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Le Capharnaüm Éclairé
10 décembre 2015

"Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus" de Eric-Emmanuel Schmitt

les 10 enfants que mme Ming n'aura jamais eus

L'histoire : Madame Ming aime parler de ses dix enfants vivant dans divers lieux de l’immense Chine. Fabule-t-elle, au pays de l’enfant unique ? A-t-elle contourné la loi ? Aurait-elle sombré dans une folie douce ? Et si cette progéniture n’était pas imaginaire ?
L’incroyable secret de Madame Ming rejoint celui de la Chine d’hier et d’aujourd’hui, éclairé par la sagesse immémoriale de Confucius.

La critique Nelfesque : Plonger dans un roman d'Eric-Emmanuel Schmitt, c'est avoir la certitude de se déconnecter de notre quotidien et être entraîné dans des contrées lointaines. Avec "Les dix enfants que madame Ming n'a jamais eus", nous ne dérogeons pas à la règle ! Départ ici pour la Chine et la sagesse asiatique.

Notre narrateur, un homme d'affaires parisien, se retrouve très souvent à séjourner au Grand Hôtel de Hong Kong afin de signer divers contrats avec la Chine. C'est là qu'il va faire la connaissance de Madame Ming, dame pipi au sous-sol de ce palace. De voyage en voyage, un dialogue au long cours et une certaine intimité vont se tisser entre eux. Deux personnages que tout semble opposer sociologiquement parlant vont s'enrichir l'un de l'autre.

Madame Ming va trouver en cet homme d'affaires une oreille attentive et bienveillante. Quant à lui, c'est tout un univers onirique, philosophique et une véritable leçon de vie que Madame Ming s'apprête à lui conter. Véritable détentrice d'une sagesse ancestrale, elle va, à travers son histoire, lui enseigner les préceptes de Confucius, l'aider à voir dans sa vie d'occidental hyperactif des bonheurs simples et le véritable sens de la vie.

Loin d'être un roman ardu et pénible, "Les dix enfants..." se lit tel un conte et les petites histoires de Madame Ming et l'évocation de ses enfants font réfléchir le lecteur sans lourdeur et effort. Ho, Da-Xia, Kun, Kong, Li Mei, Wang, Ru, Zhou, Shuang et Ting Ting sont autant de prétextes pour essaimer des morceaux de vies loufoques et singuliers.

Dans ce pays de l'enfant unique, il est difficile de croire qu'une femme ait pu donner la vie à 10 enfants. Madame Ming serait-elle une parfaite usurpatrice ou aurait-elle vraiment réussi à éduquer autant de bambins devenus aujourd'hui des adultes si originaux ? Telle est la question que va se poser notre parisien tout le long de cet ouvrage tout en ayant conscience que là n'est pas le plus important.

Avec "Les dix enfants que Madame Ming n'a jamais eus", le lecteur ressort apaisé et avec un véritable sentiment de bien-être, Eric-Emmanuel Schmitt nous livrant ici encore un roman plein de douceur et de sagesse qui fait du bien à l'âme. Lecteurs en mal de vivre dans une époque troublée, vous savez ce qu'il vous reste à faire !

Egalement lus et chroniqué du même auteur au Capharnaüm éclairé :
- L'Evangile selon Pilate
- La Part de l'autre
- Oscar et la dame rose
- Crime parfait, Les Mauvaises Lectures : deux nouvelles à chute
- L'Elixir d'amour
- Le Poison d'amour

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Commentaires
N
ah je ne savais pas que tu aimais aussi cet auteur. je pense avoir ( presque) tout lu de lui, j'aime sa plume et cette série de la sagesse propose de belles histoires, mais mon préféré reste La Part de l'autre
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E
Idem ici ! Jamais lu mais cette histoire est très jolie me semble-t-il ! Moi j'ai ma PàL énorme à diminuer ....
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N
Honte à moi, je crois que je n'ai jamais rien lu de cet auteur. En tout cas, cette chronique fait envie, je trouve.
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L
C'est le volume du Cycle de l'Invisible que j'ai le moins aimé. Il manque un petit quelque chose pour déclencher l'enthousiasme que j'avais ressenti pour Oscar ou Mr Ibrahim.
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