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Le Capharnaüm Éclairé
26 mai 2012

"Les hommes de paille" de Michael Marschall

9782290349182_1_75L'histoire: Mercredi 30 octobre 1991, à 12h53, dans un fast-food de Palmerston, Pennsylvanie, une femme hurle. Deux hommes, jeunes, vêtus de longs manteaux et armés de fusils semi-automatiques, abattent soixante-huit personnes. Avant de prendre la fuite, ils écrivent en lettres de sang: "Les Hommes de Paille".

Onze ans plus tard, à Santa Monica, Californie, une adolescente, Sarah Becker, est kidnappée. Le serial killer que le FBI a surnommé l'Homme Debout a encore frappé.

À Dyerburg dans le Montana, Donald et Beth Hopkins trouvent la mort dans un accident de voiture. Ward, leur fils, est incapable d'envisager la réalité de leur disparition. D'autant qu'il découvre un message caché dans le fauteuil de son père: "Nous ne sommes pas morts".

Trois faits divers, trois énigmes dont la clef est enfouie sous une chape de plomb.

La critique de Mr K: Un polar de plus à mon actif trouvé chez l'abbé ! Tout commence par un premier chapitre apocalyptique où deux individus lourdement armés massacrent apparemment sans remord des dizaines de personnes dans un Mc Do (ils n'avaient pas qu'à y aller d'abord! -sic-). Après cette entrée en matière sanglante et furieuse, on suit le deuil d'un homme qui vient de perdre ses deux parents dans un banal accident de voiture et le calvaire d'une jeune fille, enlevée et séquestrée par un être abominable. Le pitch est intéressant et accrocheur à souhait et on se prend à croire que pour une fois le commentaire commercial de Stephen King apposé sur la couverture (Hors norme, terrifiant... c'est un véritable chef d'œuvre) est justifié...

Mais voilà... ce n'est pas le cas. Non que ce livre soit une perte de temps mais pendant les 3/4 du livre, il ne se passe pas grand chose et l'auteur enfonce des portes ouvertes et enfile les clichés comme des perles. On s'ennuie donc pendant trois cents pages environ où le lecteur averti que je suis s'est coltiné un énième avatar de flic usé par les épreuves qui ici n'est pas vraiment attachant ni même repoussant, juste caricatural. Les rapports entre la jeune victime et son kidnappeur sont du même ordre et dans le genre j'ai lu beaucoup mieux. Je n'ose pas imaginer ce que Nelfe aurait pu en dire tant elle est LA spécialiste du genre dans notre couple! Bref pendant, une bonne partie de cette œuvre, Marschall accumule les détails, les petites actions habituelles (filatures, recherches, discussions d'enquêtes, simili-révélations...) sans réel talent à mes yeux tant j'avais du mal à rester concentré et concerné par le récit proposé.

Heureusement, l'auteur semble se réveiller à 100 pages du dénouement (le lecteur aussi par la même occasion) avec enfin des rebondissements qui en sont vraiment et une fin qui m'a cueilli sans que je m'en doute. Le rythme gagne en rapidité, toutes les vérités assénées jusque là, parfois assommantes il faut bien l'avouer, se révèlent caduques et laissent le champ libre à l'innommable et à la Vérité la plus crue. Je m'en suis trouvé fort bouleversé et finalement rassuré sur les qualités de cet écrivain que je découvre avec ce volume.

Nous ne sommes donc pas en présence d'un chef d'œuvre mais plutôt d'un petit thriller sympa des familles qui vaut le coup qu'on s'accroche sans pour autant qu'on puisse crier au génie. Il semblerait qu'il y ait deux autres tomes de la même série... pas sûr que je me laisse tenter, le genre abondant de classiques et autres œuvres cultes à côté desquelles Les hommes de paille fait tout de même pâle figure...

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