les honnête gens! Mourad, Malika, Fatoumata, M'mumba et sa Mercedes nous donnent, dans la plume d'Andrevon, du "zy va" bien lourd, qu'on utilisait peut être en banlieue dans les années 80... "T'es guedin ou quoi? Ca te sert à oiq de m'emboucaner?".
Comme ce livre est écrit tel un journal, on pourrait pardonner le côté amateur du style littéraire... Je trouve que c'est une excuse trop facile, on est tous capable d'écrire un bouquin pareil. Les zombies récupèrent la masse cérébrale de leurs victimes pour régénérer la leur, ils recouvrent la vue, changent leurs loques pour des vêtements plus propres. Peu à peu, ils prennent la place de l'homme et finiront peut être par le faire passer lui-même pour un zombie? Là, l'idée était intéressante, mais elle tombe à l'eau... quand je vous disais "décevant"...
Au mieux, un divertissement sans grand intérêt...