D'où nous parviennent les accords d'une musique qui en ces lieux paraît irréelle...
vendredi 11 novembre 2016

Hey, that's no way to say goodbye...

C'est avec stupéfaction et une grande tristesse que nous avons appris ce matin la mort de Léonard Cohen, un artiste qui a beaucoup compté dans nos vies au Capharnaüm Éclairé. Décidément 2016 est une très mauvaise année pour la musique avec les disparitions déjà traumatisantes de David Bowie et Prince.

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C'est vrai qu'on pouvait s'en douter, le génie avait 82 ans mais purée que ça fait de la peine... Quel poète ! En voila un qui méritait autant (voir plus) que Dylan d'obtenir le nobel de littérature. C'est d'ailleurs ce que je m'étais dit lors de l'annonce faite du lauréat de cette année. Ses textes avait le don de transporter l'auditeur, de le perdre parfois, pour mieux le retrouver par la suite. Je me souviendrai jusqu'à ma propre mort de la claque "Suzanne", de l'aérien et hypnotique "So long Marianne" ou encore de l'envoutant "Hallelujah".

Ses textes et sa musique reflétaient à merveille la mélancolie de l'âme humaine avec une pureté et une simplicité qui me touchaient droit au coeur et à l'âme. Et sa voix grave entre toute magnifiait mélodies et mots de ses ballades souvent noires mais tellement poignantes. Difficile de se remettre d'un tel choc. Heureusement, il nous reste son oeuvre qui elle, restera immortelle. Non, vraiment, il n'est pas temps de se dire au revoir.

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dimanche 28 août 2016

Motocultor festival, Saint-Nolff (56), 21-08-2016

Dimanche dernier se tenait le dernier acte de la grande messe annuelle du métal en Morbihan, le très chouette et authentique festival Motocultor se déroulant à Saint-Nolff au nord de Vannes dans la zone artisanale de Kerboulard (ça ne s'invente pas !). Un accident domestique malheureux m'avait empêché au dernier moment de m'y rendre l'année dernière. Difficile en effet de headbanger et de s'agiter en tout sens avec un gros orteil cassé ! Ce n'était que partie remise et cette année j'y étais et le moins que l'on puisse dire c'est que c'était réussi et que j'ai enchaîné les bonnes claques soniques ! Suivez le guide !

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(Viens chercher bonheur, viens!)

J'arrivai sur les lieux pour une visite préliminaire au camping pour voir si mon vieux pote Slay était toujours vivant vu qu'il était sur place déjà depuis jeudi soir pour le traditionnel apéro pré-festival. Quoique fatigué, je l'ai trouvé guilleret et même entreprenant. Jugez plutôt : je lui ai lavé les cheveux dans une scène quasi biblique que Jésus lui-même n'aurait pas renié ! Après une petite binouse et un briefing sur les premiers jours, je le pressai pour aller sur le site lui-même. Les décibels des premiers groupes résonnent déjà et même si les trois premiers ne m'intéressaient guère, ils attisaient mon envie de pénétrer dans l'enceinte ! Rooooaaaar !

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(Une certaine idée de la décoration extérieure et le bar du camping est juste derrière !)

Premier choc, il y a trois scènes depuis l'année dernière et donc davantage de groupes ; mais bon je le savais déjà ayant imprimé mon running order à la maison. Il fait beau et chaud, on ne se marche pas dessus et l'ambiance est comme d'habitude tranquille et rigolarde. Y a pas à dire la tribu métal est l'une des plus cool en festival et tout le monde est là pour s'amuser et profiter. On retrouve les traditionnels coins bouffe et boisson (ben ouais, faut savoir s'entretenir quand même !), les toilettes sèches, des stands de préventions éparpillés et le blackmarket, haut lieu de débauche où la tentation se présente à chaque stand. Je n'ai pas craqué cette année mais j'ai tout de même discuté avec un gars du label Les Acteurs de l'ombre qui produit du Black metal Lovecraftien notamment (Yes yes yes !!!). Depuis, j'ai commandé deux T-shirt pas piqué des vers. Une rencontre sympa et des découvertes en cascade dans leur démo gratos qu'il m'ont donné et qui contient une dizaine de morceaux plus aguichants les uns que les autres. Une belle rencontre. Mais l'essentiel est ailleurs, les concerts ! Je ne vous parlerai que de ceux que j'ai suivi en intégralité, un festoche c'est aussi une histoire de choix... Ne m'en voulez pas pour les plus connaisseurs d'entre vous !

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(Un beau site avec tout plein de belles personnes!)

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(Comme d'hab, un beau défilé de mode à la clef !)

C'est à 13h20 que commençait le set de Leng Tch'e, groupe de Grind Core belge bien azimuté qui met tout le monde d'accord en terme de riff et un chanteur au top de sa forme. Ça bouge bien, c'est violent comme il faut, un parfait groupe d'apéro avant ce qui va suivre. Slay en profite pour s'éclipser et retrouver sa moitié. Pour ma part, j’enchaîne ensuite avec un groupe de Stoner, les baba cool du métal, avec les locaux Stonebirds (Loudéac plus précisément) qui ont présenté leurs compos inspirées entre Black Sabbath et autres influences seventies. Un bon moment, plus reposant et vraiment trippant par moment avec des musiciens heureux d'être là et dont l'état d'esprit peace est très communicatif. Le concert à peine terminé, je me précipite sur la grande scène pour passer aux choses sérieuses avec Lost Society un groupe de Thrash metal finlandais que je découvrais pour la toute première fois.

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(Une société perdue... mais sacrément efficace dans son genre !)

Le lancement du concert se fait sous les harangues de Ice Tea de Bodycount (enregistrées les harangues hein ! Faut pas rêver non plus !) et c'est le début d'un déluge sonique de 45 minutes et pour moi un pied monstrueux. Ça envoie du lourd, on se dandine (oui, il faut savoir que le thrash fait se dandiner) et on voit pas le temps passer. C'est avec une p'tite larme à l’œil que je dois me diriger de suite vers la scène intermédiaire (La Suppositor Stage, quel nom !) pour assister à un deuxième concert thrash avec les américains de Vektor au look improbable (Les Ramones en 2016 pour faire simple). Set carré, de sacrés bons morceaux mais l'ensemble est moins percutant. J'ai passé tout de même un bon moment, récolté un bisou avec un gros chauve barbu (ah, je les aime ceux-là !) et discuté avec un fan de Soulfly (on était fait pour se rencontrer).

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(Vektor te rend plus fort ! Oui je sais, elle est moyenne celle-là...)

Je devais enchaîner ensuite avec le groupe Fractal Universe annoncé comme un groupe de Death progressif qui a gagné le tremplin du festival. J'ai tenu à peine trois morceaux... Je ne suis pas adepte, le son était mal réglé et j'ai préféré m'éloigner pour me manger une barquette de frites et appeler à la maison pour vérifier que Nelfe réussissait à survivre sans moi (à priori c'était limite !). Après cette courte pause, il est temps de remettre le couvert à la Suppositor Stage avec une belle découverte pour moi : Secrets of the moon, un groupe de Occult metal allemand (on est fort en noms de mouvements musicaux dans le milieu metal !). Grosse grosse claque avec un groupe talentueux, technique, bien bourrin quand il faut et aux mélodies imparables. On nage en pleine quatrième dimension, on ne peut que s'incliner devant le climax qu'ils créent et l'univers sombre qu'ils proposent. Un de mes grands moments de cette édition. C'est d'ailleurs à la fin de ce set que je retrouve Slay en bonne compagnie, nous ne nous quitterons plus ! C'est pas mignon ça ?

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(Secrets of the moon m'a embarqué sur la face sombre de la lune)

On embraye avec le groupe de Hard rock à l'ancienne Graveyard. Ces suédois proposent un concert à l'ancienne non exempt de défauts (trop de slows les gars, je suis pas là pour sortir le briquet) mais des musiciens vraiment bons et quelques morceaux sympathiques. Pas mémorable pour autant... Surtout, qu'après une pause bien mérité, c'est pour nous le temps d'aller communier au concert de Soulfly, la tête d'affiche du jour, thrash tribal brésilien, un de mes groupes préférés avec Max Cavalera ancien leader de Sepultura, mon premier choc metal.

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(Maaaaaaaaxxxxxxxxxxxx !)

Difficile de décrire ce concert tant il fut orgasmique, transcendant et complètement fou. On a jumpé dans tous les sens, repris en cœur les classiques, libéré nos pulsions les plus bestiales, lâché les cheveux... Wahou, j'en reviens toujours pas. Je les attendais avec impatience et je n'ai pas été déçu. Une sacré claque et un bonheur de chaque instant avec en prime des reprises de morceaux cultes de Sépul' dont Roots bloody roots et Refuse / Resist ! Merci les gars ! Tout chamboulé, il faut de suite assister au concert des Nashville Pussy, groupe US que j'adore et que j'avais déjà vu lors de mes années en banlieue parisienne. Du rock and roll qui dessoude type Lyrnyrd Skynyrd sous amphets, un chanteur à la voix bien glaireuse, une ersatz de ZZ Top en batteur , une bassiste efficace et une guitariste à la fois sauvage (elle a du charme la bougresse) et géniale dans son jeu de gratte. Là encore un concert mémorable. Je vous raconte pas dans quel état j'étais en sortant, j'ai du perdre deux litres d'eau, une pose s'imposait...

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(Come on pussy lovers !)

C'est ce que l'on a fait avant d'embrayer sur la dernière ligne droite : frites et sandwichs au menu tout en assistant au concert de loin de Testament, un groupe culte qui n'a rien perdu de sa superbe. Du thrash bien couillu et des fans en délire que nous avons pu admirer à l’œuvre. N'aimant pas le folk metal (aaarg !), je décidai d'aller voir seul le seul groupe de Black metal à l'ordre du jour du Motocultor : Batushka. Et là... THE claque, la révélation de ma journée.

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(LE show de la journée, tremblez simples mortels !)

Imaginez neuf mecs en chasubles démoniaques qui vous servent une messe déviante à 0h00. Éclairages rouges et violets, un chanteur-leader possédé procédant à l'office avec encensoir, livre sacré et icône. Le set fut majestueux, ésotérique et complètement dingue. Un sacré moment pour un groupe qui n'est pas là pour rigoler et un Mr K subjugué. J'en reviens toujours pas. J'étais tellement sur mon nuage que j'ai écourté ma présence au concert de Ministry (metal indus venu des USA) que j'avais déjà vu au Hellfest et que j'écoute à l'occasion notamment pour aller au taf. Je n'étais pas dans le good mood et je voulais préserver mon ravissement après le concert de Batuschka. C'était donc le moment de dire au revoir à la compagnie et de rentrer à la maison.

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(Ce n'est qu'un au revoir !)

Au final une super journée pour un festival génial qui joue sa vie chaque année pour cause de financement compliqué et souvent très juste. On est bien loin de la machinerie qu'est devenu le Hellfest auquel je ne participe plus, le trouvant trop mercantile et finalement loin de mes idéaux de pur métalleux intégriste (on ne se refait pas !). C'est pourquoi, il faut aller à Saint-Nolff et les soutenir car l'authenticité est au RDV ainsi que les belles expériences de pur son. Gloire au Motocultor !

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vendredi 22 avril 2016

Un jeudi sous la Purple Rain...

C'est avec stupeur que j'apprenais la Mort du Kid de Minneapolis hier soir lors d'une soirée crêpes entre collègues. La claque! La seconde après la mort de Bowie en janvier. 2016, année maudite pour les artistes cultes?

Le petit Prince de Fauna93

Dessin de Fauna93

Prince, c'est une part de mon enfance dans les eighties avec une mère fan, un best of qui tournait à plein volume certains dimanche après-midi, parfois en voiture, parfois en faisant le ménage sous les rythmes endiablés de ce génie de la musique. Musicien hors pair, compositeur de génie, personnalité bien trempée, je me souviens notamment de son combat contre sa maison de disque pour pouvoir créer autant qu'il le voulait.

Productif à la manière d'un Zappa en son temps, il m'a définitivement fait chavirer avec l'album Rainbow children où il conjugua avec brio free-jazz, funk et des accents hendrixiens sur certains solos mémorables de guitare. Performer de 1ère classe, il gâtait régulièrement ses fidèles lors de concerts à rallonge parfois improvisés.

Alors voila, je suis de nouveau orphelin et mon coeur saigne lorsque je repense à d'autres souvenirs liés à cet artiste incroyable: de bons trip avec ma meilleure amie, des séances festives de haut vol et des moments de grâce face à des morceaux d'anthologie.

Je vous laisse avec son tube immortel Purple Rain que j'ai écouté hier soir en rentrant à la maison passablement ébranlé. J'imagine déjà les boeufs de fous qu'il pourra désormais réaliser au Paradis des révolutionnaires de la musique avec Bowie, Reed, Harrisson et consorts...

2016, définitivement une année sombre pour les amateurs de musique.

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lundi 11 janvier 2016

Can you hear me, Major Tom ?

C'est avec une grande tristesse que je commence ce post aujourd'hui. Comme tout le monde, j'ai appris ce matin le décès de David Bowie. Un choc. Certains hommes sont immortels et Bowie est un de ceux-là. Il fêtait le 8 janvier dernier ses 69 ans, il sortait pour l'occasion un nouvel album. Le dernier...

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Je suis une fan inconditionnelle de Bowie. Tout ce qu'il a touché, il l'a transformé en quelque chose d'exceptionnel. L'homme caméléon, l'homme aux mille visages, un artiste qui s'est sans cesse renouvelé, qui n'a jamais arrêté d'expérimenter dans sa musique, qui nous a transporté loin sur Mars et qui n'avait pas d'âge. Une immense perte...

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Je ne vous referai pas ici toute sa bio, de nombreux médias s'en chargent depuis ce matin et il y aura sans doute de très beaux reportages dans les jours à venir sur le petit écran. Reste qu'il n'est plus là et que j'ai envie de partager avec vous quelques morceaux, quelques extraits de films, quelques instants de grâce. Un modeste hommage d'une petite fan à un grand artiste.

Rest in peace David. This is our last dance. This is ourselves.

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Bowie en chansons :


Son titre inoubliable


Mon duo préféré (avec cette montée en puissance)


Une des dernières polémiques


Ses années 80

Bowie sur grand écran :


Petite compil'


Dans "Le Prestige", un de ses derniers films


Et surtout Labyrinth !

Les looks de Bowie :

Bowie dans les BO :


C.R.A.Z.Y. (un de mes films préférés)


Trainspotting - Choose life. Choose a job. Choose a career... (co-écrite avec Iggy Pop)


American Horror Story et Jessica Lange


La Vie rêvée de Walter Mitty

Et pour finir, une vidéo qui a beaucoup fait parler d'elle en 2013. Ce n'est pas la voix de Bowie (inimitable) mais c'est le plus beau clin d'oeil que l'on pouvait lui faire. Les dernières notes seront donc pour l'astronaute Chris Hadfield qui a enregistré "Space Oddity" dans la station spatiale internationale en orbite à 400 km. Ciao l'artiste !

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vendredi 26 juin 2015

"La Maison haute" de Bastien Lallemant

Cela fait un petit moment que nous n'avons pas parlé musique au Capharnaüm éclairé ! Je m'en vais réparer ça puisqu'aujourd'hui je tiens à vous faire découvrir (ou redécouvrir pour certains) Bastien Lallemant. Voilà maintenant plus de 10 ans (12 pour être exacte) que je suis cet artiste trop peu connu à mon goût. Il est plus que temps qu'il ait une petite place ici !

la maison haute

"La Maison haute" est le quatrième album de Bastien Lallemant, après deux premiers disques chez Tôt ou Tard (mon label chouchou pendant longtemps dans les années 2000), "Les Premiers instants" et "Les Erotiques", aux accents très gainsbouriens réalisé par Albin de la Simone, ...

... et "Le Verger" sous un nouveau label avec toujours à ses côtés Albin et Bertrand Belin. Ce dernier, inspiré du roman noir, aborde les chansons comme une fiction, de manière littéraire. Les 12 titres qui composent cet album sont autant de nouvelles qui font voyager l'auditeur d'histoire en histoire. Les musiques se font plus recherchées, son travail évolue.

bastien

Au cours de l'année 2014, Bastien Lallemant a recours au financement participatif et lance la production de son dernier album "La Maison haute" avec l'aide de souscripteurs dont j'ai fait partie. Depuis début mars dans les bacs, on peut donc retrouver Bastien dans ses oreilles et dans son salon après 5 ans d'absence. Absence ? Pas tout à fait puisqu'il a profité de ce temps pour écrire ses textes, tester ses chansons sur le public, peaufiner son projet. Bastien n'a pas dormi mais fait de nombreuses siestes : les Siestes acoustiques, excellent concept de concerts inédits où le public est invité à s’allonger dans l’obscurité et à se laisser bercer par une poignée d’artistes. Une belle idée et une expérience qui continue de se poursuivre notamment au Théâtre de la Loge à Paris (mais pas que ! Renseignez-vous !).

Nombreuses chansons nées sur scène sont donc maintenant enregistrées en condition live. Autour de lui, de grands musiciens tels que Seb Martel et JP Nataf, Maëva Le Berre, Jean Thevenin, Pascal Colomb, Pierre-Olivier Fernandez, mais aussi Albin de la Simone, Maissiat, Françoiz Breut, Katel, Diane Sorel, les Innocents… Charles Berberian est également de l'aventure et a dessiné l’enregistrement en illustrant un journal de bord.

Bastien Lallemant est non seulement un grand artiste plein de talent et d'idées mais c'est aussi un homme avec lequel on passerait volontiers un moment de création en toute simplicité. Anecdotes et ambiances sont à retrouver dans l'ouvrage de Berberian avec comme cadre, le très beau studio Vega, en pleine campagne provençale, avouez qu'il y a pire comme lieu d'enregistrement pour un album non ?

Le sujet de "La Maison haute" est universel : l'amour au sens large. Avec Bastien, on parcourt en quelques minutes les sentiers de ce sentiment complexe et vital. 12 titres autour de l'amour illégitime, l'amoureux esseulé, la passion, le fanatisme et la fuite, aux doux noms de "L'Attente", "L'ombre" ou encore "Longue nuit". Un moment intime, un instant privilégié, un murmure, une caresse...


A méditer...

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mardi 11 novembre 2014

Sébastien Tellier à L'Etage, Nantes, 23-10-14

Le grand jour est enfin arrivé. C'est avec une excitation non feinte que nous arrivons à la salle de concert en ce jeudi de vacances scolaires. Dieu que l'attente a été longue! Je suis un gros fan de sieur Tellier depuis maintenant quelques années et son dernier album "L'Aventura" n'avait que confirmé tout le bien que je pensais de lui. Véritable ode à l'enfance et à l'hédonisme, il me tardait de voir cet opus traduit live par un Tellier réputé comme généreux et imprévisible sur scène. Et oui, vous l'avez deviné! Ce soir, Nelfe et moi avons été dépucelés et croyez moi, la première fois fut des plus réussies!

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Deux défauts seulement à la prestation: une première partie plus qu'anecdotique pour ne pas dire ennuyeuse de S.A.G.E qui pour le coup gagnerait à s'énerver un peu plus sur scène et à cultiver un peu de singularité. Certes il joue bien du piano (assis malheureusement, sic), il a un beau brin de voix, mais j'ai personnellement trouvé sa prestation plate et sans réelle saveur. L'impression en fait d'avoir entendu ça avant et réalisé de bien meilleure manière... Mais bon, les goûts et les couleurs ne se discutent pas et tant mieux pour lui, certains de ses followers étaient là et donnaient de la voix. Deuxième défaut, la présence de trois hurluberlus pintés comme jamais au premier rang de la scène, interpelant Sebastien Tellier à chacune de ses prises de paroles et vociférant / criant pendant certaines chansons. En fin de set, un couple d'habitués des concerts de l'artiste nous ont dit que c'était toujours le cas et qu'il rameutait toujours ce genre de pochtrons irrespectueux. Mais ne boudons pas notre plaisir, le concert fut épique et magique entre chansons, blagues pourries d'un Sébastien en plein trip planant et reprises de chansons ringardes. Unique!

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Le set débute par le premier morceau de l'album "L'Incroyable vérité", Oh Malheur Chez O'Malley, qui plante direct le décor. Notre Lebowski rockeur apparaît dans toute sa splendeur improbable, s'installe au clavier et de suite nous emporte avec lui. On ne redescendra que deux heures plus tard! Il est accoutré d'un costume des plus étranges où rien ne semble aller avec le reste (chemise, gilet, châle indien, casquette, pantalon... Nelfe ira jusqu'à dire qu'il se fournit chez Emmaüs!). Je vous laisse juge avec les photos du post. Barbu et ventru, il dégage un charme et une aura plus que particulière, personnellement je suis fan et cela me rassure quant à ma propre personne. J'ai de la marge! Rajoutez là-dessus un style de danse bien décadent sur certains morceaux et vous obtenez un pur ovni! AMAZING comme disent les anglais!

Il embraye de suite avec deux extraits de son dernier opus Ma Calypso et L'Adulte, de pures pépites ici légèrement réorchestrées (tout comme le reste du set d'ailleurs) avec même une reprise de la musique des Cités d'or pour le deuxième titre. Sébastien est un grand enfant, de la même génération que moi et rien que d'y penser, mon cœur et mes tripes s'étreignent en repensant à ce pur moment de magie entre trip revival et musique planante! Wahou!

S'ensuit deux de ses plus grands tubes: Cochon Ville et surtout, Divine qu'il avait proposé pour l'Eurovision. Le public reprend en cœur, ça bouge sec, on est à deux mètres du maître et nous sommes en pleine communion. Belle orchestration, belle énergie communicative, on touche le ciel! Roche tiré lui aussi de l'album "Sexuality" vient calmer le jeu avec son rythme et ses paroles langoureuses, histoire de reposer les esprits. Puis vient, L'Amour naissant qui forcément pour Nelfe et moi a une symbolique toute particulière, nous avions passé cette chanson à l'Église pour notre mariage! Moment magique une fois de plus avec Sebastien Tellier au piano pour un morceau intimiste à souhait! Un peu à l'image de cette interprétation ci de L'Amour et la violence:

Kilometer remet un bon coup de fouet au public avec un Tellier qui s'énerve un peu (mais pas trop quand même, faut pas pousser!). L'Amour et la violence vient ensuite avec cette litanie imparable et prenante qui pénètre les corps et les âmes. Tout le talent de Tellier résumé entre sens mélodique et paroles universelles. Il poursuit son set avec Aller vers le soleil, une nouvelle ode à l'amour sensuel dont il a le secret, ambiance sucrée et suave. Une fois de plus, nous sommes définitivement conquis avant la venue de Orsinet, mon morceau préféré de Sébastien Tellier. 14 minutes et 12 secondes de bonheur avec l'évocation de son doudou et donc de son enfance perdue. Je préfère la version album mais l'émotion était palpable et on se prend à croire l'espace d'un morceau bien progressif à un monde meilleur... La claque une fois de plus!

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Histoire de redescendre un peu de ce sommet musical, il interprète Ricky dans une version bien punchy, style cinématographique. La nouvelle orchestration est magistrale et accentue encore plus le message de la chanson qui raconte une vengeance avortée entre ados. Re-claque! Pour définitivement nous cueillir, retour au piano pour le maestro et une interprétation de La Ritournelle, LE morceau qui l'a fait connaître. Effet garanti, un public frissonnant, en pleine transe et fin... Enfin, pas tout à fait, deux rappels viennent ponctuer la soirée. Sexual Sportwear une de mes chansons préférées de "Sexuality" et Fingers of steel dans une version intimiste qui enterre la version album et nous laisse pantelant, conscients d'avoir vécu un concert hors norme et vraiment génial.

Que dire de plus? Un artiste à part, généreux comme prévu, complètement décalé. Il discute avec le public, leur sert quelques reprises improbables dont La Dolce vita de Christophe. Reprise que j'ai d'ailleurs largement préférée à l'originale. Du Goldman, du Polnareff, du Dalida... C'est open bar pour le public pendant quelques minutes. "Vous avez payé vos places, je vous fais ce que vous voulez!". Blagues bien nases aussi entre deux chansons, on peut se demander s'il était vraiment parmi nous à certains moments! Le son était vraiment bon, je vous conseille vraiment de ne pas hésiter à aller à L'Étage à Rennes même s'il faut bien avouer que c'est vite l'étuve au bout d'un moment.

Un grand concert donc pour un artiste qu'on aime encore plus et qu'on a d'ores et déjà hâte de revoir sur scène!

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Et en prime on repart avec la setlist de Mr Tellier himself!

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jeudi 23 octobre 2014

Direction Rennes pour l'Aventura !

Aujourd'hui, c'est le grand jour ! Nous prenons la route direction Rennes pour le concert de Sébastien Tellier à l'Etage du Liberté ce soir.

Bon, ok, on n'a pas beaucoup de kilomètres à faire mais ce concert on l'attend depuis un moment. En bon fan de Tellier que nous sommes, on comptait les jours et aujourd'hui on y est. "L'Amour naissant" faisait notamment partie des musiques de célébration à notre mariage. C'est vous dire...

L'Aventura !

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jeudi 21 août 2014

Motocultor Festival, Saint-Nolff (56), 15-08-14

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Bon... je l'avoue, j'avais laissé le temps passé et je n'avais jamais posté mon report de l'édition 2013 du festival Motocultor, petit frère bien roots du Hellfest. Je me rattrape cette année avec une petite expérience partagée vendredi dernier avec Miss C, Miss P, deux copines que j'ai embarqué dans ma caisse, direction Saint-Nolff pour une journée de bon gros son comme on les affectionne. L'ami F nous a rejoint à partir de la fin d'aprèm. Pas de Nelfe cette année, aucun groupe de l'affiche ne lui disait. N'ayant pu me rendre au Hellfest cette année pour cause de restriction budgétaire, je comptais énormément sur cette journée pour accumuler les bonnes vibrations avant les échéances à venir.

Quel bonheur de retourner au sein de la tribu métalleuse! On a un peu l'impression de pénétrer dans un autre monde dès que l'on a franchi l'entrée: le défilé de prêt à porter de t-shirt de groupes où le noir domine commence, c'est parti pour une immersion de 14h dans la transgression, l'amitié et l'esprit de franche camaraderie!

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Ici c'est une toute autre dimension que le Hellfest, 5000 festivaliers sont attendus pour la journée et il n'y a que deux scènes. C'est la deuxième année que l'événement a lieu au parc de Kerboulard (sic!) et des améliorations ont été apportées en terme de confort, ce qui nous a agréablement surpris: plus de toilettes, stands restaurations en plus et davantage de douches dans le camping festival. La Coreff de Carhaix reste le carburant principal du métalleux pour lui permettre de profiter au maximum du déluge sonique qui s'apprête à s'abattre sur lui. Étant capitaine de soirée, je m'en suis jeté quelques unes et j'ai stoppé les frais après 20h en passant à la Hollypop, une boisson bio bien mystérieuse, au goût particulier et dont la principale vertu est d'être sans alcool et originale.

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Question temps, nous n'avons pas été gâté avec notamment une bonne séance de douche collective avec rapatriement sous les tentes d'un market bien achalandé où je me suis pris le T-shirt du festoche et un sweat à capuche Emperor (Rooooaaaarrrrr!). 45min plus tard, le temps s'est stabilisé mais l'humidité a fait baisser la température notamment quand la nuit est tombée. Heureusement, nous avions plusieurs couches à superposer et l'atmosphère électrique a réchauffé les lieux permettant de profiter au mieux d'une journée tout bonnement géniale en terme de découvertes et de confirmation avec des sets mémorables et presque aucune déception. Let's go!

Arrivés seulement à 13h30, nous avons raté la prestation du groupe de Black métal français The great old ones, petite déception pour moi étant grand amateur de ce mouvement métalleux bien sombre et torturé. Nous avons donc commencé avec Temple of Baal, black et français lui-aussi. Le concert fut réussi malgré une certaine tiédeur dans les riffs et une ambiance assez calme. Bonne entrée en matière tout de même qui a permis d'appréhender le dispositif technique. Il faut bien avouer que ce ne fut pas toujours parfait à ce niveau mais dans l'ensemble les oreilles furent préservées avec l'ajout de bouchons pour certains concerts plus "extrêmes". La douche collective a eu lieu pendant le concert de Huata, groupe de Doom qui fera dire à votre serviteur et quelques plaisantins que c'est le genre Doom en son entier qui était responsable des trombes d'eau (le Doom est un genre très lent et heavy du métal, considéré comme mou par nombre de métalleux). Après une interruption de 20min (clash électrique en tout début de set), Tank a pu livrer un concert de Death carré et rempli d'énergie. Pas de grosse identité personnelle mais une volonté de bien faire malgré les éléments déchainés qui m'a touché et m'a inspiré quelques séances de headbanging toutes en retenue et intériorité (si si c'est possible!).

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La première grosse claque et sans doute pour moi la plus belle découverte de cette édition, le groupe de thrash américain Havok qui a fait un set extraordinaire entre revival et puissance toute en maîtrise. Le guitariste s'est livré à des solos très inspirés, venus tout droit des 70' et le groupe dans son ensemble s'est révélé généreux, enthousiaste et puissant. Un pur bonheur pour l'amateur de Thrash que je suis, je suis ressorti le sourire vissé aux lèvres! Place ensuite à un véritable phénomène venu tout droit du Québec, Mononc'Serge. Hurluberlu seul sur scène et uniquement accompagné de sa guitare sèche, c'est un peu l'anachronisme de cette journée tant il apparaissait en décalage avec le reste de la programmation, livrant un set acoustique et rigolard qui personnellement m'a laissé de marbre. Pas une catastrophe mais pas un coup de cœur non plus, on en a profité pour se vider quelques godets et planifier la suite des opérations. Justement, c'était au tour ensuite de Dawn of Might, régionaux de l'épreuve venus de Carhaix, jeune groupe de Death métal vainqueur du tremplin et véritable sensation de cette journée. Le groupe a sorti son premier EP en début d'année et a livré un set de toute beauté entre puissance primale et finesse du jeu des musiciens. Là encore, un très bon guitariste et un chant guttural à souhait. Une expérience vraiment sympathique, ils sont à suivre c'est sûr! Le groupe Dagoba (Death indus français) qui jouait juste après ne m'a pas laissé de souvenir mémorable tant ils ont été éclipsé par le concert précédent et une tendance à "se la jouer" malvenue dans ce type de musique.

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Place alors à Andréas et Nicolas, classés comme Super chanson et trublions hilarants si on aime le gras, l'absurde et le délire total. Accompagné d'un singe batteur et d'un coq repassant des chemises (!!!), les deux gugusses ont produit un véritable one man show avec participation active du public, de bon aloi pour l'ambiance et le plaisir des spectateurs. Tour à tour, le chanteur a retrouvé son jean, décapité à la tronçonneuse un chat en peluche, rendu un vibrant hommage ironique à Will Smith et le jeu du sac poubelle (10 chansons ultra-courtes en 2 minutes de concert, choisies au hasard par une main innocente venue du public, une instit'!). J'ai adoré!

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Était venu le temps d'Ensiférum, groupe Viking metal venu de Finlande! Folk métal épique, une mouvance en vogue depuis quelques années, le show a été épique à souhait avec un groupe visiblement au sommet de sa forme. Chants, riffs et ambiance garantie pour un concert festif et roots à la fois. Une vraie découverte pour moi qui ne suis pas forcément un grand adepte d'Amon Amarth (surtout en album), leader de ce genre et monstre ultra-efficace en concert. Enchaînait le groupe Cancer (gloups!), bien lourd et efficace mais durant lequel nous nous sommes restaurés de sandwichs maison avant la dernière ligne droite qui s'apparentait à une belle série de concerts dantesques!

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Ma grosse claque de l'année Entombed AD, death métalleux suédois que j'adore en concert pour les avoir déjà vu sur un triple plateau il y a quelques années. Énormissime techniquement avec en sus une reprise de Goblin (groupe 70' connu pour ses musiques de films notamment pour Dario Argento) tirée de la BO de Suspiria (film culte!), j'ai passé un moment de pure extase prolongée avec un groupe carré, efficace et à l'énergie sidérante. Grosse descente par contre avec la prestation abominable de Trollfest, groupe de Balkanic métal sensé être drôle et efficace. Véritable épreuve pour les oreilles (micro d'un chanteur mal réglé), je n'ai jamais réussi à rentrer dans l'univers sautillant et guttural de ce groupe atypique. Dommage, mais en même temps, on ne peut pas plaire à tout le monde et ils ont reçu tout de même un bon accueil à Saint-Nolff où nombre de leurs fans ont répondu présents. J'ai pu quant à moi en profiter pour avoir une discussion philosophique autour des blocages urinaires de certains festivaliers avec un camarade de galère attendant son tour pour pouvoir se livrer à un besoin naturel pressant. C'est aussi ça la magie des festoches métal, de la bonne humeur, de la régression mentale et de belles rencontres aussi étonnantes que vraies et sans préjugé. On a tout de même croisé le petit chaperon rouge, le grand méchant loup, des vikings, des hugs men en manque d'affection et toute une pléthore de déguisements plus décalés les uns que les autres durant cette journée.

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Sommet de cette journée, concert très attendu, les allemands de Kreator, groupe de Thrash ultra léché et énergisant à souhait, n'ont pas déçu. Je suis un gros fan et je n'ai pas senti le temps passer, c'est toujours trop court quand c'est si bon! Mélange de nouvelles compos et de classiques dont le cultissime Violent Revolution, du bonheur et de la sueur par litres entiers à faire pâlir Bernard Frédéric (spécial dédicace à ma chérie d'amour Nelfe), un concert dantesque avec wall of death et deux circle pitt (Yes! Yes! Yes!) et ils nous laissaient pantelants et abasourdis par tant de puissance, de talent et de proximité avec un public entièrement acquis à sa cause. Quelle fierté de porter un de leur T-shirt durant toute cette journée! Wouah! J'en reviens toujours pas! 2ème grosse claque de la journée! Le dernier concert programmé, Malevolent Creation (Death métal US) n'a pas bouleversé mes expériences précédentes malgré une belle énergie et un bon son. Nous nous sommes dirigés vers la sortie à la toute fin de leur concert, la chape de froid ayant commencé à nous saisir après le set de Kreator. Au final, retour à la maison à 3h00 et un petit after-debriefing avec les amis.

Très bonne journée dans une vie, bonne programmation, les batteries métal rechargées à bloc. Je suis fin près pour la suite des événements!

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lundi 17 mars 2014

Sur ma platine III

Porcupine-Tree-Fear-of-a-blank-planet

Pour commencer, un album qui passe en boucle depuis son achat lors de nos vacances dans le sud-ouest: Fear of the blank planet de Porcupine Tree que j'avais en dématérialisé et dont j'ai trouvé le CD d'occaz à un prix défiant toute concurrence. Groupe de rock progressif britannique mené par leur chanteur, guitariste, compositeur de génie Steven Wilson, dans cet album (le meilleur à mes oreilles!) plutôt coolos, vous retrouverez des morceaux de choix comme s'il en tombait. Mélodies harmonieuses, voix cristalline et parfois plus rocailleuse, riffs sortis de nulle part et une ambiance cotonneuse des plus étrange qui a le mérite d'apporter sérénité et en même temps réflexion quand on prolonge le plaisir en traduisant les paroles. Si vous ne connaissez toujours pas ce groupe, c'est par cet album qu'il faut commencer!

air

En second, l'album que j'amènerai sur une île déserte (avec un lecteur CD et beaucoup de piles me précise Nelfe): la BO du film Virgin Suicide par le groupe d'électro français Air. Très fan des deux frenchies (moins tout de même depuis leurs deux derniers albums), celui-ci est toujours d'une beauté à couper le souffle quatorze ans après son achat. Mélancolique à souhait, il colle remarquablement au film de Sofia Coppola mais tient aussi bien la distance en tant que composition musicale indépendante. Pour ma part, il est sans doute un des trois meilleurs albums de tous les temps post 70'. Un bijou d'écoute, émouvant, prenant et unique. Vous savez ce qu'il vous reste à faire si vous êtes passés à côté. A noter que la pochette est sublime!

Septicflesh - Communion _Bonus Version_

Enfin, je ne pouvais finir cette sélection du moment sans un album plus rugueux avec ce Communion de Septic Flesh, groupe de death metal symphonique grec (ben oui, ça existe!), comprendre par là quelque chose entre le progressif et le bien violent qui dessoude comme un soir de tempête! Communion est une excellent galette bien metal mais qui épargnera vos petites oreilles sensibles avec des passages mélodiques bien mis en relief par des passages bien puissants et sentis. Les voix mystérieuses du morceau Sangreal vous trotteront longtemps dans la tête si vous vous laissez tenter par l'aventure. Pour ma part, c'est mon réveil matin!

Déjà sur ma platine:
la version n°1
- la version n°2

lundi 17 février 2014

Aldebert aux Arcs, Quéven (56), 15-02-14

Samedi soir, nous étions aux Arcs à Quéven, salle proche de Lorient, pour retrouver Aldebert et ses Enfantillages! Ravis, le sourire déjà jusqu'aux oreilles à l'idée de découvrir sur scène le second volet de ses chansons pour enfants (mais pas que!), c'est cette fois ci sans avoir entendu les nouvelles chansons que nous nous sommes rendus sur le lieu du concert.

Je garde du premier, en janvier 2010 (et oui ça remonte!), un souvenir ému. Une soirée vraiment très chouette pleine de sourires, de rires et d'émotions et une sortie sous la neige à faire des batailles de boules de neige avec les enfants. Pour cette nouvelle tournée, on prend les mêmes ingrédients et on recommence. Sans la neige cette fois ci mais avec toujours autant d'énergie et de surprises au rendez-vous.

Aldebert

Pendant presque 2 heures, petits et grands ont vibré aux doux mots d'Aldebert, ont ri aux facéties de l'artiste, ont été montés sur piles électriques lors des chansons endiablées, ont été émerveillés tout simplement par le spectacle.

Aldebert fait son entrée sur scène avec son batteur pour le premier titre, "Mon petit doigt m'a dit", puis nous laisse découvrir ses autres musiciens et sa soucoupe volante E2 récemment posée sur Quéven pour faire la connaissance des enfants de la région. Cette soucoupe, fil conducteur de tout le spectacle, va interagir avec le public, poser des questions à Aldebert, nous tester et nous présenter tour à tour les 4 musiciens autour de Guillaume: Christophe Darlot aux claviers / accordéon / choeurs, Cédric Desmazière aux batterie / percussions / chœurs, Hubert Harel multi-instrumentiste / chœurs et Jean-Cyril Masson aux basse / chœurs.

collage aldebert

Petit, l'un voulait être explorateur, l'autre musicien de métal ou encore danseur étoile. Nous allons en découvrir beaucoup sur ces joyeux lurons. Jusqu'à leurs plus belles grimaces pour le plus grand plaisir des enfants présents ce soir.

Dans les chansons d'Aldebert, il est question de l'école, de l'amour, de la nostalgie, des rêves d'enfants. Un univers fait de tendresse et de poésie qu'il est bon de découvrir sur scène tant l'interaction avec les tout petits est spontanée et craquante. Aldebert est un vrai gentil qui aime les enfants! Comment ne pas voir son coeur se transformer en tagada rose bonbon à l'écoute d'une salle pleine d'enfants reprenant en choeur les refrains de leurs chansons préférées.

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C'est intentionnellement que je me suis rendue au concert sans connaître le dernier album. Je voulais découvrir tout cela en live, être surprise et émerveillée comme une gamine de 4 ans et c'est ce qu'il s'est passé. J'ai régressé sans pour autant devenir débile (parce qu'avec Aldebert, vous avez la garantie de garder des enfants avec un vrai cerveau): j'ai fait "wahou" en découvrant qu'il était capable de glisser sur la scène comme un super héros, été émerveillée devant les ombres chinoises sur "Le dragon", essuyé une larme sur "Dans la maison de mon arrière-grand-père"... Avec Aldebert, on peut passer facilement du rire aux larmes, du grand délire aux chansons calmes.

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"La vie d'écolier", "Mon père il est tellement fort", "Qu'est-ce qu'on va faire de moi?", "Range ta piaule", "Y'a rien qui va", "Les amoureux", "Samir le fakir", "Le p'tit veut faire de la trompette", "La soucoupe volante", "Du gros son"... La quasi totalité de l'album est interprétée sur scène mais aussi pour notre plus grand plaisir Aldebert et son band nous gratifie de quelques uns des titres d'Enfantillages 1. "On ne peut rien faire quand on est petit", "Super Mamie", le superbe "Plus tard quand je serai grand", "Pour louper l'école" avec une choré qui fait lever petits et grands, "On m'a volé mon nin-nin!" et le bonheur de retrouver Aldebert version métal. Car ce gars là a plusieurs cordes à son arc. Métal, ska, hip-hop, slam, tout y passe et avec talent! De quoi faire découvrir plusieurs styles à nos chères petites têtes blondes.

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Le temps passe trop vite, la fin du concert s'annonce. Aldebert revient pour quelques titres en rappel juché sur des échasses. Il descend de scène et vient chanter une dernière chanson au milieu du public en toute intimité. Le pestacle touche à sa fin et nous quittons la salle des Arcs sur un titre d'AC/DC. Décidément, Guillaume est un homme de goût!

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♫ Papiao Papioa ♫

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Posté par Nelfe à 17:30 - - Commentaires [5] - Permalien [#]
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