"Chanson pour Lya" de George R. R. Martin
L'histoire: Ce recueil de récits va révéler une nouvelle "voix" de la S-F., une voix prophétique qui parle du terrible futur de demain, d'une réalité que rien —presque rien— ne sépare du cauchemar.
Dans Chanson pour Lya, un couple de Terriens télépathes enquête sur le Culte de l'Union qui menace la planète des Ch'kéens : une religion suicidaire mais dangereusement séduisante...
Dans Au matin tombe la brume, c'est le combat entre les ténèbres du jour et le soleil nocturne, un délire climatique qui engendre des spectres...
Dans Le Héros, un mercenaire natif des mondes guerriers de Wellington, qui depuis vingt ans ne vit que pour tuer, voudrait dire adieu aux armes. Le peut-il encore?
La critique de Mr K: Pour celles et ceux qui nous suivent régulièrement vous savez que je voue littéralement un culte à la série du Trône de fer et George R. R. Martin se situe pour moi juste après Tolkien dans le panthéon des auteurs de fantasy. Je savais déjà depuis un petit moment que le Monsieur avait débuté par de la Science Fiction. C'est ainsi qu'à l'occasion d'une balade innocente chez l'abbé, je tombais sur le présent ouvrage qui a le mérite d'accrocher le regard au premier coup d'oeil. C'est sûr qu'une fille à moitié nue en couverture ça aide, rajoutez à cela le nom du prestigieux auteur et c'était gagné!
Neuf nouvelles composent cet ouvrage et explorent les grands thèmes que les auteurs de SF aiment à traiter. Tour à tour, l'auteur nous propose des récits très différents décrivant des situations intimistes bien flippantes mettant un homme face à la solitude de l'espace attendant une relève qui tarde à venir ou des conspirations mystico-religieuses voulant conquérir les âmes et donc l'univers. D'autres parlent de l'avidité et l'appât du gain qui pervertissent les plus belles amitiés, une autre nouvelle démonte les idées reçues sur les voyages dans l'hyper-espace. Deux nouvelles mélangent SF et fantastique en faisant intervenir des spectres de nature bien différentes, l'action se déroulant dans un monde lointain, l'effet est deux fois plus saisissant. Quoiqu'il en soit, malgré des thématiques parfois assez techniques, il est bel et bien question ici de parler de l'humain et de son rapport à l'autre... Vous l'avez déjà compris, le bilan n'est pas des plus optimiste. Ce qui est classique dans le genre abordé.
J'ai lu ce recueil assez rapidement comme à chaque fois quand je parcours cet auteur. La langue est fluide, les pages se tournent vite et l'on est pris très vite par ces micro-récits épurés. Mais voilà, je suis resté sur ma faim. Mes attentes étaient plus grandes pour ce magicien des mots, conteur hors pair qui m'a offert bien des émotions dans sa saga du Trône de fer. Certes ici, les récits sont bien menés mais l'originalité est absente et les questionnements m'ont paru plutôt superficiels. Je conseillerai ce livre plutôt à des personnes novices dans la lecture de SF. Vite lu, cet ouvrage sera pour ma part bien vite oublié tant il ne peut se comparer aux oeuvres de K. Dick, Sturgeon, Silverberg, Levin, Bradbury et autres cadors du genre que je ne peux malheureusement tous cités ici même.
Pour autant, c'est de la très bonne littérature et mon avis n'engage que moi. Martin reste une valeur sûre et j'ai tout de même passé un bon moment. A vous de vous laisser tenter ou non!
Lus, chroniqués et adorés du même auteur:
- Le trône de fer, intégrale 1
- Le trône de fer, intégrale 2
- Le trône de fer, intégrale 3
- Le trône de fer, intégrale 4
- Le trône de fer, Le bûcher d'un roi, volume 13
- Le trône de fer, Les dragons de Meereen, volume 14