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Le Capharnaüm Éclairé
29 septembre 2024

"Beetlejuice Beetlejuice" de Tim Burton

 

L'histoire : Après une terrible tragédie, la famille Deetz revient à Winter River. Toujours hantée par le souvenir de Beetlejuice, Lydia voit sa vie bouleversée lorsque sa fille Astrid, adolescente rebelle, ouvre accidentellement un portail vers l’Au-delà. Alors que le chaos plane sur les deux mondes, ce n’est qu’une question de temps avant que quelqu’un ne prononce le nom de Beetlejuice trois fois et que ce démon farceur ne revienne semer la pagaille…

 

La critique de Mr K : 4/6. Je n’avais appris que très peu de temps avant la sortie de ce métrage que Tim Burton remettait le couvert avec un de ses personnages préférés. J’appréhendais un peu ce retour, étant un grand fan du film original, mais la bande-annonce m’a quelque peu rassuré. J’y suis donc allé sans pression et j’ai bien fait. Évidemment, on est en dessous de l’œuvre originelle mais on passe un très bon moment avec notamment des acteurs au top et une forme magnifique.

 

 

Il s’est passé 30 ans et Lydia a bien grandi. Elle est désormais une star de la télé, une spécialiste des forces occultes. Elle semble un peu au bout du rouleau, fonctionne aux cachetons avec son manager de petit ami et n’arrive plus à communiquer avec Astrid, son adolescente de fille au caractère bien trempé qui ne croit pas du tout à ses visions et au surnaturel. Les débuts du métrage s’apparentent à une chronique familiale un peu déglingo avec la belle-mère artiste complètement perchée et le grand-père qui meurt suite à un naufrage et la rencontre fortuite avec un requin ! Les choses s’accélèrent quand Astrid rencontre un charmant et mystérieux garçon et que Beetlejuice est à nouveau invoqué. Tout va partir en vrille entre le monde des vivants et des morts.

 

 

Clairement le film souffre d’un manque de rythme au départ. Les premières 40 minutes sont plaisantes mais il ne se passe pas grand-chose. On suit les différents personnages sans réel fil conducteur si ce n’est Bellucci qui revient de l’au-delà et cherche à se venger de Beetlejuice. Le reste est une succession de scènes sympathiques mais pas transcendantes. Bon, il y a quand-même pas mal de sessions fan service qui rehaussent l’ensemble mais la folie n’y est pas et Beetlejuice se fait cruellement attendre.

 

 

Et puis, enfin ça décolle et on retrouve le Tim Burton fou à lier qui sait bien lâcher les chevaux et propose des séances d’anthologie avec un Michael Keaton au top. Chanson, danse, humour décalé, moments d’émotion aussi car il souffle sur ce film une étrange mélancolie, une tristesse affleurante qui noue parfois le ventre. Moins de gros mots et de vulgarité (époque oblige) mais un Beetlejuice toujours aussi charismatique et une galerie de personnages fun à souhait. On ne s’ennuie pas et le dernier acte est un pur bonheur entre rires et larmes.

La réalisation est au top comme d’habitude avec des plans magnifiques, des acteurs qui assurent et une musique toujours aussi tripante. On passe donc un bon moment même si l’ensemble est inégal. L’expérience vaut le détour en tout cas et le grand écran y est pour quelque chose. Ça fait du bien par les temps qui courent !

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