"De la Terre à la Lune" et "Autour de la Lune" de Jules Verne
L'histoire: Lorsque, aux Etats-Unis, le président Barbicane annonça son intention d'envoyer un projectile sur la lune, l'enthousiasme fut général dans le monde entier.
Mais lorsque le français Michel Ardan émit l'idée que le projectile pouvait être habité, l'enthousiasme se transforma en délire. Et c'est ainsi qu'après avoir résolu les problèmes techniques les plus ardus, trois hommes s'embarquèrent à bord d'un énorme obus qui allait être tiré par un gigantesque canon. Destination : lune!
La critique de Mr K: Jules Verne tient une place à part chez moi. Il fait parti des premiers auteurs que j'ai pu pratiquer lors de mes débuts dans le monde des livres. J'ai adoré Vingt mille lieues sous les mers, Michel Strogoff, Le tour du monde en 80 jours, Voyage au centre de la Terre et bien d'autres! Cette histoire d'exploration spatiale partie d'un pari industriel me tendait ses petits bras au détour d'une allée chez l'abbé. Je ne pouvais décemment pas laisser ce pauvre livre orphelin sans propriétaire!
On retrouve tout le talent de l'auteur d'origine nantaise pour décrire un fantastique voyage. L'histoire datant de la fin du XIX ème siècle, même si certaines images et connaissances sont périmées, on ne peut s'empêcher de saluer l'aspect visionnaire de cette œuvre. Comme à son habitude, Verne glisse durant son récit énormément de chiffres et d'explications d'ordre technique. C'est d'ailleurs un aspect de la bibliographie de cet auteur qui peut rebuter. Au collège, il y avait les pro et les anti Verne. J'avais pour ma part les meilleurs des conseillers avec mon père et mon grand père, amateurs de Jules Verne. Je dois avouer que j'ai ressenti des lourdeurs et que j'ai passé quelques lignes quand les données devenaient envahissantes. L'histoire est bien menée, les rebondissements nombreux et l'intérêt revient rapidement.
Ce livre ne m'a pas marqué plus que cela au final. Les personnages principalement m'ont paru un brin trop caricaturaux: le président Barbicane est l'exemple typique de la réussite américaine, du puritanisme (difficile de s'intéresser à lui) et finit toujours par avoir le dernier mot, le capitaine Nicholl son opposant et confrère est un grincheux prêt à être convaincu et Michel le troisième lascar est un exubérant français réduit au rôle de faire-valoir clownesque. Pour terminer ce livre, je me suis donc raccroché plus aux péripéties et événements.
Une lecture qui ravira les amoureux de Jules Verne et barbera sans doute les autres, préférez-lui les œuvres suscitées.