L'histoire:
Jeanne Korowa n'a fait qu'une erreur
Elle cherchait le tueur dans la forêt
C'était la forêt qui était dans le tueur
Comme l'enfant sauvage
Au fond de l'homme
La critique Nelfesque: Ah un nouveau Grangé! Je me suis jetée dessus comme la misère sur le monde. J'ai conscience que l'écriture de Grangé n'est pas de la grande littérature mais force est de constater qu'il a le sens du suspens et une grande capacité à tenir ses lecteurs en haleine.
C'est donc pleine de bonne volonté que je me suis plongée dans ce livre sans en connaître l'histoire. En lisant la 4ème de couverture, on est pas plus avancé... Pour vous éclairer un peu, sans trop en dévoiler, je peux vous dire qu'il est encore une fois question d'une enquête haletante. Nous suivons le parcours d'une juge dans des affaires de meurtres cannibales sur fond de rites primitifs. Un meurtre, deux, trois... Quel lien ont-ils en commun? Quel est leur but? Et nous voilà donc partagé entre Paris et un pays étranger à la recherche de la vérité. Grangé aime bien balader son lecteur à travers le monde.
Comme à son habitude, ce roman est très bien documenté. On apprend beaucoup sur l'histoire d'un pays (dont je tairai le nom pour éviter de trop en dévoiler) ainsi que dans certains domaines. Oui, je sais, c'est très énigmatique tout ça mais le problème avec Grangé est qu'il vaut mieux en cacher le plus possible sous peine de dévoiler une partie du bouquin...
Qu'ai-je pensé de cet ouvrage? Et bien je suis mitigée. J'ai aimé la première partie qui se déroule à Paris, les premiers meurtres et les débuts de l'enquête. La seconde partie à l'étranger est plus lourde, plus dans la description et moins "haletante". Bien sûr j'ai eu envie de connaître la fin, je ne dirai pas que la seconde partie est pourrie mais elle est un cran en dessous. Je n'ai pas non plus accroché au personnage principal, Jeanne Korowan, qui se la joue "être une femme libérée tu sais c'est pas si facile", femme moderne, féministe, sous prozac, qui regarde Grey's anatomy et se masturbe à l'occasion... Les bons gros clichés! C'est sûrement très dur pour un homme d'écrire un personnage principal féminin mais là, par moment, on tombe dans la caricature. J'ai souvent eu envie de la taper!
Autre point noir, GROS point noir, ce sont les coïncidences! Il y en a beaucoup trop! Ca décrédibilise totalement l'histoire... La ficelle facile de Grangé cachant un manque d'inspiration sans doute. On sort du chapeau une coïncidence grosse comme Maïté et hop on peut rebondir là dessus pour continuer la course contre la montre. Mouais...
Alors Grangé est très bon en matière de suspens. Dans "La forêt des mânes", il ne déroge pas à cette règle mais ce n'est pas son meilleur ouvrage. A lire pour le fun mais ne commencez pas par celui ci si c'est votre baptême du feu avec cet auteur. Préférez lui plutôt "Le serment des limbes", "L'empire des loups", "Miserere" ou le classique "Les rivières pourpres"...
La suite c'est souvent un peu décevant et les personnages gagnent rarement en épaisseur. J'ai vécu ça avec Millenium : on est au taquet car on veut connaitre la suite et la fin mais c'est plus le plaisir et la surprise du premier tome !