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Le Capharnaüm Éclairé
4 juillet 2024

"Furiosa" de George Miller

 

L’histoire : Alors que le monde s'écroule, la jeune Furiosa tombe entre les mains d'une horde de motards dirigée par le seigneur de la guerre Dementus. En traversant le Wasteland, ils tombent sur la Citadelle présidée par l'Immortan Joe. Alors que les deux tyrans se battent pour la domination, Furiosa doit survivre à de nombreuses épreuves pour trouver le moyen de rentrer chez elle.

 

La critique de Mr K : 6/6, quelle claque mais quelle claque ! Bon, la chronique est tardive mais vous savez ce que c’est. On laisse passer le temps et on oublie. J’ai vu le film quasiment à sa sortie et pourtant, je m’en souviens encore parfaitement. Iconique, épique, barbare et magnifique à la fois, voici un film qui fait honneur à la saga, encore plus que le précédent que j’avais bien aimé tout en émettant des réserves. Ici rien à redire ou presque.

 

Dans Fury Road, le personnage de Furiosa joué par Charlize Taeron éclipsait Max lui-même tellement elle rayonnait. Miller décide donc de la mettre au centre du récit en nous racontant son histoire jusqu’au moment où elle rencontre Max dans l’opus précédent. Divisé en plusieurs chapitres comme dans un Lars Von Trier – sic – le film s’attarde tout d’abord sur le drame originel qui va forger la jeune Furiosa. Elle est enlevée à son groupe, des individus pacifistes qui vivent dans une oasis au milieu du désert australien loin de tout et de tous. L’Homme a chuté et les survivants se battent pour de l’eau, du gasoil et garder la vie un peu partout sur la planète. Lors d’une rapine habituelle, une bande de motards va enlever la jeune fille sous les yeux de sa mère qui tente de la sauver mais connaîtra un destin tragique. Ça commence bien rude cette affaire !

 

 

Bond dans le temps et nous retrouvons Furiosa intégrée dans cette bande de bikers sous acide qui finissent par croiser la route d’un bad guy emblématique à souhait, Immortan Joe (vu dans Fury road avec sa gueule d’amour). Je vous passe les détails mais Furiosa finira par le rejoindre et intégrer sa garde prétorienne via une ruse vieille comme le monde : se travestir. Mais elle ne quitte pas son objectif de rentrer chez elle un jour, l’occasion pourrait lui en être donnée quand elle sympathise avec le conducteur du camion de guerre d’Immortan Joe.

 

 

Le scénario bien que simple tient la route, on est dans des archétypes mais ça fonctionne bien tant les acteurs transcendent leurs personnages et leurs donnent une aura dévastatrice. Hormis le personnage de Chris Hemsworth que j’ai trouvé tantôt inquiétant tantôt agaçant (on ne sait pas sur quel pied danser avec lui), tous les êtres qui errent dans ce métrage dopé aux amphétamines tiennent la route et renforcent un climax d’une densité incroyable. Furiosa est magistrale de dignité, de style et de force tout en dégageant une mélancolie touchante, les yeux de l’actrice y étant pour beaucoup. Elle n’en fait pas trop, on ne tombe pas dans le cliché badass tout en la montrant dans sa facette survival girl. Immortan Joe reste toujours aussi hypnotique, un grand grand méchant une fois de plus.

 

 

Le contexte est plus fouillé aussi avec la citadelle d’Immortan Joe mais aussi Petroville et le moulin à balles. Miller développe un peu plus son univers et nous fait rentrer dans les arcanes du pouvoir, les jeux d’influence et les prises violentes de pouvoir avec des populations parfois incontrôlables et toujours cette main mise des plus forts sur les plus faibles vivant dans un dénuement total. Le passage où Furiosa se retrouve sous terre où certains vivent avec des cadavres est saisissant et montre l’arrière du décor et l’horreur vécue au quotidien.

 

 

L’image est magnifique, encore plus belle que sur le précédent film de la franchise. On est littéralement transporté à l’instar d’un Dune, le parallèle est facile vu les lieux où se déroulent l’intrigue. Les espaces immenses, les tempêtes de sable, les bidonvilles et installations oxydées, les véhicules customisés qui vrombissent à travers le désert et des scènes d’action toujours aussi dantesques et what the fuck. Rajoutez une bande son de malade et vous tenez un authentique film de genre abouti, sans concession et plus profond qu’il n’y paraît. Décidément Miller fait partie des plus grands !

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