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Le Capharnaüm Éclairé
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25 juin 2025

"La planète Folie" de John Brunner

 

L’histoire: Déconcertant, grave, alarmant !


Les sondes spatiales avaient rapporté à la terre des informations positives concernant la planète Asgard : une flore étrange certes mais sans danger, une faune pacifique, un sol fertile.


Or, dès que les colons s'installent, tout devient danger, peur, lutte pour la vie. Mais peut-on parler de lutte quand un "scorbut" d'origine inconnue ronge les hommes, les livrant tout entiers aux fantasmes et cauchemars des mythologies de la Terre ? Folie si puissante qu'elle envahit le quotidien.


En fait la planète se défend de toutes ses armes contre les intrus qui veulent faire d'elle une autre terre. Les hommes sauront-ils découvrir la vérité d'Asgard, l'écouter, la respecter ?

 

La critique de Mr K : Chronique d’un ouvrage de SF bien vintage aujourd’hui au Capharnaüm éclairé. La Planète en folie de John Brunner est sorti en France en 1977 chez les Humanoïdes associés, la couverture est bien dans son jus (et clairement hors-sujet je trouve) et les rebords de pages rouges, j’adore ! Après lecture, mon avis est mitigé. On passe un assez bon moment mais c’est parfois laborieux et le temps qui s’est écoulé n’a pas joué en sa faveur.

 

Asgard, nouveau berceau de l’humanité qui s’y est installée lors de son expansion vers les étoiles. Les colons y ont trouvé une planète habitable sur laquelle ils peuvent vivre et prospérer. Malheureusement, au fil du temps, des cas d’une mystérieuse maladie s’apparentant au scorbut se déclarent et des rêves effrayants hantent les esprits la nuit. La planète semble se défendre à sa manière, les intrus ne sont plus les bienvenus tant ils envahissent les territoires et pompent les ressources naturelles. Comment les humains vont-ils pouvoir combattre ce mal inconnu et soumettre ce monde devenu hostile ? Ne faudrait-il pas faire un pas de côté, observer, analyser et changer notre existence, notre mode de vie ?

 

Sur la papier, la quatrième de couverture est fort séduisante. L’action démarre de suite avec le héros Dennis qui se réveille d’un cauchemar. Explorateur émérite qui s’ennuie sur cette planète où il n’y a plus d’aventures pour lui, il souhaite la quitter et découvrir d’autres horizons et notamment mettre la main sur de nouvelles ressources pour renforcer la communauté. Il va être rattrapé par l’épidémie et suit de prêt la riposte, les recherches entreprises pour enrayer le mal. Tractations du pouvoir, scientifiques déboussolés et des cas qui se multiplient densifient un récit porteur de sens et parfois même prémonitoire. On alterne le présent mais aussi des éléments du passé de la planète, l’arrivée des colons et leur installation. Les éléments se répondent bien, la progression de l’intrigue est bien millimétrée et la fin plutôt maline même si je la pressentais fortement.

 

Reste un sentiment d’insatisfaction qui n’a fait que monter. La faute à des personnages qui ne m’ont clairement pas accroché, très souvent fades, sans réelle consistance. On est dans l’ordre de l’archétype sans fantaisie ni surprise. J’aime moyennement les sentiers balisés en littérature et je dois avouer aussi que je me suis ennuyé sur des pages entières. L’intérêt perdure cependant mais ne tient qu’à un fil. L’écriture est efficace mais ne brille pas vraiment par son originalité et sa folie, qui ne se résume qu’au titre de l’ouvrage.

 

Bref une lecture que je qualifierai de dispensable, à réserver uniquement aux fans de l’auteur ou de SF vraiment bien vintage.

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Commentaires
E
C'est vrai que la couverture est très kitch... J'aime aussi parfois retourner vers des SF démodés, tu me donnes envie de continuer la série La compagnie des glaces.
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M
Très bonne série, j'ai du en lire une dizaine lorsqu'ils ont été réédités. :)
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