Trois mois de craquages !
Revenons aujourd'hui sur les différentes acquisitions que nous avons pu faire Nelfe et moi ces derniers mois, entre échanges dans des boîtes à livres locales, passages dans des dépôts-ventes et autres trocs et puces du secteur. Heureusement que je suis resté sage et que je n'ai pas remis les pieds à notre Emmaüs, le bilan aurait pu être beaucoup plus lourd ! Pour autant, notre récolte n'est pas ridicule, jugez plutôt !
Une fois de plus, je dépasse allégremment Nelfe en terme de nouveaux titres. Au Capharnaüm Éclairé, on se partage les rôles : elle est la Raison, je suis la Tentation qu'on ne peut repousser. Le butin en tout cas vaut le détour, varié et ambitieux. Il y en a pour tout le monde et tous les genres, certains ne resteront d'ailleurs pas très longtemps dans nos PAL respectives. Allez, c'est parti pour une présentation des petits nouveaux !
- Le Voyage de l'éléphant de José Saramago. De lui, j'ai lu et adoré Caïn qui m'avait laissé KO à l'époque par la force de son écriture et son érudition ludique. C'est donc avec un plaisir non feint que je tombais inopinément sur ce titre qui promet beaucoup avec les déambulations de Salomon, un éléphant d'Asie qui va traverser l'Europe au gré des caprices de son royal possesseur. Avec José Saramago, on peut s'attendre à beaucoup d'émotions et de sagesse. Hâte de le découvrir !
- Le Mystère de la crypte ensorcelée d'Eduardo Mendoza. Cet ouvrage sera le premier que je lis d'Edouardo Mendoza dont on m'a vanté à plusieurs reprises son don de conteur hors pair. Il est ici question d'une enquête se déroulant dans un collège religieux où des rites sanglants pourraient bien être la cause de la disparition de deux jeunes filles bien sous tous rapports (du moins en apparence...). Un policier véreux, une nonne délirante et un délinquant fou sont les protagonistes principaux d'un ouvrage présenté comme un roman policier parodique au ton impitoyable. Impossible de résister !
- Les Roses d'Atacama de Luis Sepulveda. Le genre d'auteur dont j'accueille de nouveaux titres dans ma PAL sans même regarder la quatrième de couverture. Sepulveda est un vrai ravissement pour l'amoureux des mots que je suis, sa poésie et son engagement sont un modèle pour moi et le plaisir de lire est toujours aussi puissant à chaque nouvelle lecture. Ici, il s'agit d'un recueil de nouvelles humanistes où l'auteur nous propose de découvrir des hommes de l'ombre qui à leur manière sont des héros du quotidien. Prometteur !
- L'Enfant de l'étranger d'Alan Hollinghurst. Quelle joie de tomber sur cet ouvrage ! J'avais adoré La Piscine-bibliothèque d'Alan Hollinghurst lors de sa lecture en 2015, un livre qui combinait une écriture merveilleuse, une histoire puissante et des personnages charismatiques. Dans ce livre, l'auteur peint une fresque se déroulant sur tout le XXème siècle avec au centre de l'histoire un pacte signé entre trois jeunes gens. Ce gros pavé de 765 pages a de plus reçu le Prix du meilleur livre étranger en 2013, de quoi nourrir de riches promesses de lecture, non ?
- Le Pendule de Foucault d'Umberto Eco. On ne présente plus ce maître de la littérature italienne dont j'avais dévoré notamment Le Nom de la rose ou encore L'Ile du jour d'avant (lus avant la création du blog). Avec cet ouvrage, l'auteur nous invite à nouveau dans un thriller historique, romanesque et érudit dont il a le secret avec ici ses passionnés d'ésotérisme, ses théories du complot et une menace sourde surgie des âges. Purée, ça donne vraiment envie, ce pourrait être une de mes lectures de Noël !
- Histoires ou Contes du temps passé de Charles Perrault. Impossible de passer à côté de cet ouvrage sans l'adopter ! Depuis ma prime enfance, je suis un grand amateur de contes, j'aimais beaucoup que l'on me raconte des histoires et Perrault fait partie des auteurs qui ont accompagné mes premiers émerveillements d'auditeur (Big up à ma Mémé de la neige trop tôt disparue). Rien de tel que de replonger dans ces histoires dans leur version originale pour réveiller les souvenirs et humer l'odeur si séduisante d'une Madeleine de Proust trop longtemps délaissée.
- Belle mère de Claude Pujade-Renaud. Prix Goncourt des lycéens en 1994, cet ouvrage m'a séduit par sa quatrième de couverture intrigante présentant deux personnes qui vont cohabiter en banlieue à la suite de leurs veuvages respectifs : une belle-mère et son beau-fils. Je m'attends à une histoire très touchante, réaliste et rude... comme la vie quoi !
- Ad Vitam Aeternam de Thierry Jonquet. Je vais me répéter j'en ai peur, mais il faut lire Jonquet ! Je commence à avoir lu pas mal de ses ouvrage et à chaque fois c'est la claque ! J'ai donc adopté celui-ci sans réfléchir ni vraiment lire son résumé. Dans ce roman qui promet d'être très noir, il est question de vengeance et de vieux secrets enfouis qui n'attendent que d'être révélés. On peut compter sur l'auteur pour nous procurer un suspens intense et une fin tétanisante. Il ne fera pas de vieux os dans ma PAL !
- Pars vite et reviens tard de Fred Vargas. Voila une aventure du commissaire Adamsberg que je n'avais toujours pas lu. Vous parlez d'une aubaine que de tomber sur cet ouvrage de Fred Vargas dans un bac d'occasion ! Je n'ai pas hésité une seconde surtout qu'il est en version brochée et dans un état impeccable. J'ai vraiment hâte de retrouver ce héros lunaire et toute sa bande de collègues plus charismatiques les uns que les autres à la poursuite de l'auteur de mystérieux signes peints sur les portes d'un immeuble du 18ème arrondissement. Un polar qui ira sans doute au delà du genre comme à chaque fois qu'on lit cette auteure.
- Les Anges meurent de nos blessures de Yasmina Khadra. On ne dit pas non à un Yasmina Khadra. Il est à la fois un remarquable conteur d'histoire et un formidable observateur de son temps. Dans ce roman, il met en scène le parcours d'un jeune prodige de la boxe adulé par la foule, grand amoureux devant l'Éternel et fidèle à ses principes, dépassé par son destin dans l'Algérie de l'entre deux guerre. M'est avis que cet ouvrage ne restera lui non plus pas très longtemps dans ma PAL...
- Les Fontaines du paradis d'Arthur C. Clarke. L'auteur de 2001, l'Odyssée de l'espace aime conjuguer SF, science authentique et dilemme moraux. Dans ce roman, un homme a conçu une machine révolutionnaire qui permettrait de transporter hommes et marchandises hors de l'atmosphère terrestre. Problème, sur Terre un seul endroit conviendrait pour son édification et c'est une terre sacrée protégée par des moines... Je m'attends à quelque chose de bien sombre et de poignant, il va me falloir avoir le coeur bien accroché pour cette lecture je pense.
- Matilda de Roald Dahl. Retour en enfance avec cette acquisition d'un auteur que j'ai lu et relu maintes fois étant bien plus jeune. J'ai vu le film qui a été tiré de cet ouvrage lors de sa sortie (1996), il est temps maintenant de me frotter à la matière littéraire originelle avec la lutte de cette petite fille lectrice précoce contre un environnement de beaufitude absolue. Ce sera l'occasion de replonger dans une écriture qui a bercé mon enfance. Nostalgie quand tu nous tiens !
Enfin pour terminer, les trois acquisitions de Nelfe !
- Vertige de Franck Thilliez. Nelfe était bien contente de tomber sur cet ouvrage d'un auteur qu'elle affectionne beaucoup. L'histoire fait penser au principe de la série de films Saw avec trois hommes enfermés sans raison apparente dans un lieu inconnu, enchaînés et menacés par une mort imminente et effroyable. Nul doute que Thilliez apportera à ma douce sa dose de frissons avec ce thriller très bien côté chez ses fidèles !
- Le Jardin de bronze de Gustavo Malajovich. Ma chère et tendre ne peut résister aux appels de cette collection qui à chaque lecture lui apporte moult bienfaits. C'est la quatrième de couverture qui l'a convaincue d'adopter celui-ci avec cette histoire d'un homme perclu de douleurs et de peine après la disparition de sa petite fille. Véritable tragédie intime avec au fil des ans la perte de son mariage et de son ancienne vie, il sombre peu à peu mais finira par se confronter à une vérité bien douloureuse. Un auteur argentin qui va lui plaire j'en suis sûr !
- Erik le viking de Terry Jones (avec illustrations de Boulet). Un ouvrage qur lequel Nelfe a craqué en grande partie à cause de la présence de Boulet aux illustrations, un dessinateur qu'elle suit depuis plus de quinze ans sur son blog BD. L'histoire n'est pas mal non plus avec ce voyage exploratoire teinté de fantastique, bourré d'humour (on n'en attend pas moins d'un ex membre des Monty Python) et de références aux sagas islandaises et aux contes norvégiens. Je pense que je le lui piquerai quand elle l'aura lu (ou même avant d'ailleurs...).
De très belles pioches donc que ces ouvrages rencontrés aux hasards et que le destin a mis sur nos pas. On a abandonné depuis longtemps l'idée de domestiquer nos PAL car même en se limitant, on trouve toujours de belles affaires. Le pire est à venir avec laLlittle K à venir à qui nous allons inoculer le virus de la lecture... Ce sera une troisième PAL à gérer... mais ce sera une autre histoire. En attendant ce défi hors du commun - sic -, comptez sur nous pour vous faire (re)découvrir les titres présentés aujourd'hui à travers nos futurs articles.
"La Sirène" de Camilla Läckberg
L'histoire : Un homme a mystérieusement disparu à Fjällbacka. Toutes les recherches lancées au commissariat de Tanumshede par Patrik Hedström et ses collègues s'avèrent vaines. Impossible de dire s'il est mort, s'il a été enlevé ou s'il s'est volontairement volatilisé.
Trois mois plus tard, son corps est retrouvé figé dans la glace. L'affaire se complique lorsque la police découvre que l'une des proches connaissances de la victime, l'écrivain Christian Thydell, reçoit des lettres de menace depuis plus d'un an. Lui ne les a jamais prises au sérieux, mais son amie Erica, qui l'a aidé à faire ses premiers pas en littérature, soupçonne un danger bien réel. Sans rien dire à Patrik, et bien qu'elle soit enceinte de jumeux, elle décide de mener l'enquête de son côté. A la veille du lancement de La Sirène, le roman qui doit le consacrer, Christian reçoit une nouvelle missive. Qulqu'un le déteste profondément et semble déterminé à mettre ses menaces à exécution.
La critique Nelfesque : Me voici de nouveau plongée dans les aventures d'Erica Falck et Patrik Hedström avec "La Sirène", 6ème volet de la saga. Tous les amateurs des récits de Camilla Läckberg s'accordent sur un point : il est aussi plaisant de suivre la vie privée de ses personnages principaux que les enquêtes en elles-même. On ne déroge pas à la règle avec ce tome-ci qui voit Erika, enceinte jusqu'aux yeux, et de jumeaux qui plus est, aller encore une fois au bout d'elle-même et se révéler être une wonder-woman du quotidien.
Parce qu'elle est comme ça Erika. Une nana qui ne tient pas en place, qui a du mal à se dire qu'elle doit lever le pied parfois et qui, sous la plume de Camilla Läckberg, est toujours confrontée à des histoires trépidantes. Il est intéressant ici de voir les processus d'écriture et la vie d'auteur entre sortie d'un nouveau titre, soirées inaugurales et promotion autour de son ami Christian, déjà rencontré dans les précédents tomes, et qui sort ici son premier roman.
Ce fameux Christian reçoit des lettres anonymes menaçantes et intrigantes. Il dit ne pas y accorder d'importance mais tout porte à croire qu'un secret se cache là dessous et Erika est bien déterminée à le dénicher. D'autant plus que cela survient en parallèle d'une enquête dont son mari, Patrik, a la charge. Un homme a été retrouvé sur le port de Fjällbacka, figé dans la glace.
Une fois de plus, Camilla Läckberg nous offre ici un tome bien construit et dans lequel on a toujours autant de plaisir à suivre la petite équipe et leurs déboires personnels. Certaines choses peuvent être devinées en amont (et oui c'est ça quand on est coutumier de ce genre de littérature, il y a des ficelles que l'on détecte à des kilomètres) mais de petites surprises sont aussi disséminées tout au long de l'ouvrage. Le bilan, si bilan il doit y avoir, et donc relativement positif. Disons-le clairement, ce n'est pas le meilleur tome de la saga pour l'enquête qui y est exposée et les résolutions de celle-ci mais on a forcément hâte de lire la suite à la vue du dernier chapitre... Sans vouloir spoiler (rassurez-vous, ce n'est pas le genre de la maison), j'ai tout de même envie de dire : NON MAIS CAMILLA CA VA PAS BIEN DE NOUS LAISSER AVEC CES DERNIERS PHRASES !?
Si vous n'avez jamais lu du Läckberg, ne commencez pas par celui-ci. Cela n'aurait aucun intérêt et vous perdriez toute la dynamique de la saga dans son ensemble tant ici l'auteure nous fait faire un bond dans l'histoire. C'est la première fois, de mémoire, qu'elle relie autant deux tomes entre eux. C'est bien simple, si vous n'avez pas le 7ème tome, "Le Gardien de phare", à portée de main, vous allez devenir fou ! C'est une bonne chose car il va y avoir, je sens et je l'espère, une accélération dans la narration. Cette saga est finalement très pépère et au bout d'un moment ce rythme peut commencer à lasser d'autant plus que les ficelles sont plus ou moins recyclées d'un tome à l'autre. L'auteure ici nous laisse présager une suite tourmentée et c'est tant mieux ! Un nouveau vent se lève sur Fjällbacka !
Egalement lus et chroniqués du même auteur au Capharnaüm éclairé :
- "La Princesse des glaces"
- "Le Prédicateur"
- "Le Tailleur de pierre"
- "L'Oiseau de mauvais augure"
- "L'Enfant allemand"
Puces de Doëlan 2017 (29)
Nous avons découvert les puces de Doëlan l'an dernier et depuis, nous nous sommes promis que si nous étions dans le coin fin juin, nous irions chaque année. Doëlan est un de mes lieux préférés près de chez nous mais nous ne connaissions pas du tout ses puces et chiner dans un tel cadre est absolument magique !
Pour ceux qui ne connaissent pas Doëlan, notez bien le nom de ce petit village pour une prochaine escale en Bretagne. C'est incontournable. Ici, point d'animations pour touristes ou de bals populaires tout l'été mais un petit port typique, de jolies maisons, une criée et la vie bretonne à l'état pur ! Eté comme hiver, je prends toujours beaucoup de plaisir à me promener le long de la Laita et du sentier côtier, sauvage et battu par les vents. A la limite Finistère Sud / Morbihan, sur la commune de Clohars-Carnoët, c'est ici qu'ont donc lieu chaque fin juin les puces du même nom.
Ici, les habitants ouvrent leur garage, sortent les tables de jardin, les parasols, et vendent ce qui ne les intéressent plus. Vous connaissez le principe des puces...
On trouve aussi quelques stands de professionnels mais de façon très marginale. Ici, c'est encore du vide-grenier pur jus, avec les bonnes affaires et la bonne ambiance qui va avec ! Il fait beau, vendeurs comme acheteurs ont le sourire !
Et puis, comme je le disais, on profite du cadre. On chemine le long de la Laita, on admire les bateaux. C'est l'été, les parterres sont fleuris, l'eau est bleue, la vie est belle !
Ici, il y a de tout et de rien sur les étals des brocanteurs d'un jour. De vieilles nappes, des objets que l'on retrouve également chez nos grands-parents, de jolies "vintageries" et du kitsch. Tout le monde y trouve son compte.
Place maintenant à nos petites trouvailles. Bon... Vous nous connaissez... On a un détecteur à bacs de bouquins au bout du nez alors forcément on a pas mal fureté de ce côté là. Mais pas que ! Voyez plutôt :
Côté bouquins :
- "L'Enjomineur 1792" de Pierre Bordage que Mr K est plus que ravi d'avoir trouvé dans son édition de chez L'Atalante. Bordage est un ses auteurs favoris et cette trilogie qui débute avec ce tome ci n'était pas encore dans sa PAL. C'est maintenant chose faite !
- "Le Gardien de phare" de Camilla Läckberg que je suis ravie d'avoir trouvé dans son édition Actes Sud / Noirs pour compléter ma collection ! J'ai commencé cette série littéraire il y a quelques années et tout cela est fort classieux dans une bibliothèque (huhu).
- "Impératrice" de Shan Sa. Mr K avait lu "La Joueuse de go" et l'avait adoré. Et hop, dans le panier !
- "Haka" de Caryl Férey parce que j'adore cet auteur tout simplement !
- "Les Justes" d'Albert Camus pour le plaisir de tomber sur cet ouvrage après en avoir justement parlé avec ses collègues la veille...
Côté thé :
Et oui parce que chez nous, nous sommes aussi de gros consommateurs de thé, nous sommes tombés en amour devant ce petit service en porcelaine anglaise. Petites subtilités de la chose, il sera détourné de sa fonction première. J'adore utiliser les théière en pot de fleurs sur ma terrasse (et oui !). Du coup, après une légère custumisation, la théière ira rejoindre ses copines dehors, le pot de lait et la tasse rejoindront quant à eux la cuisine. Je vous montrerai sans doute tout ça sur IG !
Tout ça pour 7€, franchement, on n'allait pas se priver... Autosatisfaction à son comble !
Premier craquage de PAL 2017 !
Il fallait bien que ça arrive un jour... voici le traditionnel premier post d'acquisition du Capharnaüm éclairé de l'année 2017! Vous connaissez notre amour des livres de seconde main, ces occasions en or que l'on trouve au détour d'un étal ou d'un bac. Comme vous allez pouvoir le constater, l'année débute pas mal du tout avec 14 ouvrages collectés qui vont rejoindre nos PAL respectives.
Leurs origines sont diverses certains venant de notre abbé préféré, d'autres de boîtes à livres du secteur ou encore de magasins de revente. Il y en a pour tous les goûts mais ce qui ne change pas par contre, c'est qu'une fois de plus je bats Nelfe à plat de couture en terme de plombage de PAL. Mais à ce jeu là, vous savez que je suis redoutable... Voici par le menu, les nouveaux livres adoptés !
On commence avec quelques auteurs "classiques" que j'affectionne tout particulièrement entre retrouvailles et relecture.
- Premier de cordée de Roger Frison-Roche. Il s'agira pour moi d'une relecture car c'est un livre que j'avais découvert et dévoré en 6ème lors d'un atelier lecture avec ma prof de français. J'ai hâte de retrouver les grands espaces, la nature magnifiée et les destins contrariés d'une famille attachée à la montagne. Madeleine de Proust quand tu nous tiens !
- L'Arrache coeur de Boris Vian. Voici un livre dont j'ai beaucoup entendu parler et que je n'ai toujours pas lu. Vian étant un auteur que j'apprécie (surtout L'Automne à Pékin et le génialissime L'Écume des jours), je vais tenter l'aventure de cette lecture qui s'annonce sombre dans une étude sans concession de nos travers.
- La Symphonie pastorale d'André Gide. Aaaah Gide ! Comment oublier Les Nourritures terrestres, un livre qui m'avait laissé pantois. Avec ce titre, il explore le mythe de l'enfant sauvage en le doublant d'amour contrarié. J'espère retrouver la sensibilité à fleur de mot de l'auteur et son écriture si envoûtante.
Ma PAL côté policier / polar / suspens baissait dangereusement (comprendre plus que 30 unités livresques -sic-), nos errances de janvier m'ont permis d'attraper ces trois titres :
- La Nuit est sale de Dan Kavanagh. Un volume "série noire" de plus dans ma PAL avec une sombre histoire de flic mis au placard qui va s'attaquer à du gros gibier en plein quartier de Soho à l'ombre. Nulle place pour l'espoir à priori avec ce roman d'un auteur que je ne connais pas mais dont la quatrième de couverture m'a attiré de suite. Wait and read...
- L'Ile des morts de P.D. James. Un riche excentrique invite dans son château victorien isolé sur une île des amis à lui. Les réjouissances ne vont pas tout à fait se dérouler comme prévu, la mort s'étant invitée aussi. Là encore, c'est un coup de poker que cette acquisition dont le résumé m'a fait beaucoup penser au livre de Guillaume Chérel paru chez Mirobole en septembre dernier mais à priori en bien moins drôle... Qui lira, verra !
- La Princesse noire de Serge Brussolo. Impossible pour moi de dire non à cet auteur qui m'a procuré tant de plaisir de lecture. Ce Brussolo ci est un thriller médiéval faisant la part belle au mystère et aux croyances de l'époque dans un vieux château cachant bien des secrets dans ses entrailles... Hâte de voir de quoi il en retourne !
Pour continuer, un peu de SF histoire de bien exploser ma PAL de ce côté ci !
- L'Agonie des ténèbres de George R.R. Martin. Il s'agit d'un ouvrage de jeunesse de l'auteur devenu culte avec sa saga du Trône de fer. À classer dans le space opéra mâtiné d'aventure, un homme va se rendre sur une planète inconnue pour délivrer son ex-amante aux prises avec des ravisseurs aux codes tribaux inflexibles. Une expérience SF satisfaisante avec cet auteur (Chanson pour Lya) me donne bonne espoir pour cette future lecture.
- L'Oreille interne de Robert Silverberg. Un de mes auteurs SF favori a de nouveau croisé ma route avec ce roman considéré comme un de ses meilleurs. Un homme télépathe affronte ses démons intérieurs dans un récit mélancolique non dénué d'humour et j'imagine un soin tout particulier apporté à la psychologie des personnages, le point fort de Silverberg avec son écriture hors norme. Ce titre ne fera pas de vieux os dans ma PAL !
- La Mort blanche de Frank Herbert. Un roman terrible selon les avis que j'ai pu lire, un livre traitant de souffrance totale ou comment un homme ayant tout perdu va devenir irrémédiablement fou et possédé par la vengeance en fabricant un virus biologique exterminateur. On ne présente plus l'auteur (Dune, ça vous dit quelque chose ?) et ce livre sur le terrorisme absolu promet beaucoup. Là encore, je ne traînerai pas pour le lire.
Deux brochés pour terminer ma sélection avant de passer la main à ma chère Nelfe:
- Les Mémoires d'Elizabeth Frankenstein de Théodore Roszak. Décidément, je ne sors plus du mythe de Frankenstein en ce moment ! Mais je ne pouvais décemment pas résister, adorant cet auteur atypique, conteur hors pair maniant le suspens avec maestria. L'héroïne qui donne son titre au livre est recueilli par la célèbre famille et va être initiée à l'alchimie, l'occultisme et la science. On nous promet une folle histoire romanesque, gothique et féministe. Je trépigne d'impatience !
- Anansi boys de Neil Gaiman. Encore un auteur que j'adore, on retrouve ici l'univers d'American Gods dans un livre que l'auteur décrit comme une épopée magico-horrifico-thrillo-fantastico-romantico-comico familiale. Je ne sais pas pour vous mais moi ça me suffit pour foncer dessus ! La chronique viendra assez vite je pense...
Place aux trois ouvrages dégotés par Nelfe !
- Fatales, ouvrage collectif. Pour une raison très simple : Actes noirs ! J'ai fait tant de belles lectures dans cette collection que ce petit recueil ne pouvait qu'atterrir dans ma PAL. D'autant plus que l'on compte ici Camilla Läckberg parmi les auteurs ici présents !
- Quelqu'un d'autre de Tonino Benacquista. Parce que Benacquista est quand même un putain d'auteur ! Entre Malavita et Saga, mon coeur ne balance pas, j'aime tout !
- Africa Trek 1 de Sonia et Alexandre Poussin. Parce qu'en ce moment j'aime beaucoup lire des récits de voyages / d'expériences (à défaut de pouvoir les faire moi-même). Mon dernier en date, Dans les forêts de Sibérie (dont il faut que je vous parle dans un prochain article). Ici on change complètement de paysage et de météo mais l'expérience reste incroyable. Traverser l'Afrique à pied !
Voili voilou ! Un bon butin, non ? On commence l'année 2017 sur les chapeaux de roue, reste à trouver le temps de lire tout cela et d'essayer de faire baisser nos PAL. Je vous l'accorde, il y a pire comme obligations...
"L'Enfant allemand" de Camilla Läckberg
L'histoire : La jeune Erica Falck a déjà une longue expérience du crime. Quant à Patrik Hedström, l'inspecteur qu'elle vient d'épouser, il a échappé de peu à la mort, et tous deux savent que le mal peut surgir n'importe où, qu'il se tapit peut-être en chacun de nous, et que la duplicité humaine, loin de représenter l'exception, constitue sans doute la règle. Tandis qu'elle entreprend des recherches sur cette mère qu'elle regrette de ne pas avoir mieux connue et dont elle n'a jamais vraiment compris la froideur, Erica découvre, en fouillant son grenier, les carnets d'un journal intime et, enveloppée dans une petite brassière maculée de sang, une ancienne médaille ornée d'une croix gammée. Pourquoi sa mère, qui avait laissé si peu de choses, avait-elle conservé un tel objet ? Voulant en savoir plus, elle entre en contact avec un vieux professeur d'histoire à la retraite. L'homme a un comportement bizarre et se montre élusif. Deux jours plus tard, il est sauvagement assassiné...
La critique Nelfesque : Me voici arrivée au 5ème volet de la saga Erica Falck et Patrik Hedström. Pour ceux qui ne connaissent pas cette série de Camilla Läckberg, je vous encourage à commencer votre lecture par le premier volet "La Princesse des glaces". Chaque ouvrage contient une enquête avec sa résolution mais l'intérêt de lire l'intégralité réside dans la sphère privée des personnages principaux et secondaires. Ainsi de tome en tome, le lecteur s'attache à eux et retrouve presque des amis à chaque nouvelle lecture.
Mais attardons-nous un peu plus ici sur "L'Enfant allemand". Pour tout vous dire, c'est pour celui-ci que j'ai commencé à lire Camilla Läckberg. Je l'avais remarqué lors de sa sortie (et oui, la seconde guerre mondiale me fait découvrir bon nombre d'auteurs...) mais suivant le même conseil que je vous ai donné plus haut, il m'a fallu de la patience avant d'arriver au tome tant convoité. J'ai tellement aimé le chemin parcouru que tout ceci s'est fait sans traumatisme et le jour de la découverte de "L'Enfant allemand" était enfin là !
Ici, Erica va se pencher sur le passé de sa mère. Cette dernière ayant récemment disparue, notre célèbre journaliste va trouver dans ses affaires une mystérieuse layette couverte de sang et une médaille militaire allemande. Que font ses objets dans ses affaires ? Que représentent-ils ? Sa mère n'ayant jamais parlé de ses jeunes années, c'est dans une enquête concernant ses racines qu'Erica va se plonger corps et âme.
Étrangement, la personne à qui Erica a confié sa médaille pour expertise est retrouvée assassinée à son domicile, quelques mois après le meurtre, par deux adolescents, fascinés par les objets qu'il possédait et entrés par effraction dans sa maison. C'est ainsi qu'enquête policière et enquête personnelle vont se télescoper et les avancées des uns feront le bonheur des autres.
Nous alternons ici entre enquête actuelle sur le meurtre du professeur à la retraite et flash-back dans la vie d'Elsy. Par le biais de journaux intimes qu'Erica compulse, le lecteur plonge dans l'adolescence de sa mère à l'époque de la seconde guerre mondiale. Cette partie m'a, vous vous en doutez, passionnée. S'imprégner de l'ambiance en Suède et en Norvège à ce moment là était vraiment très intéressant et aborder l'Histoire sous cette forme m'a donné envie de creuser plus en profondeur ce volet ci de ce conflit mondial pour ma culture personnelle. Je ne savais que très peu de choses sur la façon dont les pays nordiques avaient vécu ce moment de l'Histoire et bien que nous retrouvions ici les mêmes résistants et collaborateurs qu'ailleurs, les choix politiques de ces deux pays sont intéressants à étudier.
Deux époques différentes donc, trois générations, mais toujours les mêmes problématiques. C'est ainsi que Camilla Läckberg évoque entre autres des thématiques fortes telles que le racisme, la tolérance ou l'homosexualité. En 1945 et en 2011, les mentalités ont globalement évoluées mais certains groupuscules extrémistes restent sur leurs idées de protectionnisme d'un autre âge et sur leurs convictions xénophobes nauséabondes. "L'Enfant allemand" est donc doublement captivant et émouvant car les deux histoires se déroulant en parallèle sont chacune à leur manière passionnante et cruelle. Le lecteur souhaitant autant savoir le fin mot de l'histoire pour Elsy que pour Erica et Patrik, l'auteure a su remarquablement équilibrer son récit et offrir autant de suspense et de tension à ces deux volets d'une histoire commune.
Le lecteur est une fois de plus pris au piège par la plume de Camilla Läckberg qui, en plus de nous servir un roman saisissant, nous charme toujours en douceur avec ses personnages que l'on continue de découvrir et d'aimer. A eux se rajoutent ici de nouvelles têtes qui viennent faire évoluer le destin de certains protagonistes et donnent à voir de futures évolutions possibles amusantes et douces. Le rythme est lent encore une fois, on s'attache aux personnages tout doucement, comme dans la vie. Camilla Läckberg n'est pas adepte du suspens effréné et du page turner. Ici, les choses prennent tout leur temps pour se mettre en place. On aime ou on déteste mais il faut tester pour en avoir le coeur net. Vous l'aurez compris, je vous encourage à le faire et, de mon côté, je poursuis tranquillement ma route sur les 9 tomes que comptent pour l'instant cette fresque sur l'île de Fjällbacka...
Egalement lus et chroniqués du même auteur au Capharnaüm éclairé :
- "La Princesse des glaces"
- "Le Prédicateur"
- "Le Tailleur de pierre"
- "L'Oiseau de mauvais augure"
"L'Oiseau de mauvais augure" de Camilla Läckberg
L'histoire : L'inspecteur Patrik Hedström est sur les dents. Il voudrait participer davantage aux préparatifs de son mariage avec Erica Falck, mais il n'a pas une minute à lui. La ville de Tanumshede s'apprête en effet à accueillir une émission de téléréalité et ses participants avides de célébrité, aussi tout le commissariat est mobilisé pour éviter les débordements de ces jeunes incontrôlables. Hanna Kruse, la nouvelle recrue, ne sera pas de trop. D'autant qu'une femme vient d'être retrouvée morte au volant de sa voiture, avec une alcoolémie hors du commun. La scène du carnage rappelle à Patrik un accident similaire intervenu des années auparavant. Tragique redite d'un fait divers banal ou macabre mise en scène ? Un sombre pressentiment s'empare d' l'inspecteur. Très vite, alors que tout le pays a les yeux braqués sur la petite ville, la situation s'emballe. L'émission de téléréalité dérape. Les cadavres se multiplient. Un sinistre schéma émerge...
La critique Nelfesque : Voilà bien longtemps que j'avais laissé de côté les romans de Camilla Läckberg. Non pas parce qu'ils ne m'intéressaient plus mais par manque de temps. Et oui, c'est ça de vouloir tout lire ! En route donc pour le 4ème tome de la saga "Erica Falck et Patrik Hedström" avec "L'Oiseau de mauvais augure".
Chaque roman peut se lire de manière indépendante. A chaque fois, de nouvelles enquêtes sont menées et il n'est pas forcément nécessaire de connaître les ouvrages précédents pour apprécier sa lecture. Toutefois, j'avais décidé de commencer à les lire dans l'ordre, il y a 4 ans afin de suivre l'histoire personnelle des personnages principaux en filigrane dans l'ensemble de la saga.
C'est avant tout cela qui me plaît dans les romans de Camilla Läckberg. L'impression de retrouver des amis, là où on les avait laissés il y a quelques temps. Dans leur petite commune suédoise située sur la côte ouest du pays, tout le monde se connaît. Le commissariat est à taille humaine et chaque collègue est un membre de cette petite famille. Ambiance bienveillante, petits cafés le matin avec les gâteaux fait maison...
Dans "L'Oiseau de mauvais augure", cette apparente tranquillité va être troublée par l'arrivée d'une chaîne de télévision et de sa célèbre émission de télé-réalité. Sorte de "Les Anges de la Télé-réalité" en France, cette émission est un zoo d'humains, comme on en voit beaucoup aujourd'hui via les chaînes de la TNT. Les participants sont stéréotypés (la bimbo, le rebelle, le décérébré, la suicidaire, le rebeu...) et tout ce beau monde va devoir vivre ensemble alors qu'ils n'ont rien en commun (si ce n'est avoir déjà participé à une émission de ce type) et travailler sur la commune. Le maire est aux anges, on va enfin parler de sa ville, les habitants sont méfiants, les jeunes sont surexcités. Tout va pour le mieux dans le petit monde magique de la poudre aux yeux. Jusqu'à ce qu'une participante soit retrouvée morte dans une benne à ordures...
Parallèlement à cette affaire, la vie continue et Patrik Hedström doit également faire fasse à une autre enquête, moins médiatisée mais tout aussi étrange. Une femme est retrouvée morte au volant de sa voiture, suite à un accident de la route. L'alcool semble en être la cause mais un détail trouble l'enquêteur et va nous mener dans divers endroits en Suède.
"L'Oiseau de mauvais augure" nous livre encore une enquête bien sympathique ici. C'est le roman qui m'a fait débuter la saga en 2011 (oui je sais, j'ai mis du temps) et on y retrouve tous les ingrédients d'un roman policier. Camilla Läckberg ne fait pas dans le page turner, l'histoire prend son temps, les personnages sont lambda... mais ce climat familier est très appréciable. Le lecteur s'installe tout doucement dans l'intrigue et navigue entre enquête et vie familiale de Patrik et Erica.
Car voilà tout l'intérêt des romans de Läckberg quand on les lit dans l'ordre. Le lecteur assiste à la naissance d'une histoire d'amour entre les 2 grands personnages de la saga. Petit à petit, on va les voir se rapprocher, agrandir la famille, se poser des questions existentielles et dans ce tome ci préparer leur mariage. C'est aussi le moyen de rester en contact avec Erica Falck qui depuis quelques temps est femme au foyer et n'intervient plus dans les affaires en cours (mais cela va changer dans "L'Enfant allemand" si on en croit l'amorce à la fin du roman). La préparation du mariage m'a beaucoup amusée, étant moi-même passée par là l'an dernier. Les histoires avec la famille et la belle-famille (savoureuses et tellement vraies !), les préparatifs et la logistique, le choix des menus, de la robe... Tout cela m'a rappelé des souvenirs et donne une petite bouffée de légèreté à l'ensemble. Une vie qui continue, de façon tout à fait banale même si il s'agit d'un grand évènement personnel, dans le tourbillon des caméras que connaît la commune et la pression médiatique qui s'abat sur Patrik.
"L'Oiseau de mauvais augure" est un bon roman policier. Si vous êtes habitués au genre, il y a des chances pour que vous deviniez le coupable assez tôt (ce fut mon cas) mais comme finalement ce n'est pas le plus important ici et que le plaisir de lecture n'est pas gâché pour autant, je vous conseillerai tout de même celle ci. Prendre le temps de temps en temps (comme dirait Herbert Léonard (hum...)), ça fait toujours plaisir !
Egalement lus et chroniqués du même auteur au Capharnaüm éclairé :
- "La Princesse des glaces"
- "Le Prédicateur"
- "Le Tailleur de pierre"
J'ai lu ce livre dans le cadre du challenge "Destockage de PAL en duo" avec ma copinaute faurelix.
Le printemps dans nos PAL
Alors que certains sont en train de craquer leurs slips au Salon du Livre qui se tient en ce moment sur Paris, de notre côté, on fait la part belle aux secondes mains. Vous savez comment on est, depuis le temps que vous nous connaissez maintenant, quand on est devant des petits orphelins en attente de nouveaux parents, nous ne savons pas dire non !
Les acquisitions Nelfesques :
- Revue XXI : Une revue toujours très intéressante avec des sujets de fond, c'est toujours bon à prendre. Surtout quand on la dégote à 1€ (pour info, c'est 15€ dans le commerce). A ce prix là dommage qu'il n'en restait qu'une...
- "Les Hommes qui n'aimaient pas les femmes" de Stieg Larsson : "Quoi !? T'as JAMAIS lu "Millénium" !?" Hey ça va détend toi ! Bien sûr que je l'ai déjà lu. Tu me prends pour une fana de thriller en carton ou quoi ? Seulement voilà, mon tome 1, issu d'un troc est une vilaine édition France Loisir donc hop, on le remplace par la vraie de chez Actes Sud et ainsi les 3 tomes sont tous pareils dans la bibliothèque (comment ça, je suis une maniaque?).
- "Nickel Blues" de Nadine Monfils : Parce que j'ai déjà "Les Vacances d'un serial killer" dans ma PAL et que celui ci m'a l'air complètement déjanté, encore une fois !
- "La Répétition" de Eleanor Catton : Parce que j'ai flashé sur la couv' et que l'histoire est glauque à souhait. Pile le genre d'histoire qui me branche.
- "Purge" de Sofi Oksanen : Parce que ça fait longtemps que j'ai ce roman ci dans ma wish list et que la semaine passée j'ai vu l'adaptation sur Arte (sans savoir que c'était cela à la base sinon j'aurai stoppé le visionnage vu qu'en général je préfère lire les bouquins avant). Cette adaptation m'ayant complètement retournée, il fallait que je lise ce roman au plus vite. La vie est bien faite parfois, il m'est tombé dans les bras !
- "Beach Music" de Pat Conroy : Parce que j'ai adoré "Le Prince des marées" du même auteur et qu'un pavé de plus ne me fait pas peur.
- "Conséquences" de Darren Williams : Parce qu'on se trompe rarement avec un Sonatine.
Même si j'ai déjà une PAL à faire peur, j'ai été plutôt raisonnable et quand on sait que j'en ai eu pour 18€ l'ensemble, ça aurait été dommage de se priver !
Place maintenant à Mr K qui a perdu tout sens commun ...
Les acquisitions de Mr K :
Côté horreur / fantastique :
- "Ring" de Koji Suzuki : J'ai adoré l'adaptation d'Hidéo Nakata qui avait réussi à me filer la frousse de ma vie et le recueil de nouvelles "Dark Water" du même auteur m'avait bien plu... Tentation quand tu nous tiens!
- "Otage de la nuit" de Richard Matheson : On ne peut résister à un Matheson! Vous me dites que si? Je vous dis que non! Surtout que l'histoire de celui-ci mêlant couple à la dérive et femme fatale fantomatique semble réserver de belles surprises.
- "La Boucle" de Koji Suzuki : Tentation again avec mister Suzuki qui revient cette fois-ci avec une histoire de virus très très contagieux!
Côté policier :
- "Les Orpailleurs" de Thierry Jonquet : Je ne l'ai pas lu celui-là, Thierry Jonquet ne m'a jamais déçu et ce volume a de très bonnes critiques. J'ai déjà hâte de le lire!
- "L'Epée de Darwin" de Dan Simmons : Ca fait un p'tit bout de temps que je n'ai pas fréquenté cet auteur. L'occasion fait le larron et cette histoire d'accident qui ne semble pas en être vraiment un est intrigante... Wait and see.
- "Le Jardin des pendus" de Ian Rankin : LE Rankin que je cherchais pour pouvoir ensuite enchaîner sur trois autres de la série mettant en scène l'innénarrable inspecteur Rébus! O joie!
- "La Mélancolie des sirènes par trente mètres de fond" de Serge Brussolo : Pour le titre complètement décalé, pour cette histoire de métro englouti où auraient survécus des rescapés, pour Brussolo enfin qui m'a souvent fait chavirer par son imagination si fertile.
Côté SF :
- "Arche" de Stephen Baxter : Une histoire classique de fin du monde avec aux manette cet auteur que j'ai connu grâce à sa très belle collaboration avec Terry Pratchett. Hâte de voir ce que cela donne en solo.
- "La Face des eaux" de Robert Silverberg : Ben... face à un Silverberg , je ne peux pas résister... no comment!
- "Saison de rouille : hommes sans futur" de Pierre Pelot : Pierre Pelot est aussi un auteur que j'affectionne et cette histoire d'apocalypse (une de plus me direz-vous) me parait bien thrash dans son développement.
- "American Gods" de Neil Gaiman : Ce sera mon premier livre de cet auteur dont la réputation n'est plus à faire. Couvert de récompenses, cet ouvrage a l'air bien barré et rentre complètement dans mes goûts.
Côté contemporain :
- "Poulailler" de Carlos Batista : La quatrième de couverture est barrée de chez barrée avec une histoire d'enfant sadique reproduisant son monde déviant au sein d'un poulailler! Bien thrash à priori!
- "Les Anges vagabonds" de Kerouac : Pour retrouver la belle expérience que fut la lecture de Sur la route quand j'étais ado. En plus, la couverture est top!
- "Les Vieilles" de Pascale Gautier : La couverture m'a attiré l'oeil de suite et cette histoire de nouvelle retraitée qui va se confronter aux vieilles habitudes des plus anciens a l'air à la fois touchante et drôle.
- "Insupportable" de Giacomo Sartoni : Un petit livre plein de promesse à classer dans le noir le plus profond et que je lirai très prochainement avec l'histoire d'un jeune homme humilié dans sa vie de tous les jours et qui va réagir de façon extrême.
- "Petite" de Geneviève Brisac : Un coup de poker que cette chronique de l'anorexie à travers les yeux d'une jeune malade. C'est une pathologie qui m'a toujours interpellé, ce sera l'occasion d'en comprendre un peu plus les mécanismes physiques et surtout mentaux.
- "Malevil" de Robert Merle : La mort est mon métier a été un choc lors de sa lecture, j'ai hâte de replonger dans cet auteur avec ce livre traitant de l'apocalypse (again!).
- "Les Domestiques" de Gustavo Bossert : Une histoire étrange de domestiques cinglés squattant de force une maison. Bien branque et en provenance directe d'Amérique du Sud. Je prends!
- "On n'empêche pas un petit coeur d'aimer" de Claire Castillon : Claire Castillon m'avait bien marqué avec Insecte, recueil de nouvelles bien noires. J'en redemande avec celui-ci qui à l'air tout aussi perché que le premier!
- "Le Monde selon Garp" de John Irving : Livre culte pour beaucoup, je vais tenter l'expérience. Je dois avouer que je ne sais même pas à quoi m'attendre!
- "Un Long dimanche de fiançailles" de Sébastien Japrisot : J'avais vraiment aimé le film et certains amis historiens m'en avait dit le plus grand bien. Comme en plus j'adore la littérature traitant de la Première Guerre mondiale, je saute le pas!
- "Le Vieux qui ne voulait pas fêter son anniversaire" de Jonas Jonasson : Nelfe avait dévoré ce roman qui lui avait été prêté par l'ami Franck. Je voulais moi aussi le lire et le prix modique m'a fait basculer du côté obscure de la force!
- "Jeux de maux" de David Lodge : Pour tester cet auteur dont j'ai entendu le plus grand bien, il est question ici du Diable. Raison de plus pour s'y intéresser!
- "Le Violon noir" de Maxence Fermine : J'avais adoré "Neige", il m'était donc impossible de passer à côté de celui-ci qui est aussi très bien côté dans la blogosphère.
Bon j'ai craqué dans les grandes largeurs mais pour seulement 31€... Je suis pardonné, hein?
Je crois que là, on est privé de librairie pendant plusieurs mois !
"De bons voisins" de Ryan David Jahn
L'histoire: A quatre heures du matin le 13 mars 1964, à New York, dans le Queens, une jeune femme qui rentre chez elle est agressée dans la cour de son immeuble. Des voisins entendent ses cris, mais personne n'appelle les secours. Concentré sur deux heures, De bon voisins raconte les derniers instants de cette femme. Mais c'est aussi l'histoire de ses voisins, témoins inertes de son calvaire: une jeune recrue de l'armée, angoissée à la veille de la visite médicale qui décidera de son départ pour le Viêtnam; une femme qui pense avoir tué un enfant; un couple qui fait sa première expérience échangiste... C'est enfin l'histoire de la ville, de ses nuits faussement calmes, de la violence aveugle.
La critique Nelfesque: Voilà un moment que j'ai lu "De bons voisins" et je n'ai pas pris le temps d'en parler ici. Je répare cela tout de suite car ce roman mérite d'être connu.
Au début de ma lecture, je m'attendais à un roman policier, voir un thriller, et au final "De bons voisins" est bien plus que cela. Bien sûr il y a la tentative de meurtre sur la jeune voisine, résidante du rez-de-chaussée de l'immeuble, son agonie pendant de longues heures et le suspens que cela entraine. Le tueur va-t-il revenir finir le boulot? La victime va-t-elle s'en sortir? Quelqu'un va-t-il l'aider?... Mais au final ce fait divers, basé sur une histoire vraie, n'est qu'un prétexte à dépeindre la vie de multiples personnages.
La tuerie présente dans la cour de l'immeuble n'est que le point central, l'axe autour duquel de nombreux personnages gravitent. Séparé par une fenêtre et quelques mètres de haut, chacun voit la scène, s'en afflige sans s'en soucier vraiment (tous persuadés que quelqu'un d'autre a appelé, appelle en ce moment ou appelera les secours) et continue de vivre sa vie. Ryan David Jahn utilise alors la scène de crime pour figer un instant de vie et présenter un microcosme de notre société contemporaine.
Tour à tour nous rentrons dans la vie du jeune homme appelé au Viêtnam et de sa mère souffrante, celle du voisin qui s'est construit une vie de famille virtuelle pour (se) cacher son homosexualité, celle d'un jeune couple mixte dans la crainte d'avoir percuté un enfant sur la route, celle d'un couple en bout de course pratiquant sa première expérience échangiste... Celle de la victime bien sûr, seule physiquement et psychologiquement, voyant ces regards aux fenêtres mais ne comprenant pas pourquoi personne ne réagit pour lui venir en aide. Enfin, nous suivons un flic borderline dans sa patrouille nocturne au coeur de New York. Tout ce beau monde se rejoindra à l'aube sur le parvis de la résidence et constatera, écoeuré des autres et d'eux-même, qu'une véritable boucherie s'est déroulée sous leurs fenêtres, dans l'indifférence générale.
Au final, il est difficile de dire ce qui fait le plus peur dans ce roman: le crime en lui même, la détresse de la victime, le désoeuvrement apparent des voisins, la police véreuse, la société actuelle, les problèmes existentiels des uns et des autres... "De bons voisins" est encore bien présent dans ma mémoire alors que je l'ai lu il y a plus de 2 mois. Connaissant ma mémoire de poisson rouge pour les romans, c'est gage de qualité! Etonnant et vraiment bien foutu.
"Le Tailleur de pierre" de Camilla Läckberg
L'histoire: "La dernière nasse était particulièrement lourde et il cala son pied sur le plat-bord pour la dégager sans se déséquilibrer. Lentement il la sentit céder et il espérait ne pas l'avoir esquintée. Il jeta un coup d'oeil par-dessus bord mais ce qu'il vit n'était pas le casier. C'était une main blanche qui fendit la surface agitée de l'eau et sembla montrer le ciel l'espace d'un instant.
Son premier réflexe fut de lâcher la corde et de laisser cette chose disparaître dans les profondeurs..."
Un pêcheur de Fjällbacka trouve une petite fille noyée. Bientôt, on constate que Sara, sept ans, a de l'eau douce savonneuse dans les poumons. Quelqu'un l'a donc tuée avant de la jeter à la mer. Mais qui peut vouloir du mal à une petite fille?
Alors qu'Erica vient de mettre leur bébé au monde et qu'il est bouleversé d'être papa, Patrik Hedström mène l'enquête sur cette horrible affaire. Car sous les apparences tranquilles, Fjällbacka dissimule de sordides relations humaines - querelles de voisinage, conflits familiaux, pratiques pédophiles - dont les origines peuvent remonter jusqu'aux années 1920. Quant aux coupables, ils pourraient même avoir quitté la ville depuis longtemps. Mais lui vouer une haine éternelle.
La critique Nelfesque: Me voici plongée dans la lecture d'une nouvelle aventure d'Erica Falck et Patrik Hedström, avec ce troisième tome de Camilla Läckberg qui m'a été offert pour mon anniversaire par mes beaux-parents (ne me souhaitez pas "bon anniversaire", je suis affreusement en retard pour la mise en ligne de ce billet!).
J'aime cet auteur, j'aime la littérature qui vient du froid, j'aime l'ambiance qui se dégage de ces romans et l'attachement que l'on peut éprouver pour les personnages de cette saga. C'est donc presque conquise d'avance que j'ai entamé la lecture de ce "Tailleur de pierre".
Dans ce présent volume, Erica Falck vient d'accoucher. De grands bouleversements dans sa vie, un baby blues pointant le bout de son nez, elle est beaucoup plus en retrait dans l'enquête. Pour les fans de ce personnage, la déception peut poindre mais elle ne sera pas en reste pour autant et tiendra un rôle important dans la trame de l'histoire. Elle est encore bien présente, n'ayez pas d'inquiétude! C'est par là même, l'occasion de découvrir plus en profondeur le personnage de Patrik Hedström. Dans "Le Tailleur de pierre", c'est lui qui mène la barque.
Le roman démarre sur les chapeaux de roue avec la découverte d'un corps qui n'est autre que celui de la fille d'une amie proche d'Erica. Qui peut bien vouloir la mort d'un enfant? Quels secrets pèsent sur cette famille? Que vient faire l'histoire de ce tailleur de pierre surgissant du passé et qui vient égrainer le récit? Autant de questions qui hantent le lecteur avec comme trame de fond la condition féminine, les ambitions et la maternité. L'histoire se déroulant dans les années 20 est vraiment digne des plus grandes saga familiales et montre comment l'éducation façonne toute une vie. Les personnages sont forts, orgueilleux et rancuniers.
D'autres thèmes sont présents dans ce roman. Celui de la jalousie et des querelles de voisinage principalement, laissant entrevoir quelques pistes pour la fin du roman mais baladant plus le lecteur qu'autre chose... Le syndrôme d'Asperger, sorte d'autisme, est également mis en avant. Pour beaucoup de lecteurs ce sera l'occasion d'une découverte de cette maladie peu connue du grand public. Avec son personnage atteint de ce syndrôme, Camilla Läckberg évoque le poids du regard sur les gens "différents" et les à priori liés à cette maladie.
Vous l'aurez compris, ce Läckberg ratisse large! Pour moi, c'est pour l'instant le meilleur de la saga. Le lecteur connait maintenant bien les personnages, prend plaisir à les retrouver et à faire la connaissance de nouveaux qui ne sont pas en reste question drames familiaux et destins torturés... Pour couronner le tout, l'enquête est vraiment prenante. Une lecture que je conseille bien évidemment!
A lire également:
- "La Princesse des glaces"
- "Le Prédicateur"
"Le Prédicateur" de Camilla Läckberg
L'histoire: Dans les rochers proches de Fjällbacka, le petit port touristique suédois dont il était question dans "La Princesse des glaces", on découvre le cadavre d’une femme. L’affaire se complique quand apparaissent, plus profond au même endroit, deux squelettes de femmes...
L’inspecteur Patrik Hedström est chargé de l’enquête en cette période estivale où l’incident pourrait faire fuir les touristes et qui, canicule oblige, rend difficiles les dernières semaines de grossesse d’Erica Falck, sa compagne.
Lentement, le tableau se précise : les squelettes sont certainement ceux de deux jeunes femmes disparues vingt-quatre ans plus tôt. Revient ainsi en lumière la famille Hult, dont le patriarche, Ephraïm, magnétisait les foules accompagné de ses deux petits garçons, Gabriel et Johannes, dotés de pouvoirs de guérisseurs. Depuis cette époque et un étrange suicide, la famille est divisée en deux branches qui se haïssent.
Alors que Patrick assemble les morceaux du puzzle, on apprend que Jenny, une adolescente en vacances dans un camping, a disparu. La liste s’allonge...
La critique Nelfesque: Je me suis lancée dans la lecture de la bibliographie de Camilla Läckberg il y a peu. Comme elle a mis les mêmes personnages, Erica Falck et Patrick Hedström, au coeur de tous ses romans, j'ai commencé par le début avec "La Princesse des glaces" qui m'avait plu mais sans être transcendant pour autant... Je suis tétue et je me mets à son second "tome" "Le Prédicateur".
Bonne surprise! Au niveau de l'intrigue, j'ai trouvé ce roman ci bien plus intéressant que le précédent. On retrouve les personnages dont on a fait connaissance dans "La Princesse des glaces" mais cette fois ci, Patrick est bien plus présent. Erica, en pleine grossesse,se repose gentiment à la maison (ou du moins essaie, vu tous les squatteurs tentés par un été à la mer...) tandis que Patrick doit déméler les fils d'une histoire sordide où histoires de famille et croyance sont étroitement liées.
L'enquête est bien menée. On retrouve ici la lenteur propre à l'écriture nordique qui progressivement crée un climat singulier entre sensations du quotidien et ambiance cotonneuse dans laquelle le lecteur s'enfonce peu à peu. C'est très particulier et tout le monde n'adhère pas (Mr K est encore sous le choc du Mankell et son "Guerrier solitaire" ^^) mais moi j'aime beaucoup! L'histoire ici est vraiment prenante, l'enquête policière passionnante et les personnages savoureux: deux branches d'une même famille que tout oppose, les cas sociaux face aux bourgeois avec une histoire à la "Roméo et Juliette" contemporaine à la clé. Patrick est quant à lui au centre de cet opus et ça n'est pas pour me déplaire! Certains de ses collègues prennent de l'épaisseur et tout cela ne donne qu'une envie: lire la suite.
Un tome bien meilleur que le premier à mon sens. Ce dernier étant un bon "pilote" mais ne présentant pas une histoire palpitante. Les histoires personnelles d'Erica et Patrick, ainsi que de leurs familles, sont toujours présentes et pour ceux qui n'ont pas aimé cet aspect dans le premier, ça n'ira pas en s'arrangeant avec l'arrivée du bébé... Pour tout ceux qui comme moi apprécient l'ensemble, espérons que cette tendance au crescendo se vérifiera dans les tomes suivants.