"La Consolante" d'Anna Gavalda
Il n'y a pas de quatrième de couverture pour ce livre, le mystère reste donc entier...
A la demande de son éditeur, Anna Gavalda a rédigé une présentation qui n'aide pas à y voir plus clair :
J'ai écrit le livre, j'ai dessiné la couverture et maintenant mon éditeur me demande de rédiger moi-même les prières d'insérer.
Le dilettante ? T'as raison...
Mon éditeur que je viens d'appeler à l'instant pour lui demander si on disait «un» ou «une» prière d'insérer et qui m'avoue qu'il ne sait pas. Que personne n'a jamais su. Bon, je sens que les pointillés du contrat, je vais les remplir toute seule aussi...
Je suis donc allée vérifier dans un dictionnaire et voilà ce que j'ai trouvé :
Faire ses prières. S'emploie, surtout à l'impératif, comme formule de menace pour inciter à se préparer à la mort, à une sévère punition.
C'est vrai ?
C'est ça, le genre de ce mot quand on l'emploie au pluriel ?
Gloups. Qu'est-ce que je fais là ?
Heureusement, la suite :
Equivalent noble de «Numéroter ses abattis».
Voilà qui m'inspire plus. Les miens ou ceux de mes personnages ? À l'heure où j'écris ces mots, ils n'existent pas encore et je ne suis guère plus vaillante... Mais retournons la bidoche et numérotons donc, numérotons ce qui bouge encore...
La critique Nelfesque : Un bijou, ce livre est un bijou... Comme tout livre d'Anna Gavalda, je ne l'ai pas lu mais dévoré ! Une écriture fluide et simple. Elle écrit comme j'aimerai écrire, écrire comme on parle, sans rentrer dans le pompeux et le ronflant. Elle ne se lit pas écrire, comme d'autres s'écoutent parler et c'est très agréable. Il y a de la vie de tous les jours dans ses écrits.
L'histoire est banale. Charles est architecte et a des chantiers un peu partout sur la planète. Il a une femme et une fille, essaye de concilier le tout et finalement passe à côté de pas mal de choses. Un jour il apprend la mort d'une personne qui lui était chère dans sa jeunesse et sa vie va changer... Je n'en dit pas plus pour ne pas en dire trop. Toujours est-il qu'on se retrouve complètement dans ce livre. Même si on n'est pas architecte (quoique ^^), qu'on n'est pas marié et qu'on n'a pas d'enfants, une chose nous est commune, on a tous perdu un être cher... Et on suit l'histoire de Charles comme si on était sur nos propres traces : le travail de deuil, les questionnements, le désespoir et ce qui nous raccroche à la vie...
N'allez pas croire pour autant que ce bouquin pousse au suicide ! Pas du tout ! Car Anna Gavalda a cette finesse d'écriture qui fait passer du rire aux larmes (et réciproquement) en un détail, un personnage, une réplique. Il y a de la finesse dans ce livre, de la beauté, des sentiments, de la vie...