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Le Capharnaüm Éclairé
31 août 2024

"Alien Romulus" de Fede Alvarez

 

L'histoire : Alors qu’il entreprend des fouilles dans une station spatiale abandonnée, un groupe de jeunes voyageurs se retrouve confronté à la forme de vie la plus terrifiante de l'univers…

 

La critique de Mr K : 4/6, visionnage fort plaisant en salle obscure pour cette fin d’été, une bonne série B efficace à laquelle il manque cependant un supplément d’âme pour rejoindre les meilleurs films de la saga. En même temps, je savais où je mettais les pieds avec la bande annonce et je savais que j’allais en prendre plein les yeux avec Fede Alvarez aux manettes, réalisateur du remake d’Evil dead, film dont je n’attendais rien et qui finalement m’avait diablement séduit. Pour Alien Romulus, je n’ai pas vu les deux heures passer et même si l’on peut lui reprocher quelques petites choses, on passe tout de même un sacré bon moment.

 

L’action se déroule en 2180, entre le premier et le deuxième film de la franchise sur la colonie minière de Weyland-Yutani, planète où le soleil ne se lève jamais et monde plongé éternellement dans la nuit. Rain a pour rêve de rejoindre un monde meilleur, loin de la compagnie qui les exploite sans vergogne. Mais alors qu’elle pense enfin avoir le droit de partir, ça lui est injustement refusé. Contacté par un groupe d’amis avec son frère synthétique Andy, les voila embarqués dans un plan qui sur le papier a tout pour réussir. C’était sans compter un grain de sable assez imposant : les xénomorphes les plus célèbres de la galaxie cinématographique !

 

 

Un des points forts du film, c’est la tension qui distille. On revient aux origines de la saga avec un pur film d’horreur. J’avoue ne pas avoir été une seule fois surpris, je n’ai pas sursauté, mais le film est bien mad et les créatures une fois de plus très réussies. Bon, ça met un peu de temps à commencer mais une fois lâchés, les aliens se déchaînent pour notre plus grand plaisir. On vire dans un huis clos irrespirable sur un vaisseau épave en orbite autour du système d’où vient notre groupe de jeunes et très vite le temps est compté avant qu’il ne se crashe sur la ceinture d’astéroïde. De quoi rajouter une pression supplémentaire avec la voix de l’IA qui décompte le temps qu’il reste.

 

L’histoire est balisée, c’est du classique. Efficace mais classique, donc sans surprise, cela empêche le film de décoller dans des sphères insoupçonnées et je suis resté un peu sur ma faim avec quelques invraisemblances gênantes comme le fait que le fameux vaisseau épave regorgeant de secrets scientifiques ultra-secrets ne soit pas recherché par les autorités et que les gamins puissent y rentrer tranquillou bilou. Par contre, il y a quelques éléments intéressants comme le fameux focus sur la mystérieuse huile noire entraperçue dans Promotheus ou le retour sur le devant de la scène de l’officier Ash avec un Ian Holm ressuscité par la magie des effets spéciaux (plutôt crédible dans le rendu malgré un procédé qui me met toujours mal à l’aise).

 

Le gros point noir c’est surtout les personnages que j’ai trouvé plus ou moins risibles et dont le sort ne m’importait pas du tout, souhaitant même pour certains que les aliens nous en débarrassent au plus vite. L’aspect jeuniste est assez pénible avec des dialogues simplistes, des psychologies limitées à leur maximum, aucun vieux de la vieille badass ou ayant vécu pour contrebalancer une certaine forme de niaiserie ambiante. Heureusement que Rain et Andy sont mieux traités, l’actrice tenant le rôle de l’héroïne dégageant un magnétisme certain (faute de Sigourney Weaver, on a affaire là à une future grande actrice je pense).

 

 

Malgré ces scories, le film fonctionne à plein tube grâce à une réalisation au top. C’est speed, très très beau, fluide et mené à tombeau ouvert à partir des trente premières minutes de métrage. Certaines scènes vont rester ancrées dans ma mémoire avec un certain émerveillement devant des choix de plans, une musique oppressante à souhait et un climax des plus tripant. Alors certes, certains diront que beaucoup d’éléments sont inspirés des films originaux de Ridley Scott, je trouve tout de même que Fede Alvarez a rajouté sa petite touche personnelle avec notamment une belle métaphore de l’exploitation de l’homme par l’homme, la propension aussi de notre espèce à courir vers sa perte en suivant ses bas instincts d’enrichissement et de quête d’immortalité.

 

Au final, voila un film à découvrir absolument au cinéma pour les amateurs de la saga et/ou du genre. On passe vraiment un excellent moment même si l’on n’égale pas les classiques. Perso, je prends !

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Commentaires
E
Chouette chronique. Je vais attendre qu'il arrive sur mon petit écran, j'ai trop peur...
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M
En toute honnêteté, ce n'est pas le plus effrayant de la saga. En même temps, je suis un amoureux des films de genre que je pratique depuis très longtemps... ;)
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