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Le Capharnaüm Éclairé
26 juillet 2013

"Batman: Amère victoire" de Jeph Loeb et Tim Sale

9782365770156

L'histoire: Un an après «l'affaire Holiday», Gotham City est toujours le théâtre de règlements de comptes entre les familles mafieuses et les «patients» de l'asile d'Arkham. Si Alberto Falcone était considéré jusqu'alors comme le véritable tueur Holiday, une nouvelle vague de meurtres jette le trouble sur son arrestation. Pour restaurer l'ordre à Gotham, Batman aura besoin de toute l'aide possible, voire de prendre sous son aile un nouveau partenaire...

La critique de Mr K: Retour à Gotham City après le très réussi recueil «Batman, Un long Halloween» qui m'avait été offert à mon anniversaire. Ne pouvant résister plus longtemps à l'envie de poursuivre l'expérience avec le deuxième tome de ce diptyque consacré au justicier de la nuit, je me portai acquéreur du présent volume. Rappelons ici que je ne suis pas un gros fan de super-héros, que la mode cinématographique dont ils font l'objet m'indiffère voir m'exaspère au plus haut point. Cependant, il y en a un qui échappe à la règle et qui m'a toujours fasciné: Batman. Comme en plus cette BD se rapproche énormément de la vision proposé par Christopher Nolan dans sa trilogie qu'on ne présente plus, difficile d'imaginer une déception à la lecture de cette Amère victoire.

Dans le précédent volume, après moultes péripéties, le tueur en série agissant les jours de fête avait fini par être arrêté, du moins le pensait-on... Les super-criminels comme Double-Face, l'Épouvantail, Poison-Ivy, le Joker, Mister Freeze, Le Chapelier Toqué et consorts ont été mis hors d'état de nuire et la mafia locale semblait bien calmée avec la mort du parrain Falcone. C'est sans compter sur la soif de revanche de tout ce petit monde, le commissaire Gordon et The Bat auront fort à faire entre la résurgence d'un criminel en série, une évasion collective spectaculaire de l'asile d'Arkham, les manœuvres de la nouvelle procureur et la venue d'un nouveau personnage dans la vie rangée et austère de Bruce Wayne. C'est seulement après plus de 400 pages de planches que l'on saura le fin mot de l'histoire.

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On retrouve dans ce volume toutes les qualités évoquées pour le précédent. L'ambiance est noire et glauque à souhait. Loin du manichéisme habituel au genre comics, ici les personnages sont nuancés et chacun vit avec ses frustrations et ses douleurs secrètes. On s'attache donc très vite et fortement aux personnages principaux, même les moins recommandables. La caractérisation du chevalier noir s'épaissit, on en apprend un peu plus sur ses origines et ses motivations. Le commissaire Gordon quant à lui, tout en essayant de résoudre une des enquêtes les plus difficiles de sa carrière, essaie de renouer avec sa famille qu'il avait jusqu'alors délaissé. Selina Kyles est toujours aussi séduisante au naturel et en Catwoman, elle cache un douloureux secret qui sera révélé à la toute fin. Les bad guy ne sont pas en reste avec la fille Falcone qui a repris le pouvoir laissé vacant par l'assassinat de son parrain de père et doit gérer l'après, malgré son infirmité. Je vous laisse découvrir les autres méandres de cette intrigue riche et poussée au maximum, mention spéciale pour l'introduction du jeune Robin qui à la base me faisait peur (je n'ai jamais aimé ce jeune fréluquet présomptueux). Dans ce volume, il est traité totalement différemment de l'accoutumée et se révèle être un personnage très touchant malgré un costume toujours aussi ringard (même le Bat le lui dit à un moment!).

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Les auteurs n'ayant pas changé, on retrouve le talent du scénariste Jeph Loeb dont s'est inspiré Nolan (voir critiques ici et ). De la finesse, du rebondissement et au final, une histoire réaliste et noire malgré des aspects comics indéniables. Les planches de Tim Sale rendent à merveille l'ambiance polar de l'ensemble et illustrent à merveille les destinées torturées qui nous sont livrées. On est clairement dans du comics haute-gamme, certains passages pouvant être considérés comme du roman graphique tant le travail de recherche et d'exécution a été développé et livre un rendu époustouflant. Franchement, ce diptyque fait partie des plus belles BD du genre à rapprocher des talentueuses œuvres de Todd Mc farlane (voir clip du monsieur pour Pearl Jam).

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Au final, cet ouvrage est un must à acquérir pour tous les amateurs et amatrices du Batman. Intelligent, finaud, d'une beauté confondante, le voyage dans Gotham est immersif au possible et trépidant à souhait. A lire et à relire!

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