10 films, 10 claques !
Suite au challenge IG, 10daysmoviechallenge, où je devais livrer dix clichés de films qui m'ont marqué, certains d'entre vous souhaitaient que je donne quelques explications à ces choix que vous imaginez cornéliens. Dur dur en effet de pouvoir sortir LES dix films qui m'ont le plus inspiré, "émotionné" ou encore frappé. Le fait est que ma liste était bien plus longue et que sans doute, je referai l'exercice avec notamment une sélection de films plus anciens. Voici donc à nouveau les dix images avec cette fois-ci pour chacune d'entre elles une petite légende pour l'accompagner !
Blade runner de Ridley Scott (1982). Sans aucun doute, un de mes films SF préférés, tiré de mon auteur favori de science-fiction : Philip K. Dick. Il n'a pas pris une ride avec des effets spéciaux fascinants, une ambiance polar bien poisseuse, des acteurs en état de grâce et un univers paranoïaque très bien rendu où l'on se rend bien compte une fois de plus que l'être humain est une belle saloperie. Je retiendrai tout particulièrement la scène sur les toits avec le duel final entre Harrison Ford et Rudget Hauer et surtout l'histoire d'amour folle entre Deckard et Rachel. J'avoue, je pleure à chaque fois. Petite info supplémentaire, je vais pouvoir ENFIN le voir au cinéma en mars prochain car le cinoche de Lorient le diffuse de nouveau début 2019. Hâte d'y être !
Brazil de Terry Gilliam (1985). Terrible et définitif, j'ai régulièrement la chanson éponyme en tête et je ne peux m'empêcher de voir dans cette oeuvre une vision prémonitoire de ce que nous vivons aujourd'hui. Le monde est devenu fou et Gilliam l'avait prédit. Le règne de l'apparence, l'individualisme forcené, la fin des rêves et de la poésie, le totalitarisme moral et la bien-pensance au pouvoir, la bureaucratie exacerbée... autant d'éléments remarquablement traités par un cinéaste génial, servi par une troupe d'acteurs au diapason et nous livrant une fin tétanisante qui me laisse à chaque fois sans voix. Une oeuvre culte !
The Big Lebowski de Ethan et Joel Coen (1998). Sans conteste, MON film préféré ! Celui que j'ai vu le plus de fois (on doit pas être près de la cinquantaine de visionnage). C'est un film incroyable, complètement barré où l'on trouve tout entre comédie et drame, un personnage au charisme incroyable (Jeff Bridge, je t'aime !), des dialogues inoubliables que j'aime à ressortir à l'occasion, toute une série de persos frappadingues, une intrigue tortueuse et farfelue, une inventivité de tous les plans en terme de technique pure et au final un plaisir de cinéphile toujours intact malgré les années qui passent.
La Cité de la peur d'Alain Berbérian (1994). Là encore, un film culte, ma comédie préférée dont je connais les dialogues par coeur. C'est bien simple avec Nelfe et mes potes, il n'y a pas une semaine où l'on ne cite pas un dialogue de ce film au moins une fois dans le quotidien ou en soirée. Des gags en cascade, un humour destructeur comme je les aime et un état d'esprit bien gamin qui fait toujours mouche. D'ailleurs, rien que d'en parler, ça me donne envie de le re-regarder !
L'Antre de la folie de John Carpenter (1994). Dans le genre flippant, ce film se pose là. Belle plongée en enfer pour Sam Neill qui recherche un auteur d'épouvante qui a mystérieusement disparu. Métrage superbement bien réalisé, doté d'une BO du feu de Dieu et d'un personnage principal qui ne sait plus faire la différence entre le réel et l'imaginaire, ce film est un bijou de construction et de déconstruction qui ne prend pas le spectateur pour un imbécile. À voir absolument !
Dancer in the dark de Lars Von Trier (2000). Vu deux fois au cinéma à l'époque et totalement traumatisé à chaque fois, j'étais liquide à chaque fin de séance ! Fan inconditionnel de Bjork et de Von Trier, ces deux là se sont trouvés et même si la relation fut orageuse entre eux durant le tournage, ce film est une merveille de drame intimiste comme sait si bien les tourner ce cinéaste hors norme. Très beau, d'une sensibilité à fleur de scène, on passe un moment exceptionnel mais aussi très rude. Un véritable électro-choc dont j'appréhende toujours le revisionnage !
Fight Club de David Fincher (1999). Le film coup de poing qui fait réfléchir et se trouve à la genèse de mon engagement et de ma philosophie. Oeuvre culte à sa manière, sans concession et d'une beauté mortifère incroyable, j'en ai des frissons rien qu'à l'évoquer. Critique acerbe de nos sociétés de consommation, remarquable portrait d'un homme perdu et analyse fine des manipulations de masse, c'est puissant, déroutant et totalement irrespectueux. J'adore !
Lost Highway de David Lynch (1997). Sans doute l'un des films les plus space que j'ai pu voir au cinéma. Je suis sorti complètement assommé par la séance et j'y suis retourné le lendemain tant j'avais envie de replonger dans cet univers interlope qui m'a fait découvrir un de mes réalisateurs préférés. Sans queue ni tête, d'une noirceur sans égale, d'une beauté formelle nette et sans bavure, une BO géniale qui m'a fait découvrir quelques artistes que je trouve incontournables (Nine inch nails notamment) et un Bill Pullman totalement azimuté font à mes yeux de ce film une pièce de choix.
Requiem for a dream de Darren Aronofsky (2000). Là encore un film qui m'a pris à la gorge avec ce portrait à multiples facettes de l'addiction sous toutes ses formes. Deuxième film de son réalisateur, c'est un coup de maître millimétré au plan près et qui ne laisse vraiment aucune échappatoire à ses personnages et à ses spectateurs. Acteurs incroyables (mention spéciale à Ellen Burstyn, bouleversante), scénario d'une noirceur sans égale, un BO terrifiante (j'ai été assez con pour l'acheter en plus ! LOL !) et un orfèvre à la caméra font de ce film un classique dont on entendra encore parler pendant longtemps.
The Rocky Horror Picture Show de Jim Sharman (1975). L'ovni de ma sélection, un film culte entre tous que j'ai eu l'honneur de voir à Paris dans les séances spéciales complètement débridées qui lui sont dédiées au Studio Galande chaque mois. Romance, érotisme, fantastique, SF, irrévérencieux à souhait, j'aime cette oeuvre totale portée par un Jim Curry absolument génial. Cette comédie musicale totalement déjantée est un bonheur à regarder, un plaisir coupable que je réitère régulièrement !
En voila terminé pour cette sélection très suggestive et forcément incomplète... Mais comme dit plus haut, je reviendrai sans doute bientôt vous reparler de quelques autres coups de coeur cinématographiques et peut-être ainsi, vous donner envie de les découvrir à votre tour ou de les revoir encore et encore... Si vous voulez vous plier au jeu à votre tour, ne vous privez pas !