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Le Capharnaüm Éclairé
10 mai 2021

"Les Démons de l'asphalte" d'Olivier Quevenne et Yann Cozic

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L’histoire : Nous sommes les derniers chasseurs de monstres. Et la bête est proche.

La critique de Mr K : Petit plaisir coupable aujourd’hui avec cette bande dessinée dégotée à prix modique par ma très chère Nelfe dans un magasin discount du secteur. Les Démons de l’asphalte d’Olivier Quevenne et Yann Cozic est un très bon compromis entre fantastique et action avec un ouvrage divisé en deux parties qui propose un basculement bien malin. À défaut d’être original dans sa thématique et dans sa résolution, voila un ouvrage bien sympathique à lire et dont la charte graphique m’a beaucoup plu.

Sur la route, une famille évangéliste, un couple et leurs deux enfants en camping-car, se fait attaquer sans raison par un groupe de motards. À la nuit tombée, la famille arrive en sécurité dans leur maison reculée dans la forêt. Mais que peut bien vouloir cette horde à ces gens à priori naïfs qui ne feraient pas de mal à une mouche ? Mais les apparences sont trompeuses et il se pourrait bien que derrière elles se cachent des vérités innommables...

Les débuts sont plutôt lents. Les auteurs prennent le temps de poser les protagonistes, à commencer par la famille évangéliste qui va de ville en ville et de porte en porte pour capter les âmes égarées. Tout cela respire la joie de vivre, le Seigneur est avec eux finalement, et l’on enchaîne les cantiques, les repas de famille et leur vie ressemble à un grand road movie peaceful. On se laisse prendre par l’ambiance, par l’identité pépère et paisible qu’ils dégagent.

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Une fois poursuivis, la tension monte d’un cran. Quand ils se réfugient dans leur maison isolée de tout, le siège commence et c’est un déchaînement de violence. Les motards en ont vraiment après eux et l’on se retrouve face à un home-invasion des plus classiques jusqu'à ce qu'une clef du scénario ne soit livrée et bouscule l’ordre établi. Nous ne portons plus le même regard sur les proies et les chasseurs. La nature des personnages révélée et les enjeux clairement exposés, l’ouvrage prend une autre dimension et s’oriente vers une fin bien sentie comme je les aime.

Comme dit plus haut, à part le changement médian, le reste est plutôt classique. Que ce soit dans la caractérisation des personnages, leurs réactions et leurs attitudes, on est dans du brut de décoffrage et dans du déjà lu et vu quand comme moi vous êtes amateurs du genre. Mais c’est rudement bien fait, on ne s’ennuie pas une seconde, ça pétarade dans tous les sens au bout d’un moment et franchement les pages se tournent toutes seules. Une once d’originalité aurait fait basculer l’ouvrage dans le très très recommandable.

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Car au niveau des dessins, j’ai adoré ce parti pris de couleurs plutôt vives, toutes en nuance. Ces cases qui mettent en image remarquablement l’action, les personnages sont croqués dans un style original (qui lorgne à l’occasion vers Mathieu Bablet), donnent un plaisir de lire optimal et vraiment le temps passe vite. C’est d’ailleurs avec un sentiment de trop grande brièveté que l’on termine sa lecture même si comme moi on préfère les one shot aux longues séries qui n’en finissent pas et ne sont là que pour encaisser la monnaie.

Les Démons de l'asphalte est donc un ouvrage très sympathique que je vous invite à découvrir si vous voulez passer un bon moment en compagnie d'une œuvre bien menée et joliment illustrée.

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Commentaires
T
tu me la gardes au frais
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