jeudi 6 novembre 2014

"Gone Girl" de David Fincher

gone girl afficheL'histoire: A l’occasion de son cinquième anniversaire de mariage, Nick Dunne signale la disparition de sa femme, Amy. Sous la pression de la police et l’affolement des médias, l’image du couple modèle commence à s’effriter. Très vite, les mensonges de Nick et son étrange comportement amènent tout le monde à se poser la même question : a-t-il tué sa femme ?

La critique Nelfesque: Absolument fan de "Seven" et "Fight Club" et avec une filmographie loin d'être honteuse, quand un nouveau film de David Fincher sort au cinéma, même si je ne vais pas tous les voir, je m'y intéresse forcément. Et quand j'ai vu qu'il était aux commandes de l'adaptation de "Les Apparences", roman de Gillian Flynn aux éditions Sonatines (sans doute ma maison d'édition préférée en matière de polars / thrillers), que je n'ai pas lu mais dont j'ai entendu beaucoup de bien, je m'y suis intéressée doublement. Ni une ni deux, j'étais enfermée dans une salle obscure pour près de 3h de projection devant "Gone Girl".

Oui, vous avez bien lu... 3h ! A croire que dorénavant les réalisateurs ne sont plus en mesure de faire des films de moins de 2h. Entre les trilogies qui au final donnent des longs films de plus de 6h minimum et les "one shot" de 3h, mieux vaut avoir un long métrage qui tienne la route face à soi au risque de s'endormir sévère !

Je vous rassure, ici on a du "plutôt pas mal !". Je ne peux pas dire du génial car j'avais lu pas mal d'éloges dessus et pendant quelques temps je me suis demandée quelle mouche avait piqué mes amis et copinautes mais à partir d'un moment dans le film tout bascule et j'ai compris le pourquoi de ces bons échos.

gone girl 2

Alors oui, la première partie est classique. Nick rentre chez lui, retrouve une partie de son salon saccagé et aucune trace de sa femme. Inquiet, il appelle la police qui va très vite le soupçonner de ne pas être tout blanc dans cette disparition. Classique. Mortellement classique. Les flics sont caricaturaux, l'intrigue est sympa mais bon pas plus que celle d'un téléfilm du dimanche après-midi... Bref pas vraiment emballée à la base. Et puis SCHLING ! La lumière s'éclaire et le film prend un tournant nouveau à mi course.

Le film bascule dans une autre dimension et son traitement est à mon sens plus travaillé, comme si Fincher en avait gardé sous le pied (tu m'étonnes...) pour bluffer le public dans sa seconde partie. Une seconde partie qui va littéralement sauver le film à mes yeux. Bien que n'ayant pas été totalement surprise par l'ensemble j'ai tout de même ouvert de grands yeux par moment et ça c'est plutôt bon signe. Difficile de décortiquer ce film sans trop en dire et mieux vaut en savoir le moins possible en allant le voir... Aussi, faites moi confiance, ça vaut le coup. Débrouillez-vous avec ça !

gone girl 3

Le jeux des acteurs est bon, le climax tendu et la critique des médias qui font et défont une réputation est plutôt bien foutue. On s'en rend déjà compte dans la vie de tous les jours, ici c'est carrément flagrant. Et puis pour ceux qui sont fan de "How I met your mother", il y a Barney dans "Gone Girl" !

En résumé, une première partie "Bof" + une seconde "Ah ouais quand même !" = "Plutôt pas mal !" CQFD !
Il ne me reste plus qu'à lire le bouquin maintenant.

gone girl

La critique de Mr K: 4/6. Petite séance cinoche sympathique mais pas inoubliable aujourd'hui avec le dernier Fincher qui fait un carton actuellement. Légère déception pour moi car j'en attendais beaucoup plus du réalisateur des mythiques Seven et Fight Club. Je précise avant de développer que je n'ai pas lu l'œuvre originale dont est tiré ce métrage, je ne peux donc comparer au matériaux originel.

Tout commence plutôt classiquement (trop à mes yeux) avec cette histoire de femme disparue et d'une enquête qui piétine. Bien évidemment, dans pareil cas les soupçons se portent sur le mari qui sous ses abords d'homme inquiet et lisse cache des choses. Durant une heure, Fincher nous donne à voir un spectacle plutôt moyen je dois l'avouer, je me prends à penser que je vais regretter d'avoir payé ma place. Pas de surprises, une manière de filmer certes correcte mais pas transcendante. Reste un Ben Afflek que je n'aime pas et qui tire cependant son épingle du jeu de ce personnage d'homme ordinaire dépassé par les événements.

gone girl 4

Heureusement, la deuxième partie du film (que nous avions deviné avec Nelfe au bout de 20 minutes de film - on nous la fait plus à nous, vive la lecture!-) vient secouer sévèrement le spectateur qui pour le coup se retrouve brinqueballé dans un deuxième acte complètement fou et magistralement mis en image par un Fincher qui semble enfin se réveiller! Mention spéciale à l'actrice jouant le rôle de la disparue toute en finesse de jeu et beauté glacée. Les révélations pleuvent et on passe vraiment par tous les états. Par de réelles surprises pour autant mais un petit plaisir sadique bien sympa que j'aime éprouver dans une salle obscure... Rassurez-vous, je reste quelqu'un de très fréquentable.

gone girl 1

Ce qui sauve le film à mes yeux n'est pas son histoire en elle-même finalement (vraiment classique) mais plutôt les divers messages que Fincher essaie de faire passer. Au premier d'entre eux, la manipulation de la vérité par les médias et leur acharnement sur le quidam moyen. Ici la dénonciation m'a semblé quelque peu grossière mais elle est efficace et fait enrager le spectateur. J'ai surtout apprécié la figure du mari qui semble avoir de gros soucis dans son rapport aux femmes que ce soit celles qu'il a aimé ou aime mais aussi avec sa propre sœur jumelle (remarquable actrice). Le rôle est vraiment très bien écrit et Ben Affleck remonte vraiment dans mon estime avec ce mari déboussolé.

Bonne petite séance donc en deçà cependant de ce que j'attendais de Fincher, la technique est maîtrisée mais le fond reste caricatural et finalement très américain. Davantage de nuance aurait porté ce métrage aux cieux... Dommage.

Posté par Nelfe à 18:02 - - Commentaires [8] - Permalien [#]
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