Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le Capharnaüm Éclairé
4 mars 2012

"Barbarella" édition intégrale, premier tome de Jean Claude Forest

barbarellaL'histoire: Barbarella voyage de planète en planète et vit d'innombrables aventures...

La critique de Mr K: Chronique sexy aujourd'hui avec une icône de l'érotisme et de l'esprit de contestation qui soufflait dans les années 60. Le présent ouvrage s'ouvre sur une préface recontextualisant l'œuvre: il fallait être un peu fou et sacrément culotté pour mettre en image les aventures débridées et sensuelles d'une héroïne aux formes aussi subjectives qu'évocatrices que Barbarella. La censure s'est emparée du phénomène, des grands noms comme Resnais se sont levés contre l'interdiction prononcée, un film avec Jane Fonda sera tourné... aujourd'hui qu'en reste-t-il?

Tout d'abord, de sacrés récits de SF mâtinés de psychédélisme. Barbarella explore les galaxies et multiplie les rencontres. On explore avec elle nombre de mondes étranges, aux créatures improbables et aux paysages délirants: labyrinthes organiques, montagnes sous marines, bâteaux volants, hommes-poissons, sorcières technologiques et j'en passe.

En tant que femme libérée (et c'est pas si facile comme dirait l'autre), elle connait moultes conquêtes d'un soir voir plus et use de son charme pour arriver à ses fins. C'est ce qui a le plus choqué dans les 60's, Barbarella n'est pas une fille de mauvaise vie mais simplement une femme qui s'assume en tant que telle et qui n'hésite pas à rechercher d'abord son plaisir avant une relation stable. Ce qui aujourd'hui passe pour anodin est considéré comme une provocation à l'époque. Surtout que la BD était tenue pour un divertissement réservé à la jeunesse...

barbarella-robot

Le charme a opéré de suite sur moi. Certes il y a cette sculpturale blonde au corps de déesse à la Bardot ou Ursula Andress mais la BD ne se résume pas à elle. Les dessins en noir et blanc bien que datés font encore mouche. On nage constamment entre réalisme des traits et éléments purement imaginaires et cette confrontation nourrit le rêve éveillé auquel est convié le lecteur. Les dialogues et autres passages écrits sont d'une qualité impressionnante notamment les commentaires du narrateur qui tendent vers la poésie et impriment des impressions et des ressentis totalement différents d'une lecture de BD classique.

Chouette expérience même s'il faut s'accrocher par moment tant certains passages sont mystérieux (comprendre à la limite de l'intelligible) et certaines phases de récits se révèlent elliptiques. Témoignage d'un esprit et d'une époque, j'ai adoré ce voyage aux côtés d'une femme de choc et de charme! À découvrir si vous êtes amateurs de voyages dans le temps et de BD vintage!

barbarella 2

Publicité
Publicité
Commentaires
M
@Pépéhème: tu m'étonnes! Je n'étais pas né mais ma mère m'a raconté... Reste encore pas mal de chemin à parcourir tout de même comme tu le soulignais dans un commentaire ultérieur. :)
Répondre
P
Dans les année 60 cela devait faire de l'air, je n'étais pas encore né !
Répondre
M
@Pépéhème: Faut dire que le genre humain est bien imparfait! Barbarella fut à sa manière culottée un petit brin d'air frais pour nos chères compagnes! ;)
Répondre
N
@Pépéhème: Je ne suis pas attirée par ce genre de BD. Désolée de ne pas pouvoir mettre mon grain de sel dans le débat :)
Répondre
P
J'eusse aimé une critique nelfesque en complément de ce point de vue, non pas sur le contenu, mais sur l'évolution du sujet.<br /> <br /> Je ne trouve pas que la situation des femmes ait évolué, elle a même empiré malgré le déguisement de liberté ;-)
Répondre
V
Oui blog original et le gars qui écrit touche vraiment sa bille.(Voir ses critiques de Kââ:topissimes)
Répondre
M
@Vince: merci pour le lien, très bon blog! ;)
Répondre
V
Pas vraiment ma came, malgrés l'aspect dévêtu toujours attractif...<br /> <br /> Un autre blog parle de cet auteur :http://muller-fokker.blogspot.com/
Répondre
Publicité
Suivez-moi
Archives
Publicité