"Gladiator 2" de Ridley Scott
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L'histoire : Des années après avoir assisté à la mort du héros vénéré Maximus aux mains de son oncle, Lucius est forcé d'entrer dans le Colisée lorsque son pays est conquis par les empereurs tyranniques qui gouvernent désormais Rome d'une main de fer. La rage au cœur et l'avenir de l'Empire en jeu, Lucius doit se tourner vers son passé pour trouver la force et l'honneur de rendre la gloire de Rome à son peuple.
La critique de Mr K : 4/6. Un très bon spectacle qui vire parfois au ringard, voila ce que je pourrais dire pour présenter mon avis à venir. Ridley Scott est décidément un beau faiseur, il est toujours efficace mais ce métrage ne fera pas partie de mes préférés. En même temps, le réalisateur a déjà placé la barre très haute avec les indépassables Alien et Blade runner qui restent mes films préférés de lui.
L’action se déroule plus de dix ans après le premier opus. Anno (en fait Lucius mais il ne le sait pas encore) coule des jours heureux avec sa femme en Afrique du Nord dans une cité libre. Ils vivent d’amour et d’eau fraîche, entre culture et tours de garde. Mais la menace romaine approche, la ville va être prise et la dulcinée va périr laissant Anno seul avec sa vengeance. Fait prisonnier, il se retrouve gladiateur. La rage qui l’habite va lui faire grimper les échelons, le faire aimer du public, sous fond en parallèle de luttes d’influences dans un Empire sur le déclin, gouverné par deux empereurs jumeaux particulièrement retors. Il suffirait d’un rien pour que Rome tombe.
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Très vite (dès le générique en fait) le lien se fait avec le premier film. On retrouve les mêmes arcs scénaristiques avec pour commencer un héros épris de vengeance et de justice. Ça tombe bien, il a rencontré Maximus dans le premier film, il était alors très jeune. Pas de réelles surprises durant tout le film donc avec une seule et unique quête habillée de trames annexes que l’on voit venir à dix kilomètres à la ronde. J’ai ressenti une sensation de guidance outrancière et je dois avouer que très vite je me suis lassé voire agacé. On pouvait aller plus loin dans la caractérisation des protagonistes.
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Les méchants sont vraiment très méchants (les empereurs sont des caricatures, Denzel Washington en fait un max de son côté). La patte US est là, on tombe dans un manichéisme dégoulinant voire effarant. Ce côté too much fait retomber la pression et l’enthousiasme qui est bel et bien là pour de nombreuses autres raisons que je détaillerai plus tard. Les scènes intimistes sont attendues, surjouées souvent. On a l’impression d’assister à une pièce de théâtre où chacun avance ses pions. Le genre peplum est respecté en cela mais cela manque d’imagination, de folie. Celui qui sort son épine du jeu est le général romain plus nuancé, Pedro Pascal excelle comme d’habitude. Quelle présence et quel charisme ! Le jeune premier est pas mal et ne souffre pas de la comparaison avec Russel Crown, ce qui n’est pas rien. Les femmes quant à elles sont dans l’ombre, exposent une plastique parfaite, de belles plantes vertes alors que certaines auraient pu avoir un rôle bien plus étoffé...
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Mais quand on va voir ce type de film, on attend aussi des scènes épiques. Et l’on peut dire que sur ce plan là, on est gâté. J’ai été littéralement scotché à mon siège plus d’une fois. L’attaque de la ville par voie marine met d’entrée de jeu dans le bain si je puis dire. Les scènes dans l’arène sont pour certaines vraiment stupéfiantes avec des scènes chorégraphiées, d’une violence extrême (le cavalier monté sur son rhinocéros restera dans toutes les mémoires), la reconstitution de scène de bataille navale dans le Colisée est puissante dans son genre (hormis les requins de trop, ridicule) et la tension est remarquablement retranscrite via les gladiateurs mais aussi le public déchaîné et qui a soif de sang. On en a clairement pour son argent à ce niveau là.
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Malgré quelques erreurs anachroniques, la reconstitution historique est impressionnante. Une bonne partie de l’action se déroule à Rome et on est vraiment immergé dans cette cité, capitale d’un empire pluriséculaire au bord de l’implosion. Tout est extrêmement léché et tous les aspects sociétaux sont bien traités. L’image est belle, la BO aussi réussie que l’originelle et le rythme est ébouriffant par moments. On ne s'ennuie pas malgré les réserves que j'ai émies plus haut.
Ce fut un bon moment de cinéma, ce film est absolument à voir en salle obscure. Même si à mes yeux ce n'est pas un classique, je ne regrette pas un moment ma sortie cinoche. Avis aux amateurs !