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Le Capharnaüm Éclairé
24 novembre 2021

"Les Quatre vents du désir" d'Ursula Le Guin

pp5288-1988

L’histoire:
— Mary Ann, combien avez-vous eu au dernier test ?
Drôle de question en pleine réunion du Gouvernement Mondial !
— 12, répondis-je.
— Merveilleux ! Deux points de moins ! Un jour, nous aurons des gens aptes à détenir le pouvoir. Des gens qui vaudront zéro.
— Mais, professeur, vous n'avez jamais fait moins de 3 !
Il me regarda sans me voir.
— Le traitement sera amélioré, dit-il. Un jour, personne n'aura plus un Ql supérieur à 50.
Je me mis à rire. C'est alors qu'il franchit le bureau d'un bond et tenta de me mordre à la veine jugulaire.
Il y a six mois de cela et je vais lui rendre visite chaque samedi. Dès qu'il me voit, il se met à hurler. Ce n'est pas grave : le traitement sera perfectionné et nous le guérirons. En attendant, je dirige le Gouvernement Mondial toute seule. J'y arrive bien.

La critique de Mr K : Courte chronique d’une grosse déception aujourd’hui avec ce recueil d’Ursula le Guin: Les Quatre vents du désir. Et pourtant, j’aime le genre de la nouvelle, l’auteur et la transfiction. Mais voila, parfois ça veut vraiment pas et c’est très difficile à expliquer... Dommage car à la base, j’étudie en cours la nouvelle contenue dans ce volume, Le Récit de sa femme, depuis que je suis devenu enseignant, un texte malicieux qui a le très grand avantage de prendre à rebrousse poil mes jeunes élèves. Malheureusement, le charme n’a pas opéré avec beaucoup d’autres textes de ce recueil.

Conçu comme une gigantesque rose des vents construite en de multiples chapitres, ce livre est constitué de textes qui se révèlent très différents les uns des autres, l’auteure passant allégrement du fantastique à la SF le tout parfois avec un ton humoristique, cynique et bien souvent un phrasé poétique. L’ensemble est donc varié, parfaitement chaotique et délirant parfois. Il y est question entre autres de destinées multiples, du temps, d’intelligence au sens propre et figuré, de langage, d’assise du pouvoir sur les masses.

On est bien loin de sa saga Terremer qui m’avait captivée, je dois avouer qu’Ursula Le Guin m’a perdu avec ce recueil bien trop ésotérique pour moi. Peut-être aussi n’était-ce pas le moment de le lire? J’avoue ne pas avoir compris la moitié de ce que j’ai pu lire, de n’avoir pas eu la moindre empathie pour les êtres et personnages présentés. Quant à la prose de l’auteure bien que poétique et riche, elle ne m’a pas happé comme lors de mes précédentes lecture de Le Guin.

Alors, c’est vrai. Certains textes amènent à des réflexions profondes, donnent à faire réfléchir mais le plaisir de lire n’a jamais été vraiment présent pour moi. Chacun y trouvera son compte ou pas... Pour ma part, ça a été un coup dans l’eau...

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