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Le Capharnaüm Éclairé
5 août 2024

"Mémoires de la forêt T2 : Les carnets de Cornélius Renard" de Mickaël Brun-Arnaud


L’histoire : Les festivités d’automne débuteront bientôt à Bellécorce. La forêt prend des airs de fête et tout le monde s’y prépare. Mais, chez Archibald Renard, arrive soudain un visiteur qui risque bien de gâcher les réjouissances : Célestin Loup prétend, documents à l’appui, être le véritable propriétaire de la librairie, qui aurait appartenu à son grand-père.

Expulsé de ce lieu qui est toute sa vie, Archibald doit faire la vérité sur cette histoire. Accompagné de son neveu Bartholomé, il part en quête des carnets que son propre grand-père, Cornélius, désormais incapable de s’exprimer par lui-même, a confié à une mystérieuse société secrète. Et celle-ci semble déterminée à s’assurer que le renard est digne des souvenirs de son ancêtre…

 

La critique de Mr K : Vu mon enthousiasme suite à ma lecture du premier tome des Mémoires de la forêt, la fille de l’ami Franck m’a prêté les deux suivants ! Il ne m’a donc pas fallu longtemps pour me laisser à nouveau emporter par Mickaël Brun-Arnaud avec Les carnets de Cornélius Renard qui se déroule juste après le précédent opus. C’est avec un grand plaisir qu’on retrouve notre libraire préféré, Archibald, qui ayant tout perdu va devoir se lancer sur les traces du passé de son aïeul.

 

Et pourtant, tout débute plutôt bien. Archibald, revenu de son périple avec Ferdinand Taupe, coule des jours heureux pépouze dans la librairie familiale entre astiquage d'étagères (souvenez-vous, Archibald est légèrement maniaque sur les bords), conseils aux clients et bonnes dégustations de boissons chaudes accompagnées de douceurs sucrées. Mais l’arrivée de Célestin Loup va tout faire basculer. Ce dernier réclame la propriété de la librairie et il a des documents officiels qui l’attestent. En moins d’un jour Archibald se retrouve à la rue !

 

Le voila de retour chez ses parents, il est sonné. Cela fait des générations que la librairie est au main de la famille Renard. Cornélius, le grand-père, pourrait avoir la réponse mais il chavire de la bouillotte depuis déjà bien longtemps… il semblerait pourtant que ce dernier ait laissé des carnets racontant sa jeunesse difficile aux quatre coins de Bellécorce aux mains de personnes qui ont compté dans son existence. Ni une ni deux, Archibald, accompagné de son neveu Bartholomé, part en quête de ces témoignages écrits qui pourraient lever le voile sur la situation actuelle. Il ne sont pas au bout de leurs surprises.

 

Et c’est donc parti pour une nouvelle aventure à travers la région de Bellécorce à la rencontre de personnages hauts en couleur. Avec Archibald et Bartholomé nous allons explorer les alentours à travers des lieux pour le moins insolites comme un bateau pirate échoué en pleine campagne, un théâtre de souris miniature ou encore la maison d’un maître écrivain en matière de suspens. Tous ces lieux et bien d’autres encore ont un lien avec Cornélius et sa jeunesse, période douloureuse de son histoire, lui l’orphelin recueilli par la famille de son meilleur ami, la famille Loup. Au fil des étapes et de la découverte des différents manuscrits, on va en apprendre de plus en plus sur le grand-père et ses origines. Très vite, on sent bien que quelque chose de terrible s’est déroulé, expliquant la rancœur de Célestin Loup et sa récupération de la librairie.

 

Cet ouvrage à l’image du premier, traite de sujets bien humains de manière douce et bien emmenée. Il est question de la famille, du lien sacré que l’on peut tisser autour de certaines valeurs et possessions, à commencer ici par la fameuse librairie, le goût de la lecture et du partage. Mais Mickaël Brun-Arnaud nous parle aussi de colère, de frustration, de la souffrance de se sentir lésé, oublié. Ces thématiques fortes sont traitées avec une nuance de bon aloi, un choix des mots millimétré et une gestion des personnages très dense malgré un public visé jeune. Une fois de plus, Mickaël Brun-Arnaud ne prend pas son public pour des buses et offre un récit plein de rebondissements mais aussi de finesse psychologique et de réflexions intéressantes sur l’ouverture au monde et à soi.

 

L’ouvrage se lit d’une traite avec toujours le même talent de conteur hors pair, une écriture lumineuse et une gestion de la trame parfaite. C’est beau, éclairant et terriblement addictif. Un petit bijou dans le genre que je vous invite à découvrir si ce n’est pas déjà fait.

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