"Smile 2" de Parker Finn
L'histoire : À l’aube d’une nouvelle tournée mondiale, la star de la pop Skye Riley se met à vivre des événements aussi terrifiants qu’inexplicables. Submergée par la pression de la célébrité et devant un quotidien qui bascule de plus en plus dans l’horreur, Skye est forcée de se confronter à son passé obscur pour tenter de reprendre le contrôle de sa vie avant qu’il ne soit trop tard.
La critique de Mr K : 5/6. Très bon film de genre vu la semaine dernière avec l’ami Yann. Le premier m’avait bien plu avec de bons moments de chocotte et un métrage dynamique, bien ficelé. Le deuxième est un peu différent, plus intimiste et critique du "star system", moins flippant aussi (plus attendu) mais il gagne en profondeur et donne à voir un spectacle vraiment divertissant.
Skye Riley est de retour. La star de pop affiche déjà guichet fermé pour sa nouvelle tournée après une longue absence suite à un drame de la route et une consommation plus qu’excessive de stupéfiants. On la suit donc dans sa préparation. Il en faut de l’énergie pour gérer le stress, apprendre les chorégraphies, entretenir sa voix et assurer la promotion. Elle est encore fragile mais elle est résolue et déterminée.
Bien évidemment, l’équilibre fragile va être chamboulé par une suite d’événements inquiétants puis carrément effrayants. Une vieille connaissance du lycée se suicide de manière brutale et délirante devant elle et voila qu’elle croise des inconnus arborant le terrible sourire qui n’annonce rien de bon… Elle va devoir essayer de comprendre la signification de cette "malédiction", gérer son quotidien de star avec sa mère-manager envahissante et va même renouer avec sa plus vieille amie avec qui elle s’est disputée des années auparavant.
Le grand point fort de ce film, c’est son héroïne. Naomi Scott campe avec talent cette jeune femme ultra-célèbre un peu paumée qui sombre dans une psychose de plus en plus prégnante. L’actrice est capable de tout jouer et ça tombe bien, elle passe par tous les états ! Sa psyché nous est livrée sur un plateau avec des zones d’ombre qui se feront jour pour mieux la précipiter dans une paranoïa des plus poisseuses.
À travers elle, les auteurs nous livrent une critique bien sentie du système médiatique, de la course à la réussite, un tableau touchant sur l’ivresse du show-business mais surtout la solitude de Skye. Dans ce métier, on a beau être entouré, conseillé, dirigé, on est souvent seul face à soi même ce qui est très bien rendu dans le métrage à travers les interrogations de l’héroïne. Elle est au cœur de tous les plans (ou presque), son positionnement dans l’espace clos de son appartement (trop creepy, j’adore !) et sa manière même de se mouvoir parfois donne à voir une âme esseulée et donc vulnérable. L’empathie fonctionne à fond et c’est plutôt rare dans les films de genre mainstreams tel que celui-ci.
Le reste est à l’avenant avec une BO géniale, une réalisation plutôt inventive et une ambiance bien déviante. Le fameux sourire diabolique fait toujours son petit effet et l’on se plaît en sortant à l’arborer pour délirer avec le pote. La tension est vraiment forte durant les 2h et quelques du film, le rythme est un peu décalé ce qui lui donne un supplément d’âme pour mieux coller à l’évolution de Skye.
Un très bon film de genre donc que les amateurs ne doivent pas rater. Au cinéma évidemment, l’expérience est totale.