"La onzième plaie" d'Aurélien Molas
L'histoire: Ils sont tombés sur quelque chose qui les dépasse. Qu'ils n'auraient pas dû découvrir...
Dans un Paris survolté, où la violence éclate à chaque carrefour, des équipes de flics sans attaches, en proie à leurs propres démons, s'engagent avec l'énergie du désespoir dans une croisade sans merci.
La critique de Mr K: Il s'agit ici du premier livre d'un tout jeune auteur français et l'accroche éditoriale a le mérite d'être intrigante... la méthode Grangé a fait ses preuves! Ca tombe bien, j'aime bien Grangé et c'est le genre de lecture-divertissement que j'affectionne tout particulièrement...
Je ne vais pas y aller par quatre chemins, ce livre n'a vraiment rien d'exceptionnel, il est très moyen. L'histoire est bateau et déjà lue, ici on traque un réseau pédophile particulièrement étendu et pervers (meurtres systématiques des pauvres petites victimes). À ce propos le titre fait référence aux plaies qui ont frappé l'Égypte, j'imagine que la onzième est ce crime contre-nature... L'enquête est haletante dans le sens où les chapitres sont extrêmement courts (à la Grangé) mais franchement il ne se passe pas grand chose, 4 péripéties à tout casser et franchement ça ressemble à du polar de seconde zone (des portes ouvertes comme s'il en pleuvait... ça doit faire mal!). Quant au climat chaotique évoqué dans le résumé, il n'a aucune réelle incidence sur le déroulement de l'investigation et se révèle anecdotique (là encore, on tombe dans la caricature).
La quatrième de couverture nous promettait des personnages livrés à leurs démons... On suit trois destins de flics dans des chapitres séparés (mais liés). L'idée est certes intéressante mais le résultat l'est moins. L'auteur empile les clichés, en rajoute dans la noirceur et le glauque (il paraît que ça fait vendre...) et au bout d'un moment, on passe plus de temps à suivre leurs états d'âme que l'enquête... un comble quand il s'agit d'enquêter sur des crimes particulièrement atroces! C'est vrai, travailler dans une unité spécialisée dans la lutte contre la pédophilie doit laisser des séquelles et abimer l'âme mais ce n'est pas crédible de laisser de telles épaves bosser pour la police ou alors il y a de quoi flipper!
Le gros point noir surtout, c'est que j'ai deviné la fin au bout de 40 pages! Bah ouais, faut croire que je pratique trop ce genre de littérature ou que l'auteur a raté son soufflé. Toujours est-il que je déteste trouver la solution avant la toute fin et qu'ici c'est tombé à l'eau très vite. Dommage... Vous l'avez compris, ce livre n'est pas une catastrophe mais pas non plus un bon livre. Un polar de seconde zone qui a fleuri parmi d'autres sur les étagères de nos chers revendeurs...